Un nouvel épisode de la campagne soutenue menée contre le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, s’est joué mardi avec l’interdiction qui a été imposé à ce dernier de disposer de ses biens immobiliers et de ses voitures, sur base d’une plainte d’activistes contre lui.
La procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, s’est empressée de bloquer les biens immobiliers du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, alors même que la procédure judiciaire qu’elle a engagée contre lui est normalement suspendue en attendant que la Cour d’appel se prononce sur le recours en dessaisissement du dossier présenté par l’avocat de M. Salamé contre Mme Aoun.
Ce qui est ainsi valable dans l’affaire du juge d’instruction Tarek Bitar qui n’arrive pas à poursuivre son enquête au sujet de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, à cause de la série de recours en dessaisissement du dossier présentés contre lui -qui commandent à chaque fois une suspension de l’enquête- ne l’est pas dans l’affaire Riad Salamé. Ces deux dossiers n’ont certes rien à voir l’un avec l’autre, mais dans les deux, le judiciaire et le politique s’entremêlent.
Le gouverneur de la Banque centrale est poursuivi par Mme Aoun sur base d’une plainte pour détournement de fonds publics et blanchiment d’argent, déposée contre lui par un groupe d’avocats activistes dénommé "Le peuple veut réformer le système". Il était supposé être entendu le jeudi 13 janvier par la juge, au Palais de justice de Baabda, mais c’est son avocat qui devait s’y rendre pour présenter à la cour d’appel un recours en dessaisissement du dossier contre Mme Aoun, au motif que celle-ci fait montre d’« un parti pris flagrant dans cette affaire » et qu’elle « ne peut pas être par conséquent « partie et arbitre en même temps ».
Mme Aoun avait fixé à mardi la date d’une nouvelle audience, mais M. Salamé n’a pas comparu en attendant que la cour d’appel se prononce sur le recours qu’il lui avait présenté par le biais de son avocat. Entre-temps, le collectif d’activistes a présenté à la juge mardi une nouvelle plainte en vertu de laquelle il lui demande de bloquer les biens immobiliers du gouverneur et de lui interdire d’en disposer et de disposer également de ses voitures. Une décision en ce sens a été ainsi prise par Mme Aoun qui a en notifié, toujours à la demande du collectif, le secrétariat du service du cadastre dans le Metn (lieu de résidence de M. Salamé), et le service de la mécanique, lesquels sont chargés de l’exécuter.
La semaine dernière, Mme Aoun avait imposé une interdiction de voyager au gouverneur de la Banque centrale
De sources de l’opposition, on dénonce des mesures coercitives, « qui s’inscrivent dans le prolongement de la campagne politique menée contre le gouverneur de la Banque centrale dans un double objectif : lui faire assumer l’entière responsabilité de l’effondrement financier du pays pour éviter que la reddition de comptes ne s’étende à des hommes politiques dont la gestion des affaires publiques a largement contribué à la faillite de l’Etat et obtenir son limogeage pour qu’il soit remplacé par une personnalité proche du camp qui le diabolise », en l’occurrence le camp présidentiel et le Hezbollah.
Cette campagne est contestée par le Premier ministre, Najib Mikati, qui sans intervenir dans les affaires de la justice, a fait clairement comprendre aux détracteurs du gouverneur de la BDL qu’il ne donnera pas son aval à un limogeage de Riad Salamé. « On ne change pas de généraux durant une bataille », s’était-il contenté de souligner récemment en référence à la crise financière et économique qui paralyse le Liban et au processus de redressement à laquelle la BDL sera associée. Parallèlement, le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait minimisé l’importance des mesures prises par Mme Aoun contre M. Salamé, le jour même où la juge avait imposé l’interdiction de voyager à ce dernier. Dans une interview à la LBCI, il s’était contenté d’indiquer qu’« elle peut toujours émettre des mandats et nous en notifier », laissant ainsi entendre qu’ils ne seront pas exécutés.
La procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, s’est empressée de bloquer les biens immobiliers du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, alors même que la procédure judiciaire qu’elle a engagée contre lui est normalement suspendue en attendant que la Cour d’appel se prononce sur le recours en dessaisissement du dossier présenté par l’avocat de M. Salamé contre Mme Aoun.
Ce qui est ainsi valable dans l’affaire du juge d’instruction Tarek Bitar qui n’arrive pas à poursuivre son enquête au sujet de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, à cause de la série de recours en dessaisissement du dossier présentés contre lui -qui commandent à chaque fois une suspension de l’enquête- ne l’est pas dans l’affaire Riad Salamé. Ces deux dossiers n’ont certes rien à voir l’un avec l’autre, mais dans les deux, le judiciaire et le politique s’entremêlent.
Le gouverneur de la Banque centrale est poursuivi par Mme Aoun sur base d’une plainte pour détournement de fonds publics et blanchiment d’argent, déposée contre lui par un groupe d’avocats activistes dénommé "Le peuple veut réformer le système". Il était supposé être entendu le jeudi 13 janvier par la juge, au Palais de justice de Baabda, mais c’est son avocat qui devait s’y rendre pour présenter à la cour d’appel un recours en dessaisissement du dossier contre Mme Aoun, au motif que celle-ci fait montre d’« un parti pris flagrant dans cette affaire » et qu’elle « ne peut pas être par conséquent « partie et arbitre en même temps ».
Mme Aoun avait fixé à mardi la date d’une nouvelle audience, mais M. Salamé n’a pas comparu en attendant que la cour d’appel se prononce sur le recours qu’il lui avait présenté par le biais de son avocat. Entre-temps, le collectif d’activistes a présenté à la juge mardi une nouvelle plainte en vertu de laquelle il lui demande de bloquer les biens immobiliers du gouverneur et de lui interdire d’en disposer et de disposer également de ses voitures. Une décision en ce sens a été ainsi prise par Mme Aoun qui a en notifié, toujours à la demande du collectif, le secrétariat du service du cadastre dans le Metn (lieu de résidence de M. Salamé), et le service de la mécanique, lesquels sont chargés de l’exécuter.
La semaine dernière, Mme Aoun avait imposé une interdiction de voyager au gouverneur de la Banque centrale
De sources de l’opposition, on dénonce des mesures coercitives, « qui s’inscrivent dans le prolongement de la campagne politique menée contre le gouverneur de la Banque centrale dans un double objectif : lui faire assumer l’entière responsabilité de l’effondrement financier du pays pour éviter que la reddition de comptes ne s’étende à des hommes politiques dont la gestion des affaires publiques a largement contribué à la faillite de l’Etat et obtenir son limogeage pour qu’il soit remplacé par une personnalité proche du camp qui le diabolise », en l’occurrence le camp présidentiel et le Hezbollah.
Cette campagne est contestée par le Premier ministre, Najib Mikati, qui sans intervenir dans les affaires de la justice, a fait clairement comprendre aux détracteurs du gouverneur de la BDL qu’il ne donnera pas son aval à un limogeage de Riad Salamé. « On ne change pas de généraux durant une bataille », s’était-il contenté de souligner récemment en référence à la crise financière et économique qui paralyse le Liban et au processus de redressement à laquelle la BDL sera associée. Parallèlement, le ministre de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, avait minimisé l’importance des mesures prises par Mme Aoun contre M. Salamé, le jour même où la juge avait imposé l’interdiction de voyager à ce dernier. Dans une interview à la LBCI, il s’était contenté d’indiquer qu’« elle peut toujours émettre des mandats et nous en notifier », laissant ainsi entendre qu’ils ne seront pas exécutés.
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