©(Photo de Emmanuel Dunand/AFP)
Suite à la prise du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan, l'Iran a mis en garde contre "tout changement géopolitique" dans le Caucase. Tout en reconnaissant la souveraineté de l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh, Téhéran s'oppose au projet du corridor de Zangezour qui relierait Bakou à la Turquie.
L'Iran a mis en garde lundi contre "tout changement géopolitique" dans le Caucase, tout en reconnaissant la souveraineté de l'Azerbaïdjan sur le Nagorny Karabakh.
"Nous sommes opposés à la modification des frontières internationales et aux changements géopolitiques dans la région" du Caucase, a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Il faisait notamment allusion au projet de Zangezour, un couloir longeant la frontière avec l'Iran qui doit permettre à Bakou d'établir une continuité territoriale jusqu'au Nakhitchevan, la République autonome enclavée entre l'Arménie, l'Iran et la Turquie, qui est rattachée à l'Azerbaïdjan.
L'annexion de cette voie, stratégique selon Téhéran, couperait l'accès de l'Iran à l'Arménie et à l'Europe.
M. Kanani a par ailleurs rappelé que l'Iran avait "toujours soutenu le retour des territoires occupés" du Nagorny Karabakh "à l'Azerbaïdjan".
Les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh ont capitulé la semaine dernière, face une offensive éclair de l'Azerbaïdjan qui a fait près de 600 morts dans son sillage, tandis que plus de 100.000 Arméniens ont fui cette région.
Le porte-parole iranien a tenu ces propos alors qu'un haut responsable arménien, le secrétaire du Conseil de sécurité Armen Grigorian, effectue depuis dimanche une visite à Téhéran, où il devait rencontrer lundi le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Téhéran a réaffirmé à cette occasion son soutien à Erevan, les deux pays entretenant des liens étroits, notamment commerciaux.
En recevant M. Grigorian, le secrétaire du conseil iranien de la sécurité, Ahmadian Ali Akbar, a insisté sur la nécessité de déployer des efforts pour rétablir le calme, afin de ne pas "aggraver la crise".
Les relations entre Bakou et Téhéran sont traditionnellement délicates, l'Azerbaïdjan turcophone étant un proche allié de la Turquie, une rivale historique de l'Iran.
Bakou achète par ailleurs des armes à Israël, autre grand adversaire des autorités iraniennes.
L'Iran compte une communauté de langue azérie d'environ dix millions de personnes, ainsi qu'une communauté arménienne d'un peu moins de 100.000 personnes.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
L'Iran a mis en garde lundi contre "tout changement géopolitique" dans le Caucase, tout en reconnaissant la souveraineté de l'Azerbaïdjan sur le Nagorny Karabakh.
"Nous sommes opposés à la modification des frontières internationales et aux changements géopolitiques dans la région" du Caucase, a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
Il faisait notamment allusion au projet de Zangezour, un couloir longeant la frontière avec l'Iran qui doit permettre à Bakou d'établir une continuité territoriale jusqu'au Nakhitchevan, la République autonome enclavée entre l'Arménie, l'Iran et la Turquie, qui est rattachée à l'Azerbaïdjan.
L'annexion de cette voie, stratégique selon Téhéran, couperait l'accès de l'Iran à l'Arménie et à l'Europe.
M. Kanani a par ailleurs rappelé que l'Iran avait "toujours soutenu le retour des territoires occupés" du Nagorny Karabakh "à l'Azerbaïdjan".
Les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh ont capitulé la semaine dernière, face une offensive éclair de l'Azerbaïdjan qui a fait près de 600 morts dans son sillage, tandis que plus de 100.000 Arméniens ont fui cette région.
Le porte-parole iranien a tenu ces propos alors qu'un haut responsable arménien, le secrétaire du Conseil de sécurité Armen Grigorian, effectue depuis dimanche une visite à Téhéran, où il devait rencontrer lundi le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.
Téhéran a réaffirmé à cette occasion son soutien à Erevan, les deux pays entretenant des liens étroits, notamment commerciaux.
En recevant M. Grigorian, le secrétaire du conseil iranien de la sécurité, Ahmadian Ali Akbar, a insisté sur la nécessité de déployer des efforts pour rétablir le calme, afin de ne pas "aggraver la crise".
Les relations entre Bakou et Téhéran sont traditionnellement délicates, l'Azerbaïdjan turcophone étant un proche allié de la Turquie, une rivale historique de l'Iran.
Bakou achète par ailleurs des armes à Israël, autre grand adversaire des autorités iraniennes.
L'Iran compte une communauté de langue azérie d'environ dix millions de personnes, ainsi qu'une communauté arménienne d'un peu moins de 100.000 personnes.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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