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©(Photo Andrea RENAULT / AFP)
L'Assemblée générale de l'ONU a voté à une large majorité une "trêve humanitaire immédiate", dans la soirée du vendredi 27 octobre. La résolution non-contraignante, portée par les pays arabes, est principalement centrée sur la situation humanitaire à Gaza.

L'Assemblée générale de l'ONU a réclamé vendredi à une large majorité une "trêve humanitaire immédiate", au 21e jour de la guerre entre Israël et le Hamas, au moment où l'armée israélienne a annoncé "étendre" ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.

La résolution non contraignante, fustigée par Israël et les Etats-Unis qui ont dénoncé l'absence de mention du Hamas, a recueilli sous les applaudissements 120 votes pour, 14 contre, et 45 abstentions, sur les 193 membres de l'ONU.



Un résultat qui a exposé une division au sein des pays occidentaux, notamment européens, la France votant pour, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni s'abstenant, tandis que l'Autriche et les Etats-Unis votaient contre.

Le texte élaboré par la Jordanie au nom du groupe de 22 pays arabes "demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités". La précédente version réclamait un "cessez-le-feu immédiat".

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien à partir de la bande de Gaza.

En représailles, l'armée israélienne bombarde depuis sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et assiège ce territoire palestinien exigu où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens. Et elle a annoncé vendredi soir "étendre" ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.
Une résolution centrée sur la situation humanitaire

La résolution sponsorisée par près de 50 pays est largement centrée sur la situation humanitaire à Gaza, demandant notamment la fourniture "immédiate" d'eau, nourriture, carburant, électricité, "en quantités suffisantes", et l'accès "sans entrave" de l'aide humanitaire.

Elle condamne également "tous les actes de violence dirigés contre des civils palestiniens et israéliens, notamment tous les actes de terrorisme et les attaques sans discernement", et se dit "vivement préoccupé par la dernière escalade de la violence depuis l'attaque du 7 octobre", mais sans mentionner le Hamas.

Cette absence a provoqué la colère de l'ambassadeur israélien Gilad Erdan qui a jeudi estimé que la place de ce texte "est dans les poubelles de l'Histoire".

"Deux mots clés manquent dans cette résolution. Le premier est +Hamas+, il est scandaleux que les auteurs de l'attaque terroriste du 7 octobre ne soient pas nommés (...) Et l'autre mot clé est +otages+", a dénoncé également l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.

Mais un amendement canadien qui condamnait "catégoriquement les attaques terroristes du Hamas" du 7 octobre et demandait la "libération immédiate et inconditionnelle" des otages a été rejeté, recueillant malgré tout 88 voix pour, 55 contre et 23 abstentions (il fallait deux-tiers des voix exprimées pour passer).

Malo Pinatel, avec AFP
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