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- Gaza: face à la crise humanitaire, Netanyahu ne lâche rien
©(Photo de JACK GUEZ/AFP)
Au 28ème jour de la guerre entre Israël et le Hamas, les combats font rage dans la bande de Gaza. Les forces israéliennes pilonnent sans relâche l'enclave, tout en menant des opérations terrestres.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en visite en Israël, a plaidé vendredi pour des "pauses humanitaires" et appelé à "faire plus" pour protéger la population de Gaza, où l'armée israélienne, en guerre contre le Hamas, poursuit ses opérations terrestres et ses frappes meurtrières.
À Tel-Aviv, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé qu'il fallait "faire plus" pour protéger les civils, lors de sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de cette guerre qui a fait des milliers de morts.
Il a plaidé pour des "pauses humanitaires" afin de permettre "une distribution plus efficace et soutenue de l'aide", lors d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais celui-ci a indiqué peu après qu'il refusait toute "trêve temporaire" sans "la libération des otages" enlevés par le Hamas.
La visite de M. Blinken se poursuit en Jordanie, où il doit rencontrer samedi à Amman les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Egypte, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar, ainsi qu'un représentant de l'Autorité palestinienne, pour discuter des moyens d'"arrêter la guerre à Gaza", selon la diplomatie jordanienne.
En France, le président Emmanuel Macron a annoncé une "conférence humanitaire" le 9 novembre à Paris, appelant lui aussi à une trêve humanitaire, "parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils".
Depuis bientôt un mois, les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza assiégée vivent sous les bombardements israéliens, dans une situation humanitaire catastrophique.
Selon un bilan publié vendredi par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, 9.227 personnes, dont 3.826 enfants, ont été tuées dans les frappes israéliennes sur le territoire.
En soirée, il a fait état de 13 morts dans une frappe ayant visé une ambulance à l'entrée de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, Israël confirmant avoir ciblé le véhicule utilisé, selon lui, "par une cellule terroriste du Hamas".
Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas, avait annoncé jeudi soir être parvenu à encercler la ville de Gaza, où des quartiers entiers sont transformés en champs de ruines.
En visite jeudi sur une base militaire près de Tel-Aviv, Benjamin Netanyahu s'était félicité de "succès impressionnants" sur le terrain, mais avait aussi reconnu des "pertes douloureuses".
Plusieurs bombardements ont frappé vendredi le territoire palestinien où résonnaient des tirs de mitrailleuses, selon un journaliste de l'AFP.
Hamad Hamada, 28 ans, un habitant de la ville de Gaza, a survécu à un bombardement. "Il n'y a eu aucun avertissement, la maison a été visée par une frappe directe. Elle est entièrement détruite", a-t-il raconté vendredi à l'AFP. "Trois enfants d'une même famille ont été sortis, les dégâts sont énormes et tous les autres habitants sont encore sous les décombres", a-t-il ajouté.
Le Croissant-rouge palestinien a fait état de frappes incessantes aux abords de l'hôpital Al-Qods, semant la panique parmi les 14.000 civils qui y ont trouvé refuge.
Et d'après le gouvernement du Hamas, sept personnes ont été tuées dans un bombardement à Jabaliya, un camp de réfugiés palestiniens du nord de la bande de Gaza déjà visé par des frappes meurtrières les jours précédents, et 15 autres dans le quartier de Zaytoun, dans la ville de Gaza.
Vendredi, des flots de travailleurs palestiniens exténués ont commencé à traverser le poste-frontière de Karem Abou Salem (appelé Kerem Shalom du côté israélien), entre Israël et la bande de Gaza, à la pointe sud-est du petit territoire.
"Ça fait 25 jours qu'on est en prison et aujourd'hui on nous a amenés ici, on ne sait pas du tout ce qui se passe à Gaza", confie à l'AFP Nidal Abed.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit "profondément inquiet" du renvoi de ces travailleurs "malgré la gravité de la situation" dans le territoire palestinien.
Depuis le 9 octobre, le "siège complet" imposé par Israël à la bande de Gaza prive la population de livraisons d'eau, de nourriture et d'électricité.
Le territoire était déjà soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
Plus de 370 camions d'aide humanitaire sont arrivés depuis le 21 octobre selon l'ONU, qui réclame une aide plus massive.
À l'hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire, des médecins ont plusieurs fois lancé un cri d'alarme sur le manque de carburant pour faire fonctionner les générateurs, et sont contraints de soigner des malades à la lueur de leurs téléphones portables.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
Blinken à Tel-Aviv
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en visite en Israël, a plaidé vendredi pour des "pauses humanitaires" et appelé à "faire plus" pour protéger la population de Gaza, où l'armée israélienne, en guerre contre le Hamas, poursuit ses opérations terrestres et ses frappes meurtrières.
À Tel-Aviv, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a affirmé qu'il fallait "faire plus" pour protéger les civils, lors de sa deuxième tournée au Proche-Orient depuis le début de cette guerre qui a fait des milliers de morts.
Il a plaidé pour des "pauses humanitaires" afin de permettre "une distribution plus efficace et soutenue de l'aide", lors d'un entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Mais celui-ci a indiqué peu après qu'il refusait toute "trêve temporaire" sans "la libération des otages" enlevés par le Hamas.
La visite de M. Blinken se poursuit en Jordanie, où il doit rencontrer samedi à Amman les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d'Egypte, d'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et du Qatar, ainsi qu'un représentant de l'Autorité palestinienne, pour discuter des moyens d'"arrêter la guerre à Gaza", selon la diplomatie jordanienne.
"Conférence humanitaire"
En France, le président Emmanuel Macron a annoncé une "conférence humanitaire" le 9 novembre à Paris, appelant lui aussi à une trêve humanitaire, "parce que la lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier des civils".
Depuis bientôt un mois, les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza assiégée vivent sous les bombardements israéliens, dans une situation humanitaire catastrophique.
Selon un bilan publié vendredi par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, 9.227 personnes, dont 3.826 enfants, ont été tuées dans les frappes israéliennes sur le territoire.
En soirée, il a fait état de 13 morts dans une frappe ayant visé une ambulance à l'entrée de l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, Israël confirmant avoir ciblé le véhicule utilisé, selon lui, "par une cellule terroriste du Hamas".
Israël, qui a promis "d'anéantir" le Hamas, avait annoncé jeudi soir être parvenu à encercler la ville de Gaza, où des quartiers entiers sont transformés en champs de ruines.
Dégâts "énormes"
En visite jeudi sur une base militaire près de Tel-Aviv, Benjamin Netanyahu s'était félicité de "succès impressionnants" sur le terrain, mais avait aussi reconnu des "pertes douloureuses".
Plusieurs bombardements ont frappé vendredi le territoire palestinien où résonnaient des tirs de mitrailleuses, selon un journaliste de l'AFP.
Hamad Hamada, 28 ans, un habitant de la ville de Gaza, a survécu à un bombardement. "Il n'y a eu aucun avertissement, la maison a été visée par une frappe directe. Elle est entièrement détruite", a-t-il raconté vendredi à l'AFP. "Trois enfants d'une même famille ont été sortis, les dégâts sont énormes et tous les autres habitants sont encore sous les décombres", a-t-il ajouté.
Le Croissant-rouge palestinien a fait état de frappes incessantes aux abords de l'hôpital Al-Qods, semant la panique parmi les 14.000 civils qui y ont trouvé refuge.
Et d'après le gouvernement du Hamas, sept personnes ont été tuées dans un bombardement à Jabaliya, un camp de réfugiés palestiniens du nord de la bande de Gaza déjà visé par des frappes meurtrières les jours précédents, et 15 autres dans le quartier de Zaytoun, dans la ville de Gaza.
Travailleurs renvoyés
Vendredi, des flots de travailleurs palestiniens exténués ont commencé à traverser le poste-frontière de Karem Abou Salem (appelé Kerem Shalom du côté israélien), entre Israël et la bande de Gaza, à la pointe sud-est du petit territoire.
"Ça fait 25 jours qu'on est en prison et aujourd'hui on nous a amenés ici, on ne sait pas du tout ce qui se passe à Gaza", confie à l'AFP Nidal Abed.
Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit "profondément inquiet" du renvoi de ces travailleurs "malgré la gravité de la situation" dans le territoire palestinien.
Hôpitaux en danger
Depuis le 9 octobre, le "siège complet" imposé par Israël à la bande de Gaza prive la population de livraisons d'eau, de nourriture et d'électricité.
Le territoire était déjà soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007.
Plus de 370 camions d'aide humanitaire sont arrivés depuis le 21 octobre selon l'ONU, qui réclame une aide plus massive.
À l'hôpital Al-Shifa, le plus grand du territoire, des médecins ont plusieurs fois lancé un cri d'alarme sur le manque de carburant pour faire fonctionner les générateurs, et sont contraints de soigner des malades à la lueur de leurs téléphones portables.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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