Les réactions… au retrait politique de Saad Hariri
Najib Mikati, Premier ministre, sur Twitter : "C’est une page triste pour le Liban et pour moi, mais je comprends les circonstances douloureuses qu'il traverse et l’amertume qu’il ressent. La nation continuera à nous rassembler et la modération restera notre seule voie, même si les circonstances changent."

Michel Sleiman, ancien chef de l’État, dans une déclaration: "La réticence d’une communauté à participer aux législatives, à se porter candidate ou à voter et sa faible participation au scrutin constitue non seulement un échec pour la démocratie, mais une altération du vivre-ensemble. Que personne n’aille croire que la perte est uniquement subie par la communauté en question, elle l'est également par toutes les autres communautés et composantes, à l’image de celle qu’a subie le Liban en 1992, lorsque la majorité des chrétiens avaient boycotté les législatives. L’intérêt national est menacé lorsqu’une communauté domine le paysage politique. Il en est de même lorsqu’une communauté s’abstient de participer et de jouer le rôle national qu’elle mérite ou si ce rôle régresse pour n’importe quelle raison."

Tammam Salam, ancien Premier ministre: "La position prise par Saad Hariri (…) reflète les profondes failles dans les équilibres politiques et nationaux nécessaires pour préserver l’unité du pays et de son peuple. En assumant, ainsi que son parti politique, la responsabilité, il pourrait peut-être servir de leçon à ceux qui s’estiment aujourd’hui vainqueurs."

Walid Joumblatt, leader du Parti socialiste progressiste, sur Twitter:  " La nation est orpheline aujourd’hui et Moukhtara est triste et solitaire. " M. Joumblatt a également déclaré à Reuters: "La décision de Hariri donne une liberté d’action au Hezbollah et aux Iraniens. Sa décision est triste et nous fait perdre un pilier de l’indépendance et de la modération."

Sleiman Frangié, chef des Marada, sur Twitter: "Qu’on s’entende avec lui ou pas, Saad Hariri est l’une des figures de la modération au Liban. Son retrait de la scène politique créera une occasion pour les faibles qui auront recours aux surenchères qui sont susceptibles de renforcer l’extrémisme. L’extrémisme est le plus grand danger pour l’avenir du Liban."


Misbah Ahdab, ancien député, sur Twitter: "La décision qu’a prise Saad Hariri est le résultat de ses faux choix politiques qui ont livré le pays au Hezbollah et à l’Iran et accordé une liberté d’action au système corrompu qui a pillé le pays et l’a mené à la faillite. Il est temps que la communauté sunnite choisisse des dirigeants sincères à même de rétablir le rôle du sunnisme sur la scène nationale, de protéger les droits des sunnites et l’arabité du pays et de préserver le pluralisme au Liban."

Farès Souhaid, ancien député, dans une déclaration à la MTV: "Je n’approuve pas la décision de (Saad) Hariri de se retirer de la vie politique en ce moment. La bataille contre l’hégémonie iranienne est une responsabilité nationale partagée."

Mohammad Choucair, ancien ministre, sur Twitter: "La décision de Saad Hariri de suspendre sa participation à la vie politique est une étape triste dans l’histoire du Liban. Elle aura des répercussions négatives à tous les niveaux. Il laissera un grand vide que ses adversaires regretteront plus que ses amis et ses alliés (…)."

May Chidiac, ancienne ministre, sur Twitter: "Mon âme est en peine, en colère et en révolte. Ce n'est pas une page qui est tournée. Nous avons souffert et lutté ensemble. Ils ne tueront pas Rafic Hariri une deuxième fois. Ils nous ont fait très mal et il est temps que ce soient eux qui se retirent de la vie politique, pas vous."
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