Le fait d’analyser les activités et l’impact des célébrités sur les réseaux sociaux permet de mieux comprendre une société. Pas moins de 4 000 célébrités libanaises (selon le site StarGage) sont actives sur Instagram, la plateforme reine des influenceurs; c’est un nombre très élevé pour un si petit pays.
Après les Influenceurs sportifs, Ici Beyrouth continue son tour d’horizon du côté des sportives féminines et des olympiens libanais.
Chez les femmes, c’est Gretta Taslakian qui décroche la médaille d’or avec 142 000 abonnés, dont 60% sont des femmes et 40% sont des hommes. Détentrice de plusieurs records nationaux dont les 100m, 200m et 400m, Taslakian a participé à trois Jeux olympiques (JO). Après une semi-retraite de quatre ans pour cause de maternité, elle est revenue en pleine forme. Le taux d’engagement sur sa page est cependant assez faible: 0,50%.
La skieuse Jackie Chamoun, deux fois olympiennes (2010 et 2014), a défrayé la chronique durant les Jeux de Sotchi, lorsque d’anciennes photos d’elle, semi-nue, ont circulé sur la toile, suscitant l’ire du ministre des Sports de l’époque. Ce qui a créé un mouvement de solidarité sans précédent sur les réseaux sociaux avec le mouvement "Strip for Jackie". Résultat: Chamoun est l’une des rares sportives à avoir plus de fans sur sa page Facebook (+80 000) que sur Instagram (+7 400). Mariée au champion du monde de football, Christian Karembeu, et mère de deux enfants, elle a lancé The Upper Hand, un site de commerce qui propose une ligne de vêtements 100% organiques au profit de deux ONG, Bassma et Paradis d’enfants.
Ray Bassil, la championne de tir classée première tireuse en Asie et douzième mondiale en 2021, fait honneur à son sport méconnu et pas très populaire avec 14 000 abonnés sur Insta et 18 000 sur Facebook. Elle a l’avantage d’être une des seules sportives encore en activité avec une carrière internationale. L’olympienne, 6 fois médaillées aux championnats du monde (dont une en or), a participé aux Jeux de Tokyo et a été récemment nommée Athlète de l’année 2021 par Arasportslb. La jeune femme au sourire radieux est ambassadrice de bonne volonté du Pnud pour la jeunesse et l’égalité des sexes au Liban. Parmi ses partenaires: Perazzi, De.La.Ro, Castellani... et plus récemment la société financière CFI.
Joyce Azzam, qui a escaladé 27 montagnes, a également conquit l’Everest pour compléter son défi des Sept Sommets, devenant ainsi la première Libanaise à accomplir cet exploit. Avec ses 11 200 abonnés sur Instagram et environ 9 000 sur Facebook, cette architecte en conservation et urbaniste titulaire d’un doctorat en paysage et environnement est une activiste connue pour défendre les droits des femmes et ceux des enfants. Elle est ambassadrice de l’ONG Himaya et du ministère d'État pour l'Autonomisation économique des femmes et des jeunes (EEWAY).
Qu’en est-il de nos olympiens?
Une nouvelle génération de sportifs pointe du nez. Parmi les olympiens qui ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo, il y a certes la porte-drapeau, Ray Bassil, mais aussi les "espoirs du sport" dans plusieurs disciplines qui gagnent à être connus et encouragés. Tous ont déjà compris l’impact des réseaux sociaux et devront en profiter si leurs résultats sportifs suivent. Le nageur Munzer Kabbara, avec un peu plus de 10 000 abonnés sur Instagram, la nageuse Gabriella Douaihy (4 490 abonnés), l’athlète Nour Hadid (4 196 abonnés) et l’haltérophile Mahassen Fattouh (3 844 abonnés) doivent capitaliser sur leur début de notoriété acquise aux JO. Le judoka Élias Nacif (69 000 abonnés) est un cas spécial. Né au Brésil, il a obtenu sa nationalité libanaise en 2013 par son arrière-grand-père libanais et a depuis représenté le Liban dans diverses compétitions internationales. Méconnu au Liban, son audience est brésilienne et le contenu de sa page est rédigé en portugais.
Avec une quinzaine de sportifs confirmés, les marques ont donc l’embarras du choix quand il s’agit de construire leur stratégie d’influence. Surtout que ce qui compte aujourd’hui n’est pas le nombre de followers, mais d’autres critères, tels que les taux d’engagement, la qualité des contenus et l’adéquation du profil avec les cibles recherchées. De plus, d’après une étude récente, un micro ou nano-influenceur a plus de chance de convaincre un abonné d’acheter un produit qu’un influenceur qui a plus d’un million d’abonnés.
Reste que nos sportifs ne pourront pas briller au plus haut niveau si des structures adéquates ne les accompagnent pas et leur donnent les moyens d’exceller.
Après les Influenceurs sportifs, Ici Beyrouth continue son tour d’horizon du côté des sportives féminines et des olympiens libanais.
Chez les femmes, c’est Gretta Taslakian qui décroche la médaille d’or avec 142 000 abonnés, dont 60% sont des femmes et 40% sont des hommes. Détentrice de plusieurs records nationaux dont les 100m, 200m et 400m, Taslakian a participé à trois Jeux olympiques (JO). Après une semi-retraite de quatre ans pour cause de maternité, elle est revenue en pleine forme. Le taux d’engagement sur sa page est cependant assez faible: 0,50%.
La skieuse Jackie Chamoun, deux fois olympiennes (2010 et 2014), a défrayé la chronique durant les Jeux de Sotchi, lorsque d’anciennes photos d’elle, semi-nue, ont circulé sur la toile, suscitant l’ire du ministre des Sports de l’époque. Ce qui a créé un mouvement de solidarité sans précédent sur les réseaux sociaux avec le mouvement "Strip for Jackie". Résultat: Chamoun est l’une des rares sportives à avoir plus de fans sur sa page Facebook (+80 000) que sur Instagram (+7 400). Mariée au champion du monde de football, Christian Karembeu, et mère de deux enfants, elle a lancé The Upper Hand, un site de commerce qui propose une ligne de vêtements 100% organiques au profit de deux ONG, Bassma et Paradis d’enfants.
Ray Bassil, la championne de tir classée première tireuse en Asie et douzième mondiale en 2021, fait honneur à son sport méconnu et pas très populaire avec 14 000 abonnés sur Insta et 18 000 sur Facebook. Elle a l’avantage d’être une des seules sportives encore en activité avec une carrière internationale. L’olympienne, 6 fois médaillées aux championnats du monde (dont une en or), a participé aux Jeux de Tokyo et a été récemment nommée Athlète de l’année 2021 par Arasportslb. La jeune femme au sourire radieux est ambassadrice de bonne volonté du Pnud pour la jeunesse et l’égalité des sexes au Liban. Parmi ses partenaires: Perazzi, De.La.Ro, Castellani... et plus récemment la société financière CFI.
Joyce Azzam, qui a escaladé 27 montagnes, a également conquit l’Everest pour compléter son défi des Sept Sommets, devenant ainsi la première Libanaise à accomplir cet exploit. Avec ses 11 200 abonnés sur Instagram et environ 9 000 sur Facebook, cette architecte en conservation et urbaniste titulaire d’un doctorat en paysage et environnement est une activiste connue pour défendre les droits des femmes et ceux des enfants. Elle est ambassadrice de l’ONG Himaya et du ministère d'État pour l'Autonomisation économique des femmes et des jeunes (EEWAY).
Qu’en est-il de nos olympiens?
Une nouvelle génération de sportifs pointe du nez. Parmi les olympiens qui ont participé aux Jeux olympiques de Tokyo, il y a certes la porte-drapeau, Ray Bassil, mais aussi les "espoirs du sport" dans plusieurs disciplines qui gagnent à être connus et encouragés. Tous ont déjà compris l’impact des réseaux sociaux et devront en profiter si leurs résultats sportifs suivent. Le nageur Munzer Kabbara, avec un peu plus de 10 000 abonnés sur Instagram, la nageuse Gabriella Douaihy (4 490 abonnés), l’athlète Nour Hadid (4 196 abonnés) et l’haltérophile Mahassen Fattouh (3 844 abonnés) doivent capitaliser sur leur début de notoriété acquise aux JO. Le judoka Élias Nacif (69 000 abonnés) est un cas spécial. Né au Brésil, il a obtenu sa nationalité libanaise en 2013 par son arrière-grand-père libanais et a depuis représenté le Liban dans diverses compétitions internationales. Méconnu au Liban, son audience est brésilienne et le contenu de sa page est rédigé en portugais.
Avec une quinzaine de sportifs confirmés, les marques ont donc l’embarras du choix quand il s’agit de construire leur stratégie d’influence. Surtout que ce qui compte aujourd’hui n’est pas le nombre de followers, mais d’autres critères, tels que les taux d’engagement, la qualité des contenus et l’adéquation du profil avec les cibles recherchées. De plus, d’après une étude récente, un micro ou nano-influenceur a plus de chance de convaincre un abonné d’acheter un produit qu’un influenceur qui a plus d’un million d’abonnés.
Reste que nos sportifs ne pourront pas briller au plus haut niveau si des structures adéquates ne les accompagnent pas et leur donnent les moyens d’exceller.
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