Ahed Tamimi, icône palestinienne arrêtée pour incitation à la violence
L’armée israélienne a arrêté Ahed Tamimi, une militante palestinienne de renom, lors d’un raid en Cisjordanie. Elle est accusée d’incitation à la violence et à des activités terroristes.

L’armée israélienne a annoncé, lundi, l’arrestation, lors d’un raid en Cisjordanie, de la militante de 22 ans, Ahed Tamimi, icône de la cause palestinienne dans le monde.

«Ahed Tamimi, soupçonnée d’incitation à la violence et à des activités terroristes, a été appréhendée dans la ville de Nabi Saleh. Tamimi a été transférée aux forces de sécurité israéliennes pour un interrogatoire plus approfondi», a indiqué un porte-parole de l’armée à l’AFP.

La militante a été arrêtée lors d’un raid de l’armée israélienne «visant à appréhender des individus soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes et d’incitation à la haine», dans le nord de la Cisjordanie, occupée depuis 1967 par Israël, a-t-on ajouté, de même source.

Ahed Tamimi était devenue célèbre à 14 ans, filmée en train de mordre un soldat israélien pour l’empêcher d’arrêter son petit frère, plaqué au sol et qui avait le bras dans le plâtre.

Elle est depuis devenue une icône mondiale de la cause palestinienne et est considérée par les Palestiniens comme un exemple de courage face à la répression israélienne dans les Territoires palestiniens.


Un portrait géant d’elle a d’ailleurs été peint sur le mur de séparation israélien en Cisjordanie, dans le secteur de Bethléem.

Elle avait été arrêtée en 2017 et détenue 8 mois pour avoir giflé deux soldats israéliens dans la petite cour de la maison familiale à Nabi Saleh, en Cisjordanie, leur demandant de quitter les lieux.

Depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre par l’attaque meurtrière du Hamas en Israël, la sécurité israélienne procède à de massives arrestations de Palestiniens soupçonnés de violence, d’incitation à la violence ou d’être membres du Hamas.

Par ailleurs, 150 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon le ministère palestinien de la Santé.

Maria Chami, avec AFP

 
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