Mikati propose un plan de paix pour Gaza
©Photos Dalati et Nohra

Pour empêcher la guerre de Gaza de s’étendre au Liban, le Premier ministre sortant, Najib Mikati, tente de lancer un plan de paix. «Je déploie une pression au niveau local, régional et international pour empêcher la guerre», lance-t-il dans un entretien accordé au magazine britannique The Economist.
Ce plan est divisé en trois points: d’abord une pause humanitaire de cinq jours durant lesquels le Hamas libèrerait certains de ses otages, surtout des civils et des étrangers. Pendant ce temps, Israël suspendrait les opérations militaires et autoriserait l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
La deuxième étape, en cas de réussite de la première, serait d’instaurer un cessez-le-feu permanent durant lequel Israël et le Hamas pourraient, avec l’aide d’intermédiaires, négocier un échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
C’est à ce moment-là que les leaders occidentaux et régionaux s’attableront à la troisième étape: une conférence internationale pour la paix et une solution à deux États.

«Nous prendrons en considération le droit d’Israël et le droit des Palestiniens. Il est temps d’instaurer la paix dans toute la région», déclare-t-il.
Le plan de M. Mikati inclut aussi l’Iran, élément principal de ce qu’il appelle «l’axe de la résistance» à Israël. «Les Iraniens feront partie d’une paix globale», indique-t-il. «Si nous avons un accord de paix international et global, je suis sûr que le Hezbollah et le Hamas déposeront leurs armes», poursuit M. Mikati dans son entretien à The Economist.
Un proche de M. Mikati déclare au magazine que ce dernier a discuté de son plan avec les ministres des Affaires étrangères américain, britannique et français et a reçu une réponse encourageante. Il affirme aussi que les relations du Premier ministre libanais avec l’Occident, le Golfe et l’Iran le placent dans une position privilégiée pour «vendre» un plan inclusif. Le 29 octobre, M. Mikati s’est rendu au Qatar pour discuter de son plan.
Selon M. Mikati, «un règlement du conflit israélo-palestinien ne soulagerait pas seulement les deux principaux antagonistes, mais leurs voisins aussi. Assez de guerres éternelles», conclut-il.
Ici Beyrouth
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