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- Les Etats-Unis haussent le ton face à l'Iran
©(Photo DoD / AFP)
Les Etats-Unis ont mis en garde l'Iran contre toute attaque contre leurs intérêts, dimanche 22 octobre. Le chef de de la diplomatie américaine Antony Blinken et le secrétaire à la Défense ont aussi exprimé leurs préoccupations contre un possible embrasement régional, après que des attaques aient visé des bases militaires américaines en Irak.
Les Etats-Unis ont mis en garde dimanche l'Iran et ses organisations affiliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient, avertissant qu'ils "agiront" en cas d'attaques contre leurs intérêts et Israël, tout en annonçant un déploiement militaire renforcé.
Quelques heures après que le Pentagone eut annoncé une montée en puissance de son dispositif militaire dans la région face à de "récentes escalades par l'Iran et ses forces affiliées", les ministres de la Défense Lloyd Austin et des Affaires étrangères Antony Blinken ont exprimé leurs vives "préoccupations" face au risque d'embrasement régional.
Après deux semaines de guerre contre le Hamas palestinien, Israël se prépare à une offensive terrestre dans la bande de Gaza en état de siège. L'Iran, allié du groupe islamiste palestinien, a averti Washington et l'État hébreu que la situation risquait de devenir "incontrôlable" au Proche et Moyen-Orient.
De fait, "nous sommes inquiets de la possibilité que des intermédiaires de l'Iran fassent monter leurs attaques contre notre propre personnel (militaire), nos propres ressortissants", a répondu le secrétaire d'État Antony Blinken sur la télévision CBS.
"Personne ne devrait tirer avantage de ce moment pour faire grimper les attaques contre Israël ou contre nous, contre notre personnel" militaire et civil dans la région, a-t-il prévenu.
Juste avant sur la chaîne ABC News, le secrétaire à la Défense a martelé à l'adresse de "ceux qui chercheraient à élargir le conflit (...): notre conseil est +ne le faites pas+. Nous préservons notre droit à nous défendre et nous n'hésiterons pas à agir en conséquence".
"En fait, ce à quoi nous assistons", a insisté M. Austin, "est la perspective d'une escalade significative des attaques contre nos troupes et nos ressortissants dans la région".
Il a, lui aussi, averti "toute organisation ou tout pays qui chercheraient à élargir le conflit et à tirer avantage de cette situation extrêmement fâcheuse", mais sans citer nommément l'Iran ou le Hezbollah qu'Israël a accusé dimanche d'"entraîner le Liban dans la guerre".
Les États-Unis vont "faire ce qu'il faut pour assurer que (leurs) troupes sont bien positionnées, protégées et qu'(elles ont) la capacité de répondre", a indiqué le patron du Pentagone.
Dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche, Washington a annoncé le déploiement d'un système de défense antimissile à haute altitude (THAAD) ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot "dans la région".
En outre, des forces militaires "supplémentaires" vont être placées en état de "pré-déploiement", afin d'"augmenter leur préparation et leur capacité à répondre aussi vite que nécessaire", selon le Pentagone.
Il s'agit, selon Llyod Austin, de "renforcer" la "dissuasion régionale" et de "contribuer à la défense d'Israël".
Le Pentagone n'a pas précisé combien de militaires seraient déployés en plus des soldats déjà présents dans la région, notamment en Irak où des troupes américaines ont récemment été la cible d'attaques.
La dernière en date, incluant un drone, a visé samedi une base irakienne abritant des troupes américaines, ont indiqué des sources de sécurité en Irak, ce que le Pentagone a dit ne pas être en mesure de confirmer.
Il s'agit de la cinquième attaque en quatre jours à viser les troupes américaines et étrangères en Irak, où les factions armées proches de l'Iran menacent les intérêts américains en raison du soutien de Washington à Israël, cible d'une attaque meurtrière d'une ampleur sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste Hamas.
L'attaque survenue samedi n'a pas fait de victimes et a été revendiquée par un groupe baptisé "Résistance islamique en Irak" sur des chaînes Telegram affiliées aux factions chiites fidèles à l'Iran.
Le Pentagone a toutefois indiqué ne pas avoir connaissance d'un événement de ce type.
La base d'Aïn al-Assad, celle de al-Harir, dans le nord de l'Irak, et un camp militaire proche de l'aéroport de Bagdad ont été visés par cinq attaques depuis mercredi. Ces bases accueillent des soldats américains et de la coalition.
Quelque 2.500 militaires américains et un millier de soldats d'autres pays membres de la coalition sont aujourd'hui stationnés sur des bases tenues par les forces irakiennes.
Les États-Unis ont d'ailleurs ordonné vendredi l'évacuation du personnel non essentiel de son ambassade à Bagdad et de son consulat à Erbil "en raison des menaces de sécurité croissantes pesant sur le personnel et les intérêts des États-Unis", a annoncé dimanche le département d'Etat.
Selon le ministre Llyod Austin, le renforcement du dispositif militaire a été décidé après des "discussions précises" avec le président Joe Biden, lequel était en Israël mercredi notamment pour obtenir du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi un accès humanitaire à la bande de Gaza, via le poste-frontière de Rafah.
Un second convoi de 17 camions transportant de l'aide est d'ailleurs entré dimanche dans le territoire palestinien assiégé, dans une situation humanitaire catastrophique et contre lequel Israël intensifie ses bombardements.
Malo Pinatel, avec AFP
Les Etats-Unis ont mis en garde dimanche l'Iran et ses organisations affiliées contre tout élargissement du conflit au Proche-Orient, avertissant qu'ils "agiront" en cas d'attaques contre leurs intérêts et Israël, tout en annonçant un déploiement militaire renforcé.
Quelques heures après que le Pentagone eut annoncé une montée en puissance de son dispositif militaire dans la région face à de "récentes escalades par l'Iran et ses forces affiliées", les ministres de la Défense Lloyd Austin et des Affaires étrangères Antony Blinken ont exprimé leurs vives "préoccupations" face au risque d'embrasement régional.
Après deux semaines de guerre contre le Hamas palestinien, Israël se prépare à une offensive terrestre dans la bande de Gaza en état de siège. L'Iran, allié du groupe islamiste palestinien, a averti Washington et l'État hébreu que la situation risquait de devenir "incontrôlable" au Proche et Moyen-Orient.
De fait, "nous sommes inquiets de la possibilité que des intermédiaires de l'Iran fassent monter leurs attaques contre notre propre personnel (militaire), nos propres ressortissants", a répondu le secrétaire d'État Antony Blinken sur la télévision CBS.
"Personne ne devrait tirer avantage de ce moment pour faire grimper les attaques contre Israël ou contre nous, contre notre personnel" militaire et civil dans la région, a-t-il prévenu.
Menaces voilées contre l'Iran et le Hezbollah
Juste avant sur la chaîne ABC News, le secrétaire à la Défense a martelé à l'adresse de "ceux qui chercheraient à élargir le conflit (...): notre conseil est +ne le faites pas+. Nous préservons notre droit à nous défendre et nous n'hésiterons pas à agir en conséquence".
"En fait, ce à quoi nous assistons", a insisté M. Austin, "est la perspective d'une escalade significative des attaques contre nos troupes et nos ressortissants dans la région".
Il a, lui aussi, averti "toute organisation ou tout pays qui chercheraient à élargir le conflit et à tirer avantage de cette situation extrêmement fâcheuse", mais sans citer nommément l'Iran ou le Hezbollah qu'Israël a accusé dimanche d'"entraîner le Liban dans la guerre".
Les États-Unis vont "faire ce qu'il faut pour assurer que (leurs) troupes sont bien positionnées, protégées et qu'(elles ont) la capacité de répondre", a indiqué le patron du Pentagone.
Dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche, Washington a annoncé le déploiement d'un système de défense antimissile à haute altitude (THAAD) ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot "dans la région".
En outre, des forces militaires "supplémentaires" vont être placées en état de "pré-déploiement", afin d'"augmenter leur préparation et leur capacité à répondre aussi vite que nécessaire", selon le Pentagone.
Il s'agit, selon Llyod Austin, de "renforcer" la "dissuasion régionale" et de "contribuer à la défense d'Israël".
Nouvelle attaque de drone en Irak
Le Pentagone n'a pas précisé combien de militaires seraient déployés en plus des soldats déjà présents dans la région, notamment en Irak où des troupes américaines ont récemment été la cible d'attaques.
La dernière en date, incluant un drone, a visé samedi une base irakienne abritant des troupes américaines, ont indiqué des sources de sécurité en Irak, ce que le Pentagone a dit ne pas être en mesure de confirmer.
Il s'agit de la cinquième attaque en quatre jours à viser les troupes américaines et étrangères en Irak, où les factions armées proches de l'Iran menacent les intérêts américains en raison du soutien de Washington à Israël, cible d'une attaque meurtrière d'une ampleur sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste Hamas.
L'attaque survenue samedi n'a pas fait de victimes et a été revendiquée par un groupe baptisé "Résistance islamique en Irak" sur des chaînes Telegram affiliées aux factions chiites fidèles à l'Iran.
Le Pentagone a toutefois indiqué ne pas avoir connaissance d'un événement de ce type.
La base d'Aïn al-Assad, celle de al-Harir, dans le nord de l'Irak, et un camp militaire proche de l'aéroport de Bagdad ont été visés par cinq attaques depuis mercredi. Ces bases accueillent des soldats américains et de la coalition.
Quelque 2.500 militaires américains et un millier de soldats d'autres pays membres de la coalition sont aujourd'hui stationnés sur des bases tenues par les forces irakiennes.
Évacuation partielle de l'ambassade d'Irak
Les États-Unis ont d'ailleurs ordonné vendredi l'évacuation du personnel non essentiel de son ambassade à Bagdad et de son consulat à Erbil "en raison des menaces de sécurité croissantes pesant sur le personnel et les intérêts des États-Unis", a annoncé dimanche le département d'Etat.
Selon le ministre Llyod Austin, le renforcement du dispositif militaire a été décidé après des "discussions précises" avec le président Joe Biden, lequel était en Israël mercredi notamment pour obtenir du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi un accès humanitaire à la bande de Gaza, via le poste-frontière de Rafah.
Un second convoi de 17 camions transportant de l'aide est d'ailleurs entré dimanche dans le territoire palestinien assiégé, dans une situation humanitaire catastrophique et contre lequel Israël intensifie ses bombardements.
Malo Pinatel, avec AFP
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