Le Monfils nouveau est arrivé, et il pétille !
Nouvelle année, nouvelle raquette, nouveau Gaël Monfils : le Français, qui avait quitté Melbourne en pleurant d'impuissance l'an passé, est redevenu un spectaculaire conquérant cette année, comme a pu le constater Federico Coria, balayé 6-1, 6-1, 6-3, lundi au 1er tour de l'Open d'Australie.

Infatigable défenseur, le Français de 35 ans, a ajouté l'attaque à sa palette développée avec son coach Günter Bresnik depuis début 2021.

S'appuyant sur un service ravageur (11 aces et 81% de points gagnés quand sa première balle est passée), il n'a laissé aucune chance à Coria et continué de surfer la vague qui l'a mené au titre, le 11e de sa carrière, il y a huit jours à Adélaïde.

Trente-six points gagnants (pour 21 fautes directes), six balles de break concédées et autant de sauvées et un total de 86 points gagnés contre 57 pour son adversaire : le Parisien a rendu une très belle copie lundi et pouvait savourer.

« On y est ! Physiquement ça va, le cou c'est quasiment réglé, dès que ce sera à 100%, je serai bien ! », a-t-il lancé en référence à un torticolis qui s'est déclaré cinq jours plus tôt.

« On bosse avec le kiné et on utilise le baume du tigre à fond ! », a-t-il souligné avec un entrain qu'on ne lui avait plus connu depuis des mois.

« Année zappée »


Car son dernier titre remontait à Rotterdam en février 2020 et la saison passée a été cauchemardesque en raison des restrictions liées au covid. Restait cette image d'un joueur totalement désemparé en conférence de presse après sa défaite au 1er tour du Majeur australien. S'en était suivie une longue pause loin du circuit. « L'année 2021, je l'appelle full covid et je l'ai zappée de ma tête. Le seul truc bien dans cette année a été mon mariage (en juillet avec Elina Svitolina, ndlr). Le reste a été catastrophique », a-t-il relevé aujourd’hui. Il a repris la compétition en mai à Rome, mais sans être bien dans ses tennis.

« Je suis bien mieux depuis les Etats-Unis. J'y ai bien joué et j'ai bien joué en rentrant en Europe aussi », s'est-il remémoré. Cet été, il a en effet concédé des défaites serrées face à des joueurs en pleine confiance comme en 8es de finale de Cincinnati face à Andrey Rublev (7-6, 7-6), au 3e tour de l'US Open face à Jannik Sinner en cinq sets, puis en demies à Metz face à Pablo Carreno ou encore en finale à Sofia de nouveau contre Sinner.  Il avait encore atteint les 8es au Masters 1000 de Paris, mais avait abandonné sur blessure avant d'affronter Novak Djokovic.

« Il y avait quelqu'un »

Armé depuis le début de l'année d'une nouvelle raquette Artengo pour remplacer sa Wilson, il assure et démontre avoir retrouvé son mordant mental et physique. « Je le dis, je me sens bien. Il peut se passer des choses » à Melbourne, a-t-il ainsi souligné en insistant sur le fait que cela ne voulait pas dire qu'il allait « gagner tous les tournois ni forcément faire un gros Open d'Australie ».

Pour commencer, il faudra passer l'obstacle du fantasque Kazakh Alexander Bublik (35e) mercredi. Cela, il le sait. Mais il n'a pas regardé le tableau et ne veut pas en savoir tellement plus. « Je sais que je joue Bublik ou Escobedo -dont le match n'était pas terminé au moment où Monfils s'exprimait- et que ma première tête de série, c'est Garin (au 3e tour, ndlr). C'est tout ce que je sais. Maintenant, j'ai l'impression qu'il y avait quelqu'un dans ma partie de tableau... », a-t-il raconté.

Ce « quelqu'un » n'était autre que le N.1 mondial Novak Djokovic, que Monfils aurait vraisemblablement croisé en 8es de finale. Mais le Serbe a été expulsé d'Australie avant le début du tournoi. Alors pour Monfils, qui n'a jamais dépassé les quarts à Melbourne (atteints en 2016), une sacrée porte s'est ouverte. Mais chut, il ne le sait pas...

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