Cinéma libanais à Paris: clôture triomphale pour le FFLF
Le Festival du film libanais de France a pris fin le dimanche 26 novembre, dans une ambiance enthousiaste, au cinéma Le Lincoln à Paris. Après la projection en avant-première du court métrage de Wissam Charaf, membre du jury, intitulé Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues, l'annonce des lauréats a eu lieu. Tandis que les membres du jury distribuaient les certificats, un public fidèle applaudissait, souriant à une nouvelle génération porteuse d'espoir.
Se déroulant du 23 au 26 novembre, le festival s'est achevé sur une note optimiste avec la projection du court-métrage de Wissam Charaf, Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues.
Et si le soleil plongeait dans l’océan des nues
Ce film de Wissam Charaf, tourné au Liban, près de la mer, suit Raed, un agent de sécurité dont la tâche est d'empêcher les flâneurs d'accéder au littoral. Chaque jour, l'horizon se voile davantage. Nous sommes témoins de la relation entre Raed et son supérieur, de la prévalence du pouvoir et de la corruption, reflets de la société dans laquelle Raed évolue… Nous observons également une créature rêveuse, capturant le paysage et ses habitants avec sa caméra, dans le but d'immortaliser les scènes. Raed s'immerge dans ce rêve saisissable… N'existe-t-il pas toujours une frontière ténue entre les rêves et la réalité ?

Percevoir la vie à travers le prisme de la nouvelle génération
Le festival a décerné une série de prix, mettant en lumière les talents de la nouvelle génération. Mounia Akl a souligné l'importance du thème de la santé mentale, courageusement abordé dans certains films. Stéphanie Atalla, actrice principale de Farah, par Hassiba Freiha et Kenton Oxley, a approuvé les propos de Mounia, ajoutant qu'il est réconfortant de constater la résilience du peuple libanais qui, malgré les épreuves, continue de créer de l'art. Sam Lahoud a adressé un message spécifique aux jeunes du monde du cinéma, déclarant: «Je pense que c'est le moment où les voix devraient être le plus entendues, alors gardez vos voix hautes, ne fléchissez pas devant le pouvoir mou ou les agendas. Vous êtes les véritables écrivains de l'Histoire libanaise… Les livres d'histoire sont un grand mensonge… La véritable Histoire est écrite par les artistes.» Cette année, pour la 3ᵉ édition du festival, deux prix ont été ajoutés à la dernière minute: la Mention spéciale scénario, décernée à Ribal Chedid pour Talk to me, et la Mention spéciale réalisation à Carl Haddad pour Still Grieving, des films remarquables par leur profondeur psychologique, leur authenticité émotionnelle brute, leur trame articulée et leur précision technique.
Prix et Nominations
Mention spéciale réalisation: Les sœurs de la rotation, de Michel et Gaby Zarazir
Mention spéciale réalisation, catégorie étudiant: You are now connected, de Laetitia Moya Moukarzel
Mention spéciale réalisation, catégorie étudiant: Still Grieving, de Carl Haddad
Mention spéciale scénario: Les chenilles, de Michelle et Noel Keserwany
Mention scénario, catégorie étudiant: You are now connected, de Laetitia Moya Moukarzel

Mention spéciale scénario, catégorie étudiant: Talk to me de Ribal Chedid
Mention meilleure interprétation: Zeina Sfeir, dans Les sœurs de la rotation
Mention spéciale interprétation, catégorie étudiant: Carole Abboud, dans Room 16
Mention son: Rind, de Romy Matar
Mention photographie: Les sœurs de la rotation, de Michel et Gaby Zarazir
Mention photographie, catégorie étudiant: Beyond the Sea, de Melinda Delaloye
Prix jeune espoir, catégorie étudiant: Introduction to Perfect Heists, de Chelsea Choukeir et Hussein Fneish
Prix du meilleur film de fiction: Les sœurs de la rotation, de Michel et Gaby Zarazir
Prix du meilleur documentaire: Un pour huit, de Lynn Tawilé
Prix du jury: Rind, de Romy Matar
Marie-Christine Tayah
Instagram: @mariechristine.tayah
Marie-Christine Tayah
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