Quatre figures de Zouk du soulèvement populaire du 17 octobre 2019 ont été convoquées à un interrogatoire dans le cadre de deux dossiers différents. Trois d’entre eux ont été libérés. Jusqu’en soirée, Élie Haykal était toujours arrêté.
Il ne se passe pas une semaine sans que des activistes ne soient convoqués par le bureau d’investigation des Forces de sécurité intérieure. Mardi, c’était au tour de Jad Bou Nasreddine, Élie Haykal, Michel Chamoun et Tony Khoury, des figures connues du soulèvement populaire du 17 octobre 2019, d’être interrogés au bureau d’investigation à Jounieh.
Les quatre jeunes ont été convoqués dans le cadre de deux affaires différentes, explique à Ici Beyrouth Ralph Tannous, avocat des manifestants de Zouk. "L’enquête prouve qu’ils sont innocents", affirme-t-il.
La première est en rapport avec les incidents de Nahr el-Kalb, survenus le 20 mai 2021 à l’occasion de l’élection présidentielle en Syrie. En ce jour, les électeurs syriens résidant au Liban étaient invités à se rendre à l’ambassade de Syrie à Yarzé pour voter. Des convois passant par le Kesrouan avaient brandi des drapeaux de leur pays et des portraits du président Bachar el-Assad, scandant des slogans d’allégeance au régime de Damas. Ce qui a provoqué la colère des habitants de la région. Des échauffourées ont alors éclaté et des blessés ont été recensés.
C’est dans ce cadre qu’un habitant de Jabal Mohsen, à Tripoli au Liban-Nord, région connue pour son allégeance au régime syrien, a porté plainte contre X au poste de gendarmerie de Zouk pour avoir été battu. Le dossier a toutefois été transféré à Jounieh pour compléments d’enquête. "C’est dans ce contexte que Michel Chamoun, Élie Haykal et Tony Khoury ont été convoqués, d’autant plus qu’ils sont connus pour prendre part à toutes les manifestations, explique Me Tannous. Au cours de l’interrogatoire, l’habitant en question a été confronté aux activistes interpellés. Il ne les a pas reconnus, soulignant qu’il ne s’agit pas des personnes concernées par l’affaire." MM. Chamoun et Khoury ont alors été libérés sous caution d’élection de domicile.
Mandat d’arrêt par contumace
Élie Haykal a été également convoqué aux côtés de Jad Bou Nasreddine dans l'affaire relative à l’incident survenu à Zouk Mosbeh, dans le périmètre du Christ Roi, il y a huit mois, "lorsque la route avait été bloquée par des manifestants", raconte à Ici Beyrouth M. Bou Nasreddine, soulignant que "des voyous avaient alors battu les protestataires". Une plainte avait alors été déposée contre X par les responsables de la compagnie Coral qui possède une station de service dans les parages.
"Nous avons été convoqués alors que nous sommes innocents, affirme Jad Bou Nasreddine. Ils veulent nous intimider puisque nous n’avons jamais arrêté de manifester depuis le 17 octobre. Mais nous n’abandonnerons pas. Nous continuerons à réclamer un État de droit au sein duquel les partis politiques ne pourront plus faire pression sur la justice, comme le fait le Courant patriotique libre. La moitié de la capitale a été détruite, des centaines de milliers ont perdu leur toit et l’autorité politique n’arrête pas de convoquer des jeunes innocents pour leur faire du tort. Le pouvoir politique au Liban n’est pas indépendant, tant que l’Iran et d’autres pays alliés au tandem Hezbollah-Amal contrôlent l’État."
"Pendant l’interrogatoire, aucune preuve n’a été présentée contre Élie Haykal et Jad Bou Nasreddine, avance Ralph Tannous. Ils ne paraissent dans aucune des vidéos des caméras de surveillance en train de frapper ou faire du mal à quiconque." Jad Bou Nasreddine a été libéré mais reste soumis à l'enquête.
Jusqu’en soirée, Élie Haykal était toujours détenu bien qu’il ne soit pas impliqué dans les deux affaires. Selon son avocat, "un juge d’instruction du tribunal militaire avait lancé un mandat d’arrêt par contumace à son encontre sans qu’il n’en soit informé, l’accusant d’actes de vandalisme".
"Les véritables convocations doivent avoir lieu pour dénoncer les responsables de la double explosion au port de Beyrouth (le 4 août 2020) plutôt que de viser les jeunes activistes qui revendiquent leurs droits", martèle l'avocat. "Alors que la classe politique au pouvoir doit protéger les citoyens, elle les attaque. Le fait de critiquer, de contester et d’avoir une opinion différente est sacré dans les pays démocratiques où des convocations similaires aux cas précités ne peuvent pas être envisagés."
Il ne se passe pas une semaine sans que des activistes ne soient convoqués par le bureau d’investigation des Forces de sécurité intérieure. Mardi, c’était au tour de Jad Bou Nasreddine, Élie Haykal, Michel Chamoun et Tony Khoury, des figures connues du soulèvement populaire du 17 octobre 2019, d’être interrogés au bureau d’investigation à Jounieh.
Les quatre jeunes ont été convoqués dans le cadre de deux affaires différentes, explique à Ici Beyrouth Ralph Tannous, avocat des manifestants de Zouk. "L’enquête prouve qu’ils sont innocents", affirme-t-il.
La première est en rapport avec les incidents de Nahr el-Kalb, survenus le 20 mai 2021 à l’occasion de l’élection présidentielle en Syrie. En ce jour, les électeurs syriens résidant au Liban étaient invités à se rendre à l’ambassade de Syrie à Yarzé pour voter. Des convois passant par le Kesrouan avaient brandi des drapeaux de leur pays et des portraits du président Bachar el-Assad, scandant des slogans d’allégeance au régime de Damas. Ce qui a provoqué la colère des habitants de la région. Des échauffourées ont alors éclaté et des blessés ont été recensés.
C’est dans ce cadre qu’un habitant de Jabal Mohsen, à Tripoli au Liban-Nord, région connue pour son allégeance au régime syrien, a porté plainte contre X au poste de gendarmerie de Zouk pour avoir été battu. Le dossier a toutefois été transféré à Jounieh pour compléments d’enquête. "C’est dans ce contexte que Michel Chamoun, Élie Haykal et Tony Khoury ont été convoqués, d’autant plus qu’ils sont connus pour prendre part à toutes les manifestations, explique Me Tannous. Au cours de l’interrogatoire, l’habitant en question a été confronté aux activistes interpellés. Il ne les a pas reconnus, soulignant qu’il ne s’agit pas des personnes concernées par l’affaire." MM. Chamoun et Khoury ont alors été libérés sous caution d’élection de domicile.
Mandat d’arrêt par contumace
Élie Haykal a été également convoqué aux côtés de Jad Bou Nasreddine dans l'affaire relative à l’incident survenu à Zouk Mosbeh, dans le périmètre du Christ Roi, il y a huit mois, "lorsque la route avait été bloquée par des manifestants", raconte à Ici Beyrouth M. Bou Nasreddine, soulignant que "des voyous avaient alors battu les protestataires". Une plainte avait alors été déposée contre X par les responsables de la compagnie Coral qui possède une station de service dans les parages.
"Nous avons été convoqués alors que nous sommes innocents, affirme Jad Bou Nasreddine. Ils veulent nous intimider puisque nous n’avons jamais arrêté de manifester depuis le 17 octobre. Mais nous n’abandonnerons pas. Nous continuerons à réclamer un État de droit au sein duquel les partis politiques ne pourront plus faire pression sur la justice, comme le fait le Courant patriotique libre. La moitié de la capitale a été détruite, des centaines de milliers ont perdu leur toit et l’autorité politique n’arrête pas de convoquer des jeunes innocents pour leur faire du tort. Le pouvoir politique au Liban n’est pas indépendant, tant que l’Iran et d’autres pays alliés au tandem Hezbollah-Amal contrôlent l’État."
"Pendant l’interrogatoire, aucune preuve n’a été présentée contre Élie Haykal et Jad Bou Nasreddine, avance Ralph Tannous. Ils ne paraissent dans aucune des vidéos des caméras de surveillance en train de frapper ou faire du mal à quiconque." Jad Bou Nasreddine a été libéré mais reste soumis à l'enquête.
Jusqu’en soirée, Élie Haykal était toujours détenu bien qu’il ne soit pas impliqué dans les deux affaires. Selon son avocat, "un juge d’instruction du tribunal militaire avait lancé un mandat d’arrêt par contumace à son encontre sans qu’il n’en soit informé, l’accusant d’actes de vandalisme".
"Les véritables convocations doivent avoir lieu pour dénoncer les responsables de la double explosion au port de Beyrouth (le 4 août 2020) plutôt que de viser les jeunes activistes qui revendiquent leurs droits", martèle l'avocat. "Alors que la classe politique au pouvoir doit protéger les citoyens, elle les attaque. Le fait de critiquer, de contester et d’avoir une opinion différente est sacré dans les pays démocratiques où des convocations similaires aux cas précités ne peuvent pas être envisagés."
Lire aussi
Commentaires