Au cœur d'une grave crise économique et dans un contexte régional marqué par la guerre à Gaza, l'Égypte se prépare à l'élection présidentielle. En lice pour un troisième mandat, le président Abdel Fattah al-Sissi devrait sans surprise se maintenir au pouvoir.
L'élection, qui se déroulera de dimanche à mardi, oppose le président sortant à trois autres candidats peu connus du grand public. Il s'agit de Farid Zahran, du Parti égyptien démocratique et social, Abdel-Sanad Yamama, dirigeant du Wafd et Hazem Omar du Parti populaire républicain. Initialement prévue en mars 2024, l'élection présidentielle a été organisée de manière anticipée pour décembre 2023 par la Commission électorale.
L'opposition ne sera pas représentée à l'élection, le chef de file de l'opposition libérale Hisham Kassem ayant été condamné en octobre à six mois de prison. De même, l'ancien parlementaire, Ahmed al-Tantaw n'a pas réussi à obtenir un nombre suffisant de signatures pour l'élection. Il doit également comparaitre devant la justice le mois prochain, étant accusé d'avoir falsifié des documents électoraux.
Les résultats devraient donc être annoncés le 18 décembre, sauf en cas de second tour. Une issue fortement improbable vu les résultats des deux dernières élections où Abdel Fattah al-Sissi avait recueilli 96% des votes.
L'économie est l'enjeu central de l'élection tant la crise économique étouffe les près de 106 millions d'habitants. L'inflation caracole à 40%, la dévaluation de 50% a fait flamber les prix et le secteur privé ne cesse de se contracter. Les subventions publiques, elles, disparaissent les unes après les autres sous la pression du Fonds Monétaire International (FMI).
Le même FMI attend toujours de pouvoir mener ses évaluations trimestrielles après un nouveau prêt à l’Égypte, le deuxième pays du monde le plus exposé au risque de défaut de paiement, selon Bloomberg. Une problématique qui ne semble pas inquiéter le président sortant Abdel Fattah al-Sissi qui n'a même pas pris la peine d'organiser des meetings ou de participer à des débats télévisés. Exit également son programme de politique intérieure. Le président mise sur la crise en cours à Gaza.
En effet, sans réelle opposition, l'élection présidentielle n'intéresse pas grand monde en Égypte face l'offensive israélienne sur Gaza. Al-Sissi lui-même privilégie les évènements autour de la Palestine, comme le 23 novembre, dans le stade du Caire lors d'une soirée appelée « Vive l’Égypte, réponse populaire en solidarité avec la Palestine ». Face à ce qu'ils considèrent comme un "non-évènement" les Égyptiens préfèrent se concentrer sur Gaza. Une aubaine pour le président sortant Abdel Fattah al-Sissi qui s'appuie sur son rôle de médiateur dans la guerre en cours.
L'élection, qui se déroulera de dimanche à mardi, oppose le président sortant à trois autres candidats peu connus du grand public. Il s'agit de Farid Zahran, du Parti égyptien démocratique et social, Abdel-Sanad Yamama, dirigeant du Wafd et Hazem Omar du Parti populaire républicain. Initialement prévue en mars 2024, l'élection présidentielle a été organisée de manière anticipée pour décembre 2023 par la Commission électorale.
L'opposition ne sera pas représentée à l'élection, le chef de file de l'opposition libérale Hisham Kassem ayant été condamné en octobre à six mois de prison. De même, l'ancien parlementaire, Ahmed al-Tantaw n'a pas réussi à obtenir un nombre suffisant de signatures pour l'élection. Il doit également comparaitre devant la justice le mois prochain, étant accusé d'avoir falsifié des documents électoraux.
Les résultats devraient donc être annoncés le 18 décembre, sauf en cas de second tour. Une issue fortement improbable vu les résultats des deux dernières élections où Abdel Fattah al-Sissi avait recueilli 96% des votes.
L'économie est l'enjeu central de l'élection tant la crise économique étouffe les près de 106 millions d'habitants. L'inflation caracole à 40%, la dévaluation de 50% a fait flamber les prix et le secteur privé ne cesse de se contracter. Les subventions publiques, elles, disparaissent les unes après les autres sous la pression du Fonds Monétaire International (FMI).
Le même FMI attend toujours de pouvoir mener ses évaluations trimestrielles après un nouveau prêt à l’Égypte, le deuxième pays du monde le plus exposé au risque de défaut de paiement, selon Bloomberg. Une problématique qui ne semble pas inquiéter le président sortant Abdel Fattah al-Sissi qui n'a même pas pris la peine d'organiser des meetings ou de participer à des débats télévisés. Exit également son programme de politique intérieure. Le président mise sur la crise en cours à Gaza.
En effet, sans réelle opposition, l'élection présidentielle n'intéresse pas grand monde en Égypte face l'offensive israélienne sur Gaza. Al-Sissi lui-même privilégie les évènements autour de la Palestine, comme le 23 novembre, dans le stade du Caire lors d'une soirée appelée « Vive l’Égypte, réponse populaire en solidarité avec la Palestine ». Face à ce qu'ils considèrent comme un "non-évènement" les Égyptiens préfèrent se concentrer sur Gaza. Une aubaine pour le président sortant Abdel Fattah al-Sissi qui s'appuie sur son rôle de médiateur dans la guerre en cours.
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