©(Photo by Anatolii STEPANOV / AFP)
L'Ukraine a déclaré dimanche vouloir démanteler tout groupe prorusse après les accusations britanniques à l'égard de Moscou qui cherche selon Londres à imposer un dirigeant prorusse à Kiev, sur fond de tensions à la frontière ukrainienne.
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a accusé samedi la Russie de chercher à "installer un dirigeant prorusse à Kiev" et d'"envisager" d'"occuper" l'Ukraine, des accusations qualifiées d'"absurdités" par la Russie.
Cette déclaration est intervenue alors que la Russie a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion à Kiev et aux Occidentaux.
"Notre Etat va continuer sa politique de démantèlement de toute structure oligarchique et politique pouvant œuvrer en vue de la déstabilisation de l'Ukraine ou étant complice avec les occupants" russes, a déclaré dimanche Mykhaïlo Podoliak, conseiller du chef de l'administration présidentielle ukrainienne, dans des commentaires envoyés à l'AFP.
Pour sa part, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé le Royaume-Uni à "cesser de propager des absurdités" et à "mettre fin à ses provocations stupides (...), très dangereuses dans la situation actuelle".
La diplomatie britannique a affirmé que "l'ex-député ukrainien Ievgeniï Mouraïev est considéré comme un candidat potentiel", mais il n'est pas le seul: les services de renseignement russes entretiennent "des liens avec de nombreux anciens hommes politiques ukrainiens".
Réagissant à ces accusations, M. Mouraïev a appelé à arrêter de "nous diviser en prorusses et pro-occidentaux", tout en soulignant que son pays a besoin de "nouveaux dirigeants politiques" guidés par "les intérêts nationaux de l'Ukraine et du peuple ukrainien".
La diplomatie britannique a évoqué aussi les noms de Serguiï Arbouzov (le premier vice-Premier ministre de l'Ukraine de 2012 à 2014, puis Premier ministre par intérim), d'Andriï Klouïev (qui dirigeait l'administration présidentielle de l'ex-chef de l'Etat ukrainien Viktor Ianoukovitch), de Volodymyr Sivkovytch (l'ancien secrétaire adjoint du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien) ou encore de Mykola Azarov (le Premier ministre de l'Ukraine de 2010 à 2014).
"Certains d'entre eux sont en contact avec des agents des services de renseignement russes actuellement impliqués dans la planification d'une attaque contre l'Ukraine", a accusé le ministère britannique des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis ont jugé ces accusations "profondément préoccupantes".
"Le peuple ukrainien a le droit souverain de déterminer son propre avenir, et nous sommes aux côtés de nos partenaires démocratiquement élus en Ukraine", a déclaré Emily Horne, porte-parole du Conseil national de sécurité à la Maison Blanche.
Le pape François a déclaré dimanche suivre "avec préoccupation" les tensions croissantes en Ukraine qui remettent en cause la sécurité du continent européen, appelant à une journée de prière pour la paix mercredi prochain.
Le scénario selon lequel la Russie pourrait s'emparer de son voisin avait été plus tôt qualifié d'"ineptie" par le chef de la Marine allemande, le vice-amiral Kay-Achim Schönbach. Des commentaires qui lui ont valu d'être contraint en soirée à la démission, annoncée par le ministère allemand de la Défense.
Les déclarations britanniques sont survenues quelques heures seulement après l'acceptation par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou d'une rencontre avec son homologue britannique Ben Wallace. M. Choïgou a proposé que la rencontre ait lieu à Moscou.
Cette réunion bilatérale, la première depuis 2013, a pour but d'"explorer toutes les voies pour parvenir à la stabilité et à un règlement de la crise ukrainienne", a déclaré samedi une source au ministère britannique de la Défense.
Accusée par les Occidentaux d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une attaque, le Kremlin dément toute intention belliqueuse mais lie une désescalade à des traités garantissant notamment le non-élargissement de l'Otan, en particulier à l'Ukraine.
Inacceptable, répliquent les Occidentaux, qui menacent la Russie de sévères sanctions en cas d'attaque.
Malgré des positions pour l'instant irréconciliables, une détente s'était amorcée vendredi entre les Occidentaux et Moscou après plusieurs semaines d'escalade verbale, à l'occasion de pourparlers à Genève entre les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et Antony Blinken.
Les deux ministres ont convenu vendredi de poursuivre la semaine prochaine leurs "francs" pourparlers, faisant espérer au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qu'une invasion de l'Ukraine ou une incursion militaire sur son territoire "n'arrivera pas".
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a accusé samedi la Russie de chercher à "installer un dirigeant prorusse à Kiev" et d'"envisager" d'"occuper" l'Ukraine, des accusations qualifiées d'"absurdités" par la Russie.
Cette déclaration est intervenue alors que la Russie a massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne, laissant craindre une invasion à Kiev et aux Occidentaux.
"Notre Etat va continuer sa politique de démantèlement de toute structure oligarchique et politique pouvant œuvrer en vue de la déstabilisation de l'Ukraine ou étant complice avec les occupants" russes, a déclaré dimanche Mykhaïlo Podoliak, conseiller du chef de l'administration présidentielle ukrainienne, dans des commentaires envoyés à l'AFP.
"Provocations stupides"
Pour sa part, le ministère russe des Affaires étrangères a appelé le Royaume-Uni à "cesser de propager des absurdités" et à "mettre fin à ses provocations stupides (...), très dangereuses dans la situation actuelle".
La diplomatie britannique a affirmé que "l'ex-député ukrainien Ievgeniï Mouraïev est considéré comme un candidat potentiel", mais il n'est pas le seul: les services de renseignement russes entretiennent "des liens avec de nombreux anciens hommes politiques ukrainiens".
Réagissant à ces accusations, M. Mouraïev a appelé à arrêter de "nous diviser en prorusses et pro-occidentaux", tout en soulignant que son pays a besoin de "nouveaux dirigeants politiques" guidés par "les intérêts nationaux de l'Ukraine et du peuple ukrainien".
La diplomatie britannique a évoqué aussi les noms de Serguiï Arbouzov (le premier vice-Premier ministre de l'Ukraine de 2012 à 2014, puis Premier ministre par intérim), d'Andriï Klouïev (qui dirigeait l'administration présidentielle de l'ex-chef de l'Etat ukrainien Viktor Ianoukovitch), de Volodymyr Sivkovytch (l'ancien secrétaire adjoint du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien) ou encore de Mykola Azarov (le Premier ministre de l'Ukraine de 2010 à 2014).
"Certains d'entre eux sont en contact avec des agents des services de renseignement russes actuellement impliqués dans la planification d'une attaque contre l'Ukraine", a accusé le ministère britannique des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis ont jugé ces accusations "profondément préoccupantes".
"Le peuple ukrainien a le droit souverain de déterminer son propre avenir, et nous sommes aux côtés de nos partenaires démocratiquement élus en Ukraine", a déclaré Emily Horne, porte-parole du Conseil national de sécurité à la Maison Blanche.
Prière pour la paix
Le pape François a déclaré dimanche suivre "avec préoccupation" les tensions croissantes en Ukraine qui remettent en cause la sécurité du continent européen, appelant à une journée de prière pour la paix mercredi prochain.
Le scénario selon lequel la Russie pourrait s'emparer de son voisin avait été plus tôt qualifié d'"ineptie" par le chef de la Marine allemande, le vice-amiral Kay-Achim Schönbach. Des commentaires qui lui ont valu d'être contraint en soirée à la démission, annoncée par le ministère allemand de la Défense.
Les déclarations britanniques sont survenues quelques heures seulement après l'acceptation par le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou d'une rencontre avec son homologue britannique Ben Wallace. M. Choïgou a proposé que la rencontre ait lieu à Moscou.
Cette réunion bilatérale, la première depuis 2013, a pour but d'"explorer toutes les voies pour parvenir à la stabilité et à un règlement de la crise ukrainienne", a déclaré samedi une source au ministère britannique de la Défense.
Accusée par les Occidentaux d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d'une attaque, le Kremlin dément toute intention belliqueuse mais lie une désescalade à des traités garantissant notamment le non-élargissement de l'Otan, en particulier à l'Ukraine.
Inacceptable, répliquent les Occidentaux, qui menacent la Russie de sévères sanctions en cas d'attaque.
Malgré des positions pour l'instant irréconciliables, une détente s'était amorcée vendredi entre les Occidentaux et Moscou après plusieurs semaines d'escalade verbale, à l'occasion de pourparlers à Genève entre les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et Antony Blinken.
Les deux ministres ont convenu vendredi de poursuivre la semaine prochaine leurs "francs" pourparlers, faisant espérer au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres qu'une invasion de l'Ukraine ou une incursion militaire sur son territoire "n'arrivera pas".
Lire aussi
Commentaires