Des journalistes français revendiquent l’accès à Gaza
Des journalistes de la presse française et francophone ont revendiqué dimanche l’accès à la bande de Gaza, dans une tribune publiée dans plusieurs médias français: «Laissez-nous entrer dans la bande de Gaza faire notre métier.»

Des journalistes de la presse française et francophone ont revendiqué dimanche l’accès à la bande de Gaza, dans une tribune publiée dans plusieurs médias français: «Laissez-nous entrer dans la bande de Gaza faire notre métier.»

«Nous, journalistes français, pour la plupart habitués à travailler dans des zones de conflits, demandons aux belligérants impliqués de protéger les reporters et d’ouvrir l’accès à la bande de Gaza à la presse internationale», ont-ils affirmé.

Selon l’ONG Committee to Protect Journalists (CPJ), 28 journalistes ont été tués, dont 23 palestiniens, 4 israéliens et un libanais, depuis le début de la guerre le 7 octobre, peut-on lire dans le texte.

Les journalistes qui ont coécrit la tribune ont dénoncé les conditions dans lesquelles leurs «consœurs et confrères» sont en train d’exercer leur «mission d’informer» à Gaza. «Alors que la communauté internationale ne parvient pas à imposer un cessez-le-feu, et que l’armée israélienne a décidé d’étendre ses opérations terrestres dans la bande de Gaza, le nombre de journalistes tués risque fortement de croître», ont-ils observé.


«Nous, journalistes français, interdits par les gouvernements israélien et égyptien de nous rendre sur place, nous ne pouvons rester impuissants face à cette situation», ont-ils fustigé. Ils ont alors fermement demandé la protection des journalistes. Selon eux, «protéger les journalistes, c’est protéger la liberté de la presse, pilier sans cesse secoué, mais indispensable, des démocraties».  

En outre, ils ont rappelé que «tuer des journalistes alors qu’ils ne prennent pas part au conflit constitue un crime de guerre au sens des dispositions de l’article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale». C’est pourquoi ils ont demandé «une enquête indépendante et transparente sur les circonstances» de la mort des journalistes tués pendant la guerre de Gaza.  

«Si celles et ceux qui sont nos yeux et nos oreilles disparaissaient, nous serions sourds et aveugles, et la bande de Gaza deviendrait un trou noir de l’information, un black-out médiatique imposé par Israël, pour reprendre l’expression de Reporters sans frontières», ont-ils affirmé. «Nous devons pouvoir travailler en sécurité pour raconter ce qui se déroule à Gaza».

Les signataires de la tribune ont ainsi demandé «aux autorités françaises et aux instances internationales d’appeler avec plus de fermeté à la protection et à la liberté de mouvement» des journalistes palestiniens «assiégés» dans l’enclave de Gaza.
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