- Accueil
- Guerre au Moyen-Orient
- Manifestations pro-Gaza: anti-Liban ou anti-Israël?
Mercredi, des manifestations anti-Israël ont été organisées partout dans le monde, notamment au Moyen-Orient. Bien que la plupart de celles-ci aient été pacifiques – avec pour objectif de faire parvenir un message de contestation clair contre Israël du fait de la guerre déclarée contre Gaza et notamment du bombardement meurtrier de l’hôpital Al-Ahli –, le Liban en a connu de violentes, accompagnées d'actes de vandalisme qui n'ont en réalité affecté que les Libanais.
Les manifestations en question étaient supposées exprimer le sentiment de colère généré par les bombardements israéliens de l’hôpital anglican Al-Ahli à Gaza. Bilan: des centaines de morts du côté palestinien (471). Il s’agit de l’incident le plus sanglant depuis le début de la guerre Israël-Hamas, le 7 octobre dernier.
Au Liban, les manifestants brandissaient les drapeaux de la Palestine et de partis libanais, dont celui du Hezbollah et du PSNS. Ils se sont dirigés en bus, en voiture ou même à mobylette vers plusieurs quartiers du pays pour faire part de leur colère grandissante.
Ils ont choisi la localité de Awkar comme point de rassemblement – étant donné que l’ambassade des États-Unis s’y trouve – pour communiquer leur rage à l’égard du gouvernement américain pour son soutien politique et militaire à Israël.
Les manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles d’eau et des feux d’artifice sur les forces de sécurité qui avaient installé une barricade pour bloquer l’accès à l’ambassade. Celles-ci ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.
Les manifestants n'étant pas parvenus à atteindre l’ambassade, ils ont choisi de vandaliser et de mettre le feu à plusieurs commerces situés à Dbayeh et Awkar.
Le propriétaire d’une galerie de meubles a ainsi vu à la télé, impuissant, son seul moyen de subsistance prendre feu. Dévasté, il affirme que pareils actes ne font que «souiller la cause palestinienne».
«Ce n’est pas de la liberté d’expression, ça, c’est de la barbarie pure. Ce sont les gagne-pains des gens que ces manifestants détruisent. Ayez pitié», déplore Shady Hage, propriétaire des lieux, à Ici Beyrouth.
Le même soir, les actes violents se sont étendus aux quartiers de Raouché et de Aïn el-Mraissé où les agresseurs ont saccagé un Starbucks et un McDonald’s, forçant ces deux commerces à fermer leurs portes temporairement.
De plus, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré des manifestants à moto en train de détruire des ampoules et des panneaux dans le périmètre de l’université américaine de Beyrouth (AUB).
Il est à noter que l’AUB est l'une des rares universités du monde, pour ne pas dire la seule, à condamner franchement les attaques violentes menées par Israël contre des hôpitaux et des journalistes, qui ont coûté la vie à plusieurs civils – dont des enfants.
«Nous, à l’AUB, nous n’oublions ni nos valeurs, ni nos croyances. Nous ne sommes pas neutres quand il s’agit de meurtres délibérés. Nous ne sommes pas neutres quand il est question de 75 ans de souffrance en Palestine», déclarait le président de l'université, Fadlo R. Khoury, mercredi dernier au centre médical de l’université, après avoir observé, avec l'équipe de l'AUH, un moment de silence à la mémoire des victimes de l'hôpital Al-Ahli.
L’attaque contre l’Université américaine de Beyrouth, mercredi en début de soirée, a provoqué la colère de tout un chacun. Beaucoup, dont des étudiants et des anciens de l’université, ont recouru aux réseaux sociaux pour condamner ces actes de vandalisme. «En quoi cela aide-t-il la cause palestinienne?» s’est interrogé un des anciens.
Salah Halawi, un autre ancien de l’AUB, partage ce commentaire sur la plateforme X: «Hier, l’Université américaine de Beyrouth a pris une position noble en restant solidaire avec Gaza et le peuple palestinien, ce que peu d’institutions américaines ont fait. En contrepartie, et pour exprimer leur loyauté et leur reconnaissance, des voyous ont attendu que la nuit tombe pour saccager l’université».
Et M. Halawi d’ajouter: «Il est impératif que les auteurs de ces actes soient arrêtés sans tarder, si les parties concernées n’y sont pour rien (et je crois fermement à cette théorie), ou si les vandales ne sont qu’une cinquième colonne ».
Selon des informations obtenues par Ici Beyrouth, nombre d’étudiants de l’AUB se sont rendus au campus à minuit pour commencer à réparer eux-mêmes les dégâts.
Les manifestations en question étaient supposées exprimer le sentiment de colère généré par les bombardements israéliens de l’hôpital anglican Al-Ahli à Gaza. Bilan: des centaines de morts du côté palestinien (471). Il s’agit de l’incident le plus sanglant depuis le début de la guerre Israël-Hamas, le 7 octobre dernier.
Au Liban, les manifestants brandissaient les drapeaux de la Palestine et de partis libanais, dont celui du Hezbollah et du PSNS. Ils se sont dirigés en bus, en voiture ou même à mobylette vers plusieurs quartiers du pays pour faire part de leur colère grandissante.
Ils ont choisi la localité de Awkar comme point de rassemblement – étant donné que l’ambassade des États-Unis s’y trouve – pour communiquer leur rage à l’égard du gouvernement américain pour son soutien politique et militaire à Israël.
Les manifestants ont lancé des pierres, des bouteilles d’eau et des feux d’artifice sur les forces de sécurité qui avaient installé une barricade pour bloquer l’accès à l’ambassade. Celles-ci ont eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les protestataires.
Les manifestants n'étant pas parvenus à atteindre l’ambassade, ils ont choisi de vandaliser et de mettre le feu à plusieurs commerces situés à Dbayeh et Awkar.
Le propriétaire d’une galerie de meubles a ainsi vu à la télé, impuissant, son seul moyen de subsistance prendre feu. Dévasté, il affirme que pareils actes ne font que «souiller la cause palestinienne».
«Ce n’est pas de la liberté d’expression, ça, c’est de la barbarie pure. Ce sont les gagne-pains des gens que ces manifestants détruisent. Ayez pitié», déplore Shady Hage, propriétaire des lieux, à Ici Beyrouth.
Le même soir, les actes violents se sont étendus aux quartiers de Raouché et de Aïn el-Mraissé où les agresseurs ont saccagé un Starbucks et un McDonald’s, forçant ces deux commerces à fermer leurs portes temporairement.
De plus, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux a montré des manifestants à moto en train de détruire des ampoules et des panneaux dans le périmètre de l’université américaine de Beyrouth (AUB).
Il est à noter que l’AUB est l'une des rares universités du monde, pour ne pas dire la seule, à condamner franchement les attaques violentes menées par Israël contre des hôpitaux et des journalistes, qui ont coûté la vie à plusieurs civils – dont des enfants.
«Nous, à l’AUB, nous n’oublions ni nos valeurs, ni nos croyances. Nous ne sommes pas neutres quand il s’agit de meurtres délibérés. Nous ne sommes pas neutres quand il est question de 75 ans de souffrance en Palestine», déclarait le président de l'université, Fadlo R. Khoury, mercredi dernier au centre médical de l’université, après avoir observé, avec l'équipe de l'AUH, un moment de silence à la mémoire des victimes de l'hôpital Al-Ahli.
L’attaque contre l’Université américaine de Beyrouth, mercredi en début de soirée, a provoqué la colère de tout un chacun. Beaucoup, dont des étudiants et des anciens de l’université, ont recouru aux réseaux sociaux pour condamner ces actes de vandalisme. «En quoi cela aide-t-il la cause palestinienne?» s’est interrogé un des anciens.
Salah Halawi, un autre ancien de l’AUB, partage ce commentaire sur la plateforme X: «Hier, l’Université américaine de Beyrouth a pris une position noble en restant solidaire avec Gaza et le peuple palestinien, ce que peu d’institutions américaines ont fait. En contrepartie, et pour exprimer leur loyauté et leur reconnaissance, des voyous ont attendu que la nuit tombe pour saccager l’université».
Et M. Halawi d’ajouter: «Il est impératif que les auteurs de ces actes soient arrêtés sans tarder, si les parties concernées n’y sont pour rien (et je crois fermement à cette théorie), ou si les vandales ne sont qu’une cinquième colonne ».
Selon des informations obtenues par Ici Beyrouth, nombre d’étudiants de l’AUB se sont rendus au campus à minuit pour commencer à réparer eux-mêmes les dégâts.
Commentaires