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- Gaza encerclée, Blinken de retour dans la région
©(Menahem KAHANA, AFP)
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 27e jour jeudi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza qu'il contrôle.
En représailles, l'armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire totalement assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens, et y conduit depuis près d'une semaine des opérations terrestres de plus en plus en profondes.
Voici les derniers développements:
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi que 9.061 personnes, dont 3.760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
En Cisjordanie occupée, près de 130 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d'après l'Autorité palestinienne.
En Israël, plus de 1.400 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre, essentiellement des civils et en majorité le jour de l'attaque du Hamas, selon les autorités et 242 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Quatre femmes ont été libérées à ce jour.
Jeudi, l'armée a indiqué que 332 soldats avaient été tués depuis le début de la guerre.
L'armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.
Elle avait déclaré plus tôt que des troupes "s'infiltraient de plus en plus profondément" dans les secteurs tenus par le Hamas, faisant état de combats "rapprochés".
Du côté palestinien, la branche armée du Jihad islamique a fait état aussi de "combats très rapprochés".
La branche militaire du Hamas a prévenu Israël que Gaza serait sa "malédiction".
Le ministère égyptien de la Santé a annoncé que 21 Palestiniens blessés ont été évacués jeudi vers des hôpitaux égyptiens pour y recevoir des soins, et "344 étrangers, dont 72 enfants", ont également traversé le terminal frontalier de Rafah.
Mercredi, 76 Palestiniens (46 blessés et 30 personnes les accompagnant) et plus de 300 étrangers et binationaux avaient pu sortir de Gaza, selon un responsable égyptien.
Joe Biden a annoncé jeudi que 74 binationaux détenteurs de passeports américains avaient été évacués de la bande de Gaza.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré jeudi qu’il demanderait à Israël de prendre des "mesures concrètes" pour minimiser le danger pour les civils à Gaza et appelé à empêcher toute escalade dans la région.
Il a également assuré que les États-Unis faisaient tout pour empêcher une escalade du conflit entre Israël et le Hamas alors que les rebelles Houthis au Yémen et le Hezbollah libanais, tous deux soutenus par l’Iran, ont lancé des attaques contre Israël.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a auparavant rencontré jeudi le ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid bin Salman bin Abdulaziz, au siège du Département d’État américain à Washington. Les deux hommes ont discuté de la situation humanitaire à Gaza et de la nécessité de renforcer la stabilité régionale.
" Le secrétaire d’État a affirmé l’importance de répondre aux besoins humanitaires à Gaza, d’empêcher la propagation du conflit et de renforcer la stabilité et la sécurité régionales, y compris au Yémen ", a indiqué le Département d’État américain dans un communiqué.
En parallèle, le Bahreïn a rappelé son ambassadeur en Israël et suspendu ses liens économiques avec Tel-Aviv. Dans un communiqué, le Parlement du Bahreïn a précisé que cette décision est basée sur la "position solide et historique du royaume qui soutient la cause palestinienne et les droits légitimes du peuple palestinien".
Bahreïn a également dénoncé "les opérations militaires continues et l’escalade d’Israël au mépris du droit humanitaire international", appelant à prendre davantage de décisions et de mesures pour protéger la vie des civils à Gaza et dans l’ensemble des territoires palestiniens.
D'autre part, la Conférence de Bagdad, coorganisée par la France, a été reportée sans nouvelle échéance. Elle devait se tenir à Bagdad afin de "consolider un agenda régional en soutien à la souveraineté irakienne", en présence du président français Emmanuel Macron.
Cette conférence "Bagdad 2023 pour l’intégration économique et la stabilité régionale" a été "reportée sine die en raison des événements régionaux et, en particulier, de ce qui passe en Palestine", a déclaré à l’AFP Farhad Alaaldin, un conseiller du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, confirmant une information du quotidien français Le Figaro.
[https://icibeyrouth.com/monde/281668]
Selon des informations relayées par le média américain Politico, le Premier ministre Benjamin Netanyahou pourrait ne pas rester longtemps en poste. Une idée partagée par les autorités américaines qui seraient déjà en train de regarder les successeurs potentiels.
Lors d’une conversation avec Netanyahou, le président américain Joe Biden lui aurait fait part de ce sentiment, en lui conseillant de réfléchir aux leçons qu’il partagerait avec son éventuel successeur.
En cause, sa responsabilité dans l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre et l’échec flagrant des services de renseignement israéliens. Mais également l’opposition croissante d’une partie de la communauté internationale contre les bombardements intensifs à Gaza qui pourrait ébranler un peu plus sa position.
L'agitation s'est accrue en Cisjordanie occupée parallèlement à la guerre à Gaza, avec trois Palestiniens tués par des tirs israéliens jeudi et un Israélien tué lors d'une attaque palestinienne, selon les premiers intervenants.
Un raid israélien a abattu deux Palestiniens à El-Bireh, près de la ville de Ramallah, tandis qu'un troisième a été tué dans la ville de Qalqilya, dans le nord du pays, a indiqué le ministère palestinien de la santé.
Depuis le 7 octobre, environ 130 Palestiniens ont été tués lors d'affrontements avec les troupes ou les colons juifs, selon le ministère.
La victime israélienne est décédée lorsque sa voiture a essuyé des tirs près de la colonie d'Einav, dans le nord-ouest du territoire.
Malo Pinatel, avec AFP
En représailles, l'armée israélienne bombarde sans relâche ce territoire totalement assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens, et y conduit depuis près d'une semaine des opérations terrestres de plus en plus en profondes.
Voici les derniers développements:
Bilans
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé jeudi que 9.061 personnes, dont 3.760 enfants, avaient été tuées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.
En Cisjordanie occupée, près de 130 Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens depuis le 7 octobre, d'après l'Autorité palestinienne.
En Israël, plus de 1.400 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre, essentiellement des civils et en majorité le jour de l'attaque du Hamas, selon les autorités et 242 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza. Quatre femmes ont été libérées à ce jour.
Jeudi, l'armée a indiqué que 332 soldats avaient été tués depuis le début de la guerre.
Gaza "encerclé"
L'armée israélienne a annoncé jeudi soir avoir "achevé l'encerclement de la ville de Gaza", une semaine après le début de son opération terrestre dans le territoire palestinien.
Elle avait déclaré plus tôt que des troupes "s'infiltraient de plus en plus profondément" dans les secteurs tenus par le Hamas, faisant état de combats "rapprochés".
Du côté palestinien, la branche armée du Jihad islamique a fait état aussi de "combats très rapprochés".
La branche militaire du Hamas a prévenu Israël que Gaza serait sa "malédiction".
Palestiniens blessés et étrangers évacués
Le ministère égyptien de la Santé a annoncé que 21 Palestiniens blessés ont été évacués jeudi vers des hôpitaux égyptiens pour y recevoir des soins, et "344 étrangers, dont 72 enfants", ont également traversé le terminal frontalier de Rafah.
Mercredi, 76 Palestiniens (46 blessés et 30 personnes les accompagnant) et plus de 300 étrangers et binationaux avaient pu sortir de Gaza, selon un responsable égyptien.
Joe Biden a annoncé jeudi que 74 binationaux détenteurs de passeports américains avaient été évacués de la bande de Gaza.
Blinken de retour au Proche-Orient
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré jeudi qu’il demanderait à Israël de prendre des "mesures concrètes" pour minimiser le danger pour les civils à Gaza et appelé à empêcher toute escalade dans la région.
Il a également assuré que les États-Unis faisaient tout pour empêcher une escalade du conflit entre Israël et le Hamas alors que les rebelles Houthis au Yémen et le Hezbollah libanais, tous deux soutenus par l’Iran, ont lancé des attaques contre Israël.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a auparavant rencontré jeudi le ministre saoudien de la Défense, le prince Khalid bin Salman bin Abdulaziz, au siège du Département d’État américain à Washington. Les deux hommes ont discuté de la situation humanitaire à Gaza et de la nécessité de renforcer la stabilité régionale.
" Le secrétaire d’État a affirmé l’importance de répondre aux besoins humanitaires à Gaza, d’empêcher la propagation du conflit et de renforcer la stabilité et la sécurité régionales, y compris au Yémen ", a indiqué le Département d’État américain dans un communiqué.
En parallèle, le Bahreïn a rappelé son ambassadeur en Israël et suspendu ses liens économiques avec Tel-Aviv. Dans un communiqué, le Parlement du Bahreïn a précisé que cette décision est basée sur la "position solide et historique du royaume qui soutient la cause palestinienne et les droits légitimes du peuple palestinien".
Bahreïn a également dénoncé "les opérations militaires continues et l’escalade d’Israël au mépris du droit humanitaire international", appelant à prendre davantage de décisions et de mesures pour protéger la vie des civils à Gaza et dans l’ensemble des territoires palestiniens.
D'autre part, la Conférence de Bagdad, coorganisée par la France, a été reportée sans nouvelle échéance. Elle devait se tenir à Bagdad afin de "consolider un agenda régional en soutien à la souveraineté irakienne", en présence du président français Emmanuel Macron.
Cette conférence "Bagdad 2023 pour l’intégration économique et la stabilité régionale" a été "reportée sine die en raison des événements régionaux et, en particulier, de ce qui passe en Palestine", a déclaré à l’AFP Farhad Alaaldin, un conseiller du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, confirmant une information du quotidien français Le Figaro.
[https://icibeyrouth.com/monde/281668]
Netanyahou poussé vers la sortie?
Selon des informations relayées par le média américain Politico, le Premier ministre Benjamin Netanyahou pourrait ne pas rester longtemps en poste. Une idée partagée par les autorités américaines qui seraient déjà en train de regarder les successeurs potentiels.
Lors d’une conversation avec Netanyahou, le président américain Joe Biden lui aurait fait part de ce sentiment, en lui conseillant de réfléchir aux leçons qu’il partagerait avec son éventuel successeur.
En cause, sa responsabilité dans l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre et l’échec flagrant des services de renseignement israéliens. Mais également l’opposition croissante d’une partie de la communauté internationale contre les bombardements intensifs à Gaza qui pourrait ébranler un peu plus sa position.
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Montée des violences en Cisjordanie
L'agitation s'est accrue en Cisjordanie occupée parallèlement à la guerre à Gaza, avec trois Palestiniens tués par des tirs israéliens jeudi et un Israélien tué lors d'une attaque palestinienne, selon les premiers intervenants.
Un raid israélien a abattu deux Palestiniens à El-Bireh, près de la ville de Ramallah, tandis qu'un troisième a été tué dans la ville de Qalqilya, dans le nord du pays, a indiqué le ministère palestinien de la santé.
Depuis le 7 octobre, environ 130 Palestiniens ont été tués lors d'affrontements avec les troupes ou les colons juifs, selon le ministère.
La victime israélienne est décédée lorsque sa voiture a essuyé des tirs près de la colonie d'Einav, dans le nord-ouest du territoire.
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