Le média basé à Londres Amwaj a affirmé mardi 26 septembre que l'Ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d'Iran, aurait donné son feu vert pour la réouverture de négociations directes avec les États-Unis. Si le ministère des Affaires étrangères iranien a démenti l'information, des récents développements pourraient bien confirmer cette dynamique.
Se dirige-t-on vers une reprise des négociations directes américano-iraniennes portant sur le dossier nucléaire? C'est ce qu'affirme le média basé à Londres Amwaj dans un article publié mardi 26 septembre. Selon ce site, c'est l'Ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité au sein du régime théocratique de la République islamique, qui aurait pris l'initiative de cette relance du dialogue directe.
Citant des sources iraniennes de haut niveau, Amwaj indique que le Guide suprême iranien aurait lui-même donné son accord au négociateur en chef iranien, Ali Baqeri-Kani, pour rencontrer le coordinateur de la Maison-Blanche pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Brett McGurk.
Une réunion serait même en cours de planification pour se tenir au Sultanat d'Oman, terrain privilégié des deux parties pour des négociations. À titre de rappel, les deux pays n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis la prise de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979.
Toujours selon Amwaj, l'étape suivante résiderait dans une reprise des réunions sur base du format "5+1", autrement dit les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Allemagne. Avec un objectif final: relancer les négociations autour de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.
Cet hypothétique retour à la table des négociations pourrait même avoir une portée symbolique, puisqu'elle interviendrait à une période charnière prévue par la feuille de route initiale de l'accord de Vienne.
En effet, celle-ci prévoyait un allègement conséquent des sanctions économiques visant Téhéran, si le régime iranien respectait les étapes prévues par l'accord. En raison du retrait américain de l'accord sous Donald Trump en 2018, cette phase n'a toutefois jamais été atteinte.
Pour autant, les informations rapportées par le média précité sont à prendre avec précaution. D'abord, le ministère iranien des Affaires étrangères a rapidement démenti ces affirmations, les qualifiant de "battage médiatique et de théâtres politiques, généralement utilisés à des fins de manipulation politique", comme l'affirme le site d'information Iran International, basé à Washington.
D'autre part, le contexte actuel autour du dossier concernant le nucléaire iranien reste confus.
En effet, la position des capitales occidentales vis-à-vis de l'Iran reste marquée par la répression sanglante des manifestations provoquées par la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022. Sans compter le soutien iranien toujours plus marqué à Moscou, dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine, notamment à travers des livraisons de drones suicides par centaines à la Russie.
Enfin, il faut rappeler que plusieurs citoyens occidentaux restent arbitrairement détenus par le régime des mollahs. Pour cette raison, le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian s'était vu refuser l'accès à la section des intérêts consulaires de l’Iran à Washington, en marge de sa participation à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
En face, Téhéran reste davantage dans une logique défensive vis-à-vis des institutions, notamment en raison du maintien des sanctions. Ainsi, le président de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran déclarait mardi 26 septembre que "la coopération étendue qui existe actuellement avec l'AIEA ne doit pas être considérée comme acquise". Il a tenu des propos en ce sens au cours de la 67ᵉ conférence générale de l'Agence Internationale de l'Énergie atomique (AIEA).
Toutefois, les États-Unis ont réitéré, mardi soir, leur soutien à une relance des pourparlers. Sans pour autant annoncer une relance des discussions autour de l'accord de 2015, le porte-parole du département d'État américain, Mathew Miller, a affirmé que les États-Unis restaient "ouverts à la diplomatie"; en précisant toutefois que Washington conditionne une éventuelle avancée sur ce plan à un geste iranien pour "créer un espace pour la diplomatie".
La conférence de presse au cours de laquelle s'exprimait M. Miller était donnée à la suite de l'entrée d'un nouvel acteur dans le cadre du dossier nucléaire iranien. En effet, M. Abdollahian annonçait le même jour que le Japon aurait proposé une initiative pour raviver l'accord de Vienne. L'entrée de Tokyo sur ce terrain pourrait s'inscrire dans la continuité de discussions entre le président iranien Ebrahim Raissi et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unions, du 19 au 26 septembre.
L'apparition d'une telle initiative serait perçue "positivement" par Téhéran, si toutefois elle s'accordait avec ses intérêts, a commenté le chef de la diplomatie iranienne.
Se dirige-t-on vers une reprise des négociations directes américano-iraniennes portant sur le dossier nucléaire? C'est ce qu'affirme le média basé à Londres Amwaj dans un article publié mardi 26 septembre. Selon ce site, c'est l'Ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité au sein du régime théocratique de la République islamique, qui aurait pris l'initiative de cette relance du dialogue directe.
Citant des sources iraniennes de haut niveau, Amwaj indique que le Guide suprême iranien aurait lui-même donné son accord au négociateur en chef iranien, Ali Baqeri-Kani, pour rencontrer le coordinateur de la Maison-Blanche pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, Brett McGurk.
Une réunion serait même en cours de planification pour se tenir au Sultanat d'Oman, terrain privilégié des deux parties pour des négociations. À titre de rappel, les deux pays n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis la prise de l'ambassade américaine à Téhéran en 1979.
Toujours selon Amwaj, l'étape suivante résiderait dans une reprise des réunions sur base du format "5+1", autrement dit les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et l'Allemagne. Avec un objectif final: relancer les négociations autour de l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien.
Cet hypothétique retour à la table des négociations pourrait même avoir une portée symbolique, puisqu'elle interviendrait à une période charnière prévue par la feuille de route initiale de l'accord de Vienne.
En effet, celle-ci prévoyait un allègement conséquent des sanctions économiques visant Téhéran, si le régime iranien respectait les étapes prévues par l'accord. En raison du retrait américain de l'accord sous Donald Trump en 2018, cette phase n'a toutefois jamais été atteinte.
Démenti iranien
Pour autant, les informations rapportées par le média précité sont à prendre avec précaution. D'abord, le ministère iranien des Affaires étrangères a rapidement démenti ces affirmations, les qualifiant de "battage médiatique et de théâtres politiques, généralement utilisés à des fins de manipulation politique", comme l'affirme le site d'information Iran International, basé à Washington.
D'autre part, le contexte actuel autour du dossier concernant le nucléaire iranien reste confus.
En effet, la position des capitales occidentales vis-à-vis de l'Iran reste marquée par la répression sanglante des manifestations provoquées par la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022. Sans compter le soutien iranien toujours plus marqué à Moscou, dans le cadre de l'invasion de l'Ukraine, notamment à travers des livraisons de drones suicides par centaines à la Russie.
Enfin, il faut rappeler que plusieurs citoyens occidentaux restent arbitrairement détenus par le régime des mollahs. Pour cette raison, le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian s'était vu refuser l'accès à la section des intérêts consulaires de l’Iran à Washington, en marge de sa participation à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
En face, Téhéran reste davantage dans une logique défensive vis-à-vis des institutions, notamment en raison du maintien des sanctions. Ainsi, le président de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran déclarait mardi 26 septembre que "la coopération étendue qui existe actuellement avec l'AIEA ne doit pas être considérée comme acquise". Il a tenu des propos en ce sens au cours de la 67ᵉ conférence générale de l'Agence Internationale de l'Énergie atomique (AIEA).
Initiative japonaise en vue ?
Toutefois, les États-Unis ont réitéré, mardi soir, leur soutien à une relance des pourparlers. Sans pour autant annoncer une relance des discussions autour de l'accord de 2015, le porte-parole du département d'État américain, Mathew Miller, a affirmé que les États-Unis restaient "ouverts à la diplomatie"; en précisant toutefois que Washington conditionne une éventuelle avancée sur ce plan à un geste iranien pour "créer un espace pour la diplomatie".
La conférence de presse au cours de laquelle s'exprimait M. Miller était donnée à la suite de l'entrée d'un nouvel acteur dans le cadre du dossier nucléaire iranien. En effet, M. Abdollahian annonçait le même jour que le Japon aurait proposé une initiative pour raviver l'accord de Vienne. L'entrée de Tokyo sur ce terrain pourrait s'inscrire dans la continuité de discussions entre le président iranien Ebrahim Raissi et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en marge de l'Assemblée générale des Nations Unions, du 19 au 26 septembre.
L'apparition d'une telle initiative serait perçue "positivement" par Téhéran, si toutefois elle s'accordait avec ses intérêts, a commenté le chef de la diplomatie iranienne.
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