Le Cameroun met fin au rêve des Comores, bousculade meurtrière devant le stade
©Le Cameroun, porté par les buts de Vincent Aboubakar (à gauche) et Karl Toko Ekambi (au centre), a dominé les Comores en 8e de finale de la CAN à Yaoundé.
Le Cameroun a mis fin lundi soir au rêve des Comores et s'est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), une rencontre endeuillée par une bousculade devant le stade de Yaoundé qui a fait "une demi-douzaine de morts", selon la télévision d'Etat.

"Une bousculade à l'entrée du stade d'Olembe" a fait une "demi-douzaine de morts et des dizaines de blessés", a annoncé en fin de soirée la CRTV. Un peu plus tôt, déplorant un "incident dramatique", Abel Mbengué, porte-parole du Comité d'organisation de la CAN (CoCan), avait dit à l'AFP: "Il y a eu des bousculades comme on en enregistre partout ailleurs à l'occasion de grands mouvements de foule. Nous attendons des informations fiables sur les victimes."

Quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre, il n'y avait plus de trace de la bousculade aux abords du stade, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sur la pelouse, alors que l'information ne circulait pas encore et face à des Comores accablées par le sort, sans gardien de métier et à dix presque tout le match, le Cameroun a fini par se qualifier (2-1) pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations.

Les "Lions indomptables" affronteront pour une place dans le dernier carré l'autre débutant de cette CAN, la Gambie, vainqueur de la Guinée (1-0), à Douala le 29 janvier.

Les Comores ont résisté héroïquement, et même marqué sur un coup franc direct de Youssouf M'Changama (81e), pour aviver leurs regrets, avec un arrière-droit dans les buts et à dix contre onze dès la 7e minute.

Après l'exclusion de leur capitaine Nadjim Abdou, les "Cœlacanthes" ont même voulu un instant quitter la pelouse. Le staff, faisant des X avec les bras en croix au-dessus de leurs têtes, semblaient vouloir jeter l'éponge, avant de se raviser.

L'exclusion a été décidée après consultation de la vidéo, Abdou intervient en retard sur la cheville de Nicolas Ngamaleu, mais le coup était cruel pour les Comoriens.

Ce rouge s'ajoutait à la colère de n'avoir pas obtenu de dérogation pour aligner le gardien Ali Ahamada, à nouveau négatif au Covid mais pas dans les délais.


Le deuxième gardien, Moyadh Ousseini, était positif, et Salim Ben Boina blessé. Shaker Alhadhur, défenseur de métier titularisé dans les buts, a été courageux, mais il n'avait pas la détente d'un vrai gardien pour arrêter la frappe de Karl Toko-Ekambi (29e), la première cadrée du match pour les Lions Indomptables.

Coup franc direct de M'Changama

Trois minutes plus tard, André Onana a rappelé tout ce qu'un grand goal apporte, avec une double parade magnifique sur deux tirs successifs d'Ahmed Mogni et Youssouf M'Changama (32e).

Le gardien de l'Ajax a ensuite écœuré les Comoriens, avec un magnifique réflexe sur une frappe puissante de Ben El Fardou (79e).

Mais il ne pouvait rien sur le coup franc direct de M'Changama dans la lucarne, alors que Vincent Aboubakar avait déjà doublé la mise (71e).

Voilà Aboubakar à 6 buts, à trois unités du record de la CAN, signé du Zaïrois (aujourd'hui de la RD Congo) Pierre Ndaye Mulamba en 1974.

La belle histoire des Comores ferme un chapitre, la grande histoire des Lions Indomptables poursuit son rêve d'en écrire un autre, glorieux.

Mais il faudra en montrer davantage. "Nous ne sommes pas satisfaits, parce que nous avons rencontré beaucoup de difficultés lors de cette rencontre", a déclaré leur sélectionneur, le Portugais Toni Conceiçao.
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