Selon deux experts français et britannique, les mosaïques, que les autorités judiciaires avaient renvoyées au Liban le 7 septembre dernier, étaient des copies.
D'éminents universitaires français et britanniques ont annoncé que les autorités new-yorkaises avaient renvoyé au Liban de faux objets d’antiquité, datant de l’époque romaine, ont rapporté lundi le quotidien britannique The Guardian et le site Arkeonews.
Les objets avaient été saisis en 2021 dans un entrepôt loué dans le New Jersey par Georges Loutfi, un collectionneur et vendeur d’art d’origine libanaise (82 ans). Ils avaient été renvoyés au Liban le 7 septembre, à la faveur d’une cérémonie qui s'était tenue pour l’occasion à New York.
Lire auss: "https://thisisbeirut.com.lb/lebanon/173299"
Il s'agit de mosaïques datant du IIIe au Ve siècle, soit de l'époque de l'Empire romain qui s'étendait à toute la Méditerranée. Les enquêteurs ont évalué les mosaïques à 7 millions de dollars. Elles représentent des dieux, des gladiateurs et des bêtes mythiques.
Selon Djamila Fellague, maîtresse de conférences en histoire de l'art, archéologie et antiquité à l'Université de Grenoble, huit des neuf panneaux de mosaïque que les autorités américaines ont récemment restitués au pays du Moyen-Orient ne sont pas ce qu'ils semblent être.
L’experte a précisé, entre autres, qu’un des artefacts restitués avait été copié sur un objet conservé au musée national de Beyrouth. Selon The Guardian et Arkeonews, elle soupçonne l'existence d'un atelier de mosaïques de faussaires quelque part au Moyen-Orient, probablement dans les années 1970 et 1980, à en juger par d'autres pièces qui ont fait surface sur le marché de l'art.
Christos Tsirogiannis, professeur à l'Université de Cambridge et grand spécialiste des antiquités pillées et des réseaux de trafiquants, a estimé à son tour que les preuves fournies sont irréfutables, jugeant que ces révélations seraient extrêmement embarrassantes pour le bureau du procureur de Manhattan, qui avait ordonné la saisie des œuvres dans l’entrepôt de Loutfi et annoncé le rapatriement des antiquités au Liban le 7 septembre dernier.
George Loutfi coopérait avec le bureau du procureur du district de New York, en sa qualité de lanceur d’alerte qui dénonçait les vendeurs illicites d’œuvres d’art et de trésors pillés ou falsifiés. Il a fait l’objet, en 2021, d’une enquête judiciaire pour vol d’antiquités, au terme de laquelle les États-Unis avaient émis un mandat d’arrêt à son encontre, en mars 2022. Il est accusé du vol de 24 pièces d’antiquités dont la propriété est revendiquée par le Liban et qui sont évaluées à plusieurs millions de dollars. Cinq d'entre elles auraient été sorties du Liban pendant la guerre civile, soit entre 1975 et 1990.
D'éminents universitaires français et britanniques ont annoncé que les autorités new-yorkaises avaient renvoyé au Liban de faux objets d’antiquité, datant de l’époque romaine, ont rapporté lundi le quotidien britannique The Guardian et le site Arkeonews.
Les objets avaient été saisis en 2021 dans un entrepôt loué dans le New Jersey par Georges Loutfi, un collectionneur et vendeur d’art d’origine libanaise (82 ans). Ils avaient été renvoyés au Liban le 7 septembre, à la faveur d’une cérémonie qui s'était tenue pour l’occasion à New York.
Lire auss: "https://thisisbeirut.com.lb/lebanon/173299"
Il s'agit de mosaïques datant du IIIe au Ve siècle, soit de l'époque de l'Empire romain qui s'étendait à toute la Méditerranée. Les enquêteurs ont évalué les mosaïques à 7 millions de dollars. Elles représentent des dieux, des gladiateurs et des bêtes mythiques.
Selon Djamila Fellague, maîtresse de conférences en histoire de l'art, archéologie et antiquité à l'Université de Grenoble, huit des neuf panneaux de mosaïque que les autorités américaines ont récemment restitués au pays du Moyen-Orient ne sont pas ce qu'ils semblent être.
L’experte a précisé, entre autres, qu’un des artefacts restitués avait été copié sur un objet conservé au musée national de Beyrouth. Selon The Guardian et Arkeonews, elle soupçonne l'existence d'un atelier de mosaïques de faussaires quelque part au Moyen-Orient, probablement dans les années 1970 et 1980, à en juger par d'autres pièces qui ont fait surface sur le marché de l'art.
Christos Tsirogiannis, professeur à l'Université de Cambridge et grand spécialiste des antiquités pillées et des réseaux de trafiquants, a estimé à son tour que les preuves fournies sont irréfutables, jugeant que ces révélations seraient extrêmement embarrassantes pour le bureau du procureur de Manhattan, qui avait ordonné la saisie des œuvres dans l’entrepôt de Loutfi et annoncé le rapatriement des antiquités au Liban le 7 septembre dernier.
George Loutfi coopérait avec le bureau du procureur du district de New York, en sa qualité de lanceur d’alerte qui dénonçait les vendeurs illicites d’œuvres d’art et de trésors pillés ou falsifiés. Il a fait l’objet, en 2021, d’une enquête judiciaire pour vol d’antiquités, au terme de laquelle les États-Unis avaient émis un mandat d’arrêt à son encontre, en mars 2022. Il est accusé du vol de 24 pièces d’antiquités dont la propriété est revendiquée par le Liban et qui sont évaluées à plusieurs millions de dollars. Cinq d'entre elles auraient été sorties du Liban pendant la guerre civile, soit entre 1975 et 1990.
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