Sur une chorégraphie de Damien Jalet et une création sonore de Thomas Bangalter, un concept signé JR fait danser les murs de l’Opéra de Paris. L’événement, Chiroptera, s’est déroulé le dimanche 12 novembre 2023, la «caverne» de Platon se transformant en rideau de scène et offrant aux spectateurs un spectacle artistique gratuit en deux fois vingt minutes. L’installation demeure visible jusqu’au 25 novembre 2023.
Dans la «caverne» protectrice, au-delà du noir du monde d’aujourd’hui, on peut encore danser. Dans une ère dépourvue de sens ou d’humanité, l’artiste JR a relevé, une fois de plus, le défi. Sur la façade de l’Opéra de Paris, 153 danseurs dotés de capes noires et blanches, se sont déployés, dont Amandine Albisson, danseuse étoile de l’Opéra de Paris, dans un retour à la caverne de Platon et à l’essence de ce que l’Humain peut encore créer de Beau. N’était-ce pas le Beau, le Vrai, le Bien auxquels faisait allusion Platon? N’étaient-ce pas les ombres de la Justice dans un monde dépourvu de Justes?
«Ces dernières semaines, on a vu tellement d’obscurité autour de nous. On s’est demandé: à quoi bon danser? À quoi bon créer? Mais notre rôle en tant qu’artistes est toujours de ramener vers la lumière. On ne chasse pas l’obscurité avec l’obscurité. On chasse l’obscurité avec même une infime lumière», affirme JR.
Aussi, demande-t-il aux spectateurs de fermer leurs parapluies et d’allumer leurs lampes frontales pour mieux explorer la caverne.
Rassemblant une fois de plus les hommes au pied de l’édifice, les regards rivés vers le ciel, JR a prouvé qu’il existe encore dans un coin du monde un outil insolent, impitoyable, tenace… un outil plus fort que la peur, le dégoût, ou n’importe quelle autre émotion: le rêve. C’est à la poursuite de ce rêve, entre ombres et lumières, noir et blanc, que les danseurs ont offert aux yeux en extase, un spectacle inouï.
«La caverne devient un lieu protecteur qui abrite ses résidents de la violence du monde. L’obscurité permet de révéler la lumière. Les parois deviennent préhistoriques et la découverte de la grotte se fait spéléologique», déclame l’Opéra dans un communiqué.
Ce rassemblement au nom de l’art est une preuve que la musique, la juste, triomphera de tout… que la beauté existe encore. Il suffit de lever les yeux ou les bras au ciel. Dans le noir de la nuit surplombant l’Opéra de Paris, les nuages dansent et croient en un monde meilleur.
Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah
Dans la «caverne» protectrice, au-delà du noir du monde d’aujourd’hui, on peut encore danser. Dans une ère dépourvue de sens ou d’humanité, l’artiste JR a relevé, une fois de plus, le défi. Sur la façade de l’Opéra de Paris, 153 danseurs dotés de capes noires et blanches, se sont déployés, dont Amandine Albisson, danseuse étoile de l’Opéra de Paris, dans un retour à la caverne de Platon et à l’essence de ce que l’Humain peut encore créer de Beau. N’était-ce pas le Beau, le Vrai, le Bien auxquels faisait allusion Platon? N’étaient-ce pas les ombres de la Justice dans un monde dépourvu de Justes?
«Ces dernières semaines, on a vu tellement d’obscurité autour de nous. On s’est demandé: à quoi bon danser? À quoi bon créer? Mais notre rôle en tant qu’artistes est toujours de ramener vers la lumière. On ne chasse pas l’obscurité avec l’obscurité. On chasse l’obscurité avec même une infime lumière», affirme JR.
Aussi, demande-t-il aux spectateurs de fermer leurs parapluies et d’allumer leurs lampes frontales pour mieux explorer la caverne.
Rassemblant une fois de plus les hommes au pied de l’édifice, les regards rivés vers le ciel, JR a prouvé qu’il existe encore dans un coin du monde un outil insolent, impitoyable, tenace… un outil plus fort que la peur, le dégoût, ou n’importe quelle autre émotion: le rêve. C’est à la poursuite de ce rêve, entre ombres et lumières, noir et blanc, que les danseurs ont offert aux yeux en extase, un spectacle inouï.
«La caverne devient un lieu protecteur qui abrite ses résidents de la violence du monde. L’obscurité permet de révéler la lumière. Les parois deviennent préhistoriques et la découverte de la grotte se fait spéléologique», déclame l’Opéra dans un communiqué.
Ce rassemblement au nom de l’art est une preuve que la musique, la juste, triomphera de tout… que la beauté existe encore. Il suffit de lever les yeux ou les bras au ciel. Dans le noir de la nuit surplombant l’Opéra de Paris, les nuages dansent et croient en un monde meilleur.
Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah
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