Gaza: bombardements intenses, la trêve dans une «impasse»
© (Photo de JACK GUEZ/AFP)
Au 57ème jour de la guerre entre le Hamas et Israël, les combats se poursuivent après l'expiration de la trêve vendredi. De violents affrontements ont opposé les forces armées israéliennes et celles du Hamas dans le nord de l'enclave.

L'armée israélienne a affirmé avoir visé plus de 400 objectifs dans la bande de Gaza depuis vendredi, dont plus de 50 dans la région de Khan Younès (sud), disant avoir "frappé les terroristes et les infrastructures du Hamas".

L'armée israélienne a envoyé des SMS aux habitants de plusieurs zones, leur ordonnant de "partir immédiatement".

Des "cellules terroristes", une "mosquée utilisée par le Jihad islamique comme centre de commandement opérationnel" et un "complexe de stockage d'armes" ont par ailleurs été ciblés dans le nord de la bande de Gaza par des tirs d'artillerie et des frappes aériennes, a détaillé l'armée.

Samedi, le gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas dans le petit territoire palestinien a annoncé que 240 personnes avaient été tuées et 650 autres blessées depuis l'expiration de la trêve.

La branche armée du Hamas et celle du Jihad islamique ont annoncé de leur côté avoir tiré "des barrages de roquettes" vers des localités israéliennes proches de la bande de Gaza. Un porte-parole de l'armée israélienne a parlé de "plus de 250 roquettes" tirés vers Israël depuis vendredi matin, sans faire état de victime.

L'armée israélienne a annoncé que le commandant de la brigade Shajaiyeh du Hamas, Wisam Farhat, avait été tué samedi dans une frappe aérienne. Plus tôt en soirée, le Hamas a affirmé qu'environ 300 personnes avaient été tuées dans des attaques israéliennes dans ce quartier de l'est de Gaza, un chiffre qui contredit le nombre total de morts annoncé par le gouvernement de Gaza contrôlé par le mouvement islamiste.
Netanyahou menace le Hezbollah

Lors d'une conférence de presse, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a mis en garde le Hezbollah contre tout entrée en guerre, ce qui signifierait selon lui la fin du Liban.


Il a également souligné qu'Israël poursuivrait ses opérations jusqu'à l'élimination du Hamas et que l'armée israélienne respectait le droit international.
"Impasse" des négociations de trêve

Les négociateurs israéliens, qui poursuivaient au Qatar les discussions sur une nouvelle trêve avec le Hamas, sont rentrés en Israël car le dialogue était "dans l'impasse", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien.

Le chef du bureau politique du Hamas, Saleh al-Arouri, a de son côté déclaré que le Hamas n'accepterait pas la libération d'autres otages sans un cessez-le-feu complet et la libération de tous les prisonniers palestiniens.

À Dubaï, la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a réaffirmé l'engagement des États-Unis à ne pas déplacer de force les habitants de Gaza.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a prévenu Israël que l’objectif d’une "destruction totale du Hamas" devait être "précisé", car il risquait d’engendrer "dix ans" de guerre, appelant ainsi à "redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable". Il a en outre déclaré qu'il se rendrait au Qatar pour contribuer à une « nouvelle trêve » entre Israël et le Hamas.

Les familles des otages israéliens et des otages récemment libérés ont pris la tête de grands rassemblements à travers Israël samedi, appelant le gouvernement à concentrer tous ses efforts pour obtenir la libération de tous les otages du Hamas.
Camions d'aide arrivés dans Gaza

Le Croissant-Rouge palestinien a indiqué samedi avoir "réceptionné des camions d'aide" via le terminal égyptien de Rafah, poste-frontière avec Gaza, les premiers depuis la fin de la trêve.

L'organisation avait annoncé dans la nuit qu'Israël avait "informé toutes les ONG et agences" que "l'entrée de camions d'aide était suspendue jusqu'à nouvel ordre".
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