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- L’armée israélienne prête à marcher sur Gaza
En ce huitième jour de guerre, l'armée israélienne a déclaré être prête à entrer à Gaza. Alors que plusieurs éléments indiquent que l'opération est imminente, les manœuvres diplomatiques se multiplient.
Riyad a aussi annoncé la suspension des négociations avec Israël concernant une éventuelle normalisation de leurs relations diplomatiques.
Maureen Décor avec agences
Invasion imminente de l'armée israélienne à Gaza
En cette fin du huitième jour de guerre entre Israël et le Hamas, plusieurs éléments annoncent l’entrée prochaine de l’armée israélienne à Gaza. Alors que les soldats sont déployés à la frontière, l’armée israélienne a indiqué préparer une attaque massive par la terre, la mer et les airs avec l’objectif de rentrer au coeur de Gaza et atteindre les représentants du Hamas.
Le porte-parole en chef de l'armée israélienne a réitéré les appels lancés aux habitants de Gaza pour qu'ils évacuent vers le sud, tout en déclarant qu'une frappe sur la ville de Gaza interviendrait "bientôt », sans préciser quand l'opération commencerait.
Par ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rendu visite aux forces armées à l'extérieur de la bande de Gaza. Dans une vidéo diffusée en fin d’après midi, il s’adresse aux soldats en leur demandant "Vous êtes prêts pour la prochaine étape ? "Vous êtes prêts pour la prochaine étape ? La prochaine étape arrive".
Enfin, le Likoud a annoncé que l’opposant au gouvernement israélien, Avigdor Lieberman, rejoindra le cabinet de sécurité israélien, élargissant ainsi le gouvernement d'unité d'urgence formé après l'attaque dévastatrice du Hamas.
Bilan humain huit jours après le début du conflit
Une semaine après l’attaque du Hamas qui a déclenché une nouvelle guerre entre Israël et le Hamas, le bilan humain continue de grimper. Alors qu’Israël enregistre plus de 1.300 morts et plus de 3.500 blessés, du côté palestinien plus de 2.200 personnes ont été tuées et environ 8.700 seraient blessées.
Accélération des manœuvres diplomatiques
En visite à Beyrouth, le ministre iranien des Affaires étrangères (AE), Hossein Amir Abdollahian, a mis en garde samedi contre "une possible propagation de la violence au Moyen-Orient", si le bombardement d’Israël sur la bande de Gaza ne s’arrête pas immédiatement. Il a aussi ajout » que le Hezbollah "est dans une excellente position et est prêt à répondre aux actions criminelles" d’Israël, laissant entendre la possibilité de l’implication de groupes soutenus par l’Iran, y compris le Hezbollah, dans le conflit.
Alors que le ministre des Affaires étrangères américain Anthony Blinken se rendait à Riyad aujourd’hui, il s’est entretenu avec son homologue chinois par téléphone. Le ministre chinois Wang Yi a déclaré que Washington devait " jouer un rôle constructif " dans le conflit entre Israël et Gaza, le ministre américain a à son tour appelé la Chine, partenaire de l’Iran, à user de son influence auprès de l’allié du Hamas, pour favoriser l’apaisement au Moyen-Orient.
Le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Fayçal ben Farhane, s’est également entretenu avec son homologue chinois samedi, il lui a demandé à Pékin d’utiliser son statut de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour faire pression " en faveur d’une cessation immédiate des opérations militaires " à Gaza.
Riyad a aussi annoncé la suspension des négociations avec Israël concernant une éventuelle normalisation de leurs relations diplomatiques.
De son côté, la France s’est dit très préoccupée par la situation à la frontière entre le Liban et Israël et appelle "le Hezbollah et l’Iran à la retenue".
Le sort des ressortissants étrangers
Depuis l’ordre d’Israël vendredi 13 octobre d’évacuer en 24 heures tous les civils de la ville de Gaza, des milliers de Palestiniens fuient à travers les rues dévastées, espérant trouver refuge plus au sud.
Si l’Égypte, Israël et les États-Unis s’étaient mis d’accord pour permettre aux ressortissants étrangers d’évacuer par le couloir de Rafah, certains ressortissants américains demeurent bloqués à la frontière. En effet, Israël aurait refusé la condition égyptienne d'autoriser le passage de convois humanitaire par Rafah bloquant ainsi toute circulation par cet axe.
D’autres réfugiés étrangers ont pu fuir à bord d’avion et de bateau à destination de Chypre.
Maureen Décor avec agences
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