©Gaspard Ulliel dans "Juste la fin du monde". Photo prise lors de la diffusion du film sur Arte ce soir.
Plus qu’un film qui lui a valu le César du meilleur acteur en 2017, Gaspard Ulliel jouait dans Juste la fin du monde un rôle prémonitoire. Il incarnait le rôle d’un homme de 34 ans qui revenait auprès de sa famille qu’il n’avait plus visitée depuis douze ans, pour annoncer sa mort imminente.
L’annonce de l’accident de ski, puis du décès aussi tragique qu’injuste de Gaspard Ulliel m’a littéralement tétanisée. Non pas pour les mêmes raisons pour lesquelles le monde du septième art et ses innombrables fans le pleurent, mais à cause d’un film en particulier qui avait, au moment de sa sortie en 2016, profondément marqué en moi, l’image de ce magnifique visage à la balafre magique et au regard douloureusement expressif d’un bleu intense. Il s’agit du sublime Juste la fin du monde, qui avait fait exploser de douleur mon cœur de mère lorsque je l’avais visionné à Paris, et qui a été diffusé ce soir sur Arte, m’arrachant un torrent de larmes, histoire de me confirmer que le chagrin qui ne me quitte pas depuis mercredi dernier est une identification de nature strictement maternelle à ce drame. Au-delà du talent de l’homme, de sa beauté et de tout ce qu'on lui attribue, Gaspard Ulliel est à mes yeux un fils, et un fils a forcément une mère. C’est ceci qui m’est intolérable, parce que je ne peux, même pas en imagination, me mettre à la place d’une maman (celle du film, Nathalie Baye en l’occurrence) qui allait perdre son fils sans le savoir clairement, et celle qui existe sans doute dans la vie réelle et qui l’a perdu «pour de vrai» il y a quelques courts jours.
La phobie des accidents de ski
Il ne me fallait pas creuser davantage pour faire le parallélisme entre la passion de mon fils pour le ski et son amour immodéré de l’époque pour la prise de risques qui lui faisait me dire: «Maman, j’adore la sensation de m’envoler», lorsqu’il était mordu par ce sport que j’ai fini par prendre en horreur, jusqu’à ce que cette période de sa vie passe. Je vivais ses voyages dans les stations les plus prisées à l’étranger avec une boule au ventre, lui faisant jurer à chaque fois qu’il porterait son casque.
Gaspard Ulliel faisait partie de ces amoureux de la vie qui sortent des sentiers battus au sens propre comme au sens figuré, et qui sont portés par une force proche d’une aura qui leur donne une fausse illusion d’invincibilité. Rigoureux dans sa vie professionnelle, il avait un regard critique envers lui-même et ne cherchait pas à enchaîner les rôles, juste pour accumuler les films et les scores. Il voulait que chaque film lui apprenne quelque chose sur lui-même. Humble, élégant et discret sur sa vie intime, il s’était fait plus rare sur le grand écran lorsqu’il est devenu papa, souhaitant accorder le maximum de temps possible à son fils Orso, aujourd’hui âgé de six ans, et à sa compagne Gaëlle Pietri, mannequin et mère admirable, et ceci saute aux yeux, puisqu’il suffit de visiter son compte Instagram sur lequel elle partage les joies de la maternité en dévoilant des photos très discrètes de son fils. Le couple semblait de toute évidence très soucieux de protéger sa vie familiale et se plaçait à l’opposé des stars égotiques qui vivent davantage pour être vues que pour vivre tout court. Ceci rend le drame encore plus poignant.
En rédigeant ce papier, prise dans le tumulte de mes émotions, il est clair que ce que j’avance est uniquement basé sur mon ressenti personnel. Je ne suis pas une agence de presse. Je suis une femme lambda qui est révoltée par une injustice de trop dans un monde qui devient de plus en plus porteur de mauvaises nouvelles, s’apparentant malheureusement à un remake vicieux et perpétuel de Juste la fin du monde.
L’annonce de l’accident de ski, puis du décès aussi tragique qu’injuste de Gaspard Ulliel m’a littéralement tétanisée. Non pas pour les mêmes raisons pour lesquelles le monde du septième art et ses innombrables fans le pleurent, mais à cause d’un film en particulier qui avait, au moment de sa sortie en 2016, profondément marqué en moi, l’image de ce magnifique visage à la balafre magique et au regard douloureusement expressif d’un bleu intense. Il s’agit du sublime Juste la fin du monde, qui avait fait exploser de douleur mon cœur de mère lorsque je l’avais visionné à Paris, et qui a été diffusé ce soir sur Arte, m’arrachant un torrent de larmes, histoire de me confirmer que le chagrin qui ne me quitte pas depuis mercredi dernier est une identification de nature strictement maternelle à ce drame. Au-delà du talent de l’homme, de sa beauté et de tout ce qu'on lui attribue, Gaspard Ulliel est à mes yeux un fils, et un fils a forcément une mère. C’est ceci qui m’est intolérable, parce que je ne peux, même pas en imagination, me mettre à la place d’une maman (celle du film, Nathalie Baye en l’occurrence) qui allait perdre son fils sans le savoir clairement, et celle qui existe sans doute dans la vie réelle et qui l’a perdu «pour de vrai» il y a quelques courts jours.
La phobie des accidents de ski
Il ne me fallait pas creuser davantage pour faire le parallélisme entre la passion de mon fils pour le ski et son amour immodéré de l’époque pour la prise de risques qui lui faisait me dire: «Maman, j’adore la sensation de m’envoler», lorsqu’il était mordu par ce sport que j’ai fini par prendre en horreur, jusqu’à ce que cette période de sa vie passe. Je vivais ses voyages dans les stations les plus prisées à l’étranger avec une boule au ventre, lui faisant jurer à chaque fois qu’il porterait son casque.
Gaspard Ulliel faisait partie de ces amoureux de la vie qui sortent des sentiers battus au sens propre comme au sens figuré, et qui sont portés par une force proche d’une aura qui leur donne une fausse illusion d’invincibilité. Rigoureux dans sa vie professionnelle, il avait un regard critique envers lui-même et ne cherchait pas à enchaîner les rôles, juste pour accumuler les films et les scores. Il voulait que chaque film lui apprenne quelque chose sur lui-même. Humble, élégant et discret sur sa vie intime, il s’était fait plus rare sur le grand écran lorsqu’il est devenu papa, souhaitant accorder le maximum de temps possible à son fils Orso, aujourd’hui âgé de six ans, et à sa compagne Gaëlle Pietri, mannequin et mère admirable, et ceci saute aux yeux, puisqu’il suffit de visiter son compte Instagram sur lequel elle partage les joies de la maternité en dévoilant des photos très discrètes de son fils. Le couple semblait de toute évidence très soucieux de protéger sa vie familiale et se plaçait à l’opposé des stars égotiques qui vivent davantage pour être vues que pour vivre tout court. Ceci rend le drame encore plus poignant.
En rédigeant ce papier, prise dans le tumulte de mes émotions, il est clair que ce que j’avance est uniquement basé sur mon ressenti personnel. Je ne suis pas une agence de presse. Je suis une femme lambda qui est révoltée par une injustice de trop dans un monde qui devient de plus en plus porteur de mauvaises nouvelles, s’apparentant malheureusement à un remake vicieux et perpétuel de Juste la fin du monde.
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