©(Julien DE ROSA, AFP)
Le projet de loi immigration, présenté par le gouvernement français, doit être soumis à un nouveau vote à l'Assemblée nationale dans la soirée du mardi 19 décembre. La nouvelle version, intégrant certaines propositions de l'extrême droite concernant le délai d'acquisition de la nationalité française, divise jusqu'au sein de la majorité.
En France, le projet de loi immigration franchit une étape décisive: les députés et sénateurs chargés de trouver un compromis sont parvenus à un accord avec le soutien de la droite et celui, très controversé, de l'extrême droite, le vote sur l'ensemble du texte mardi soir restant suspendu à la discipline d'une majorité macroniste en proie aux doutes et au malaise.
Mais c'est le rôle et le soutien du Rassemblement national qui ont suscité de très vives réactions lors de débats agités à l'Assemblée nationale. «Nous allons voter le texte qui ressort de la CMP», a annoncé la présidente du groupe, Marine Le Pen.
Numériquement, les voix du RN pourraient faire pencher la balance, mais politiquement, l'équation à résoudre pour la majorité devient extrêmement délicate.
Le texte qui sera soumis aux votes, très marqué à droite et empruntant même à certaines propositions du RN, divise la majorité relative d'Emmanuel Macron au point de faire peser le risque d'une crise grave.
La commission mixte paritaire a finalement réussi à surmonter un obstacle sur le fond entre le camp présidentiel et la droite: instaurer un délai de carence de cinq ans pour que les étrangers puissent accéder aux aides personnalisées au logement (APL).
Un compromis vient réduire à trois mois cette durée pour les étrangers qui travaillent, exemptant de cette carence les étudiants et les réfugiés.
Le texte, en revanche, satisfait pleinement le parti Les Républicains qui le juge «ferme et courageux». «Aujourd'hui, ce sont les Républicains qui, grâce à leur travail, grâce à leurs idées, imposent ce texte», a dit son président, Eric Ciotti.
Le camp présidentiel a validé plusieurs mesures réclamées par la droite, notamment des quotas d'immigration pluriannuels définis au Parlement, le rétablissement d'un délit de séjour irrégulier puni d'une amende. La CMP a également confirmé mardi après-midi que les régularisations de travailleurs sans-papiers se feront au cas par cas et sous la responsabilité des préfets.
Présenté comme le vainqueur silencieux, le Rassemblement national savoure l'«énorme victoire» de voir «le principe de priorité nationale» désormais «communément admis», s'est félicité Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN à l'Assemblée et proche de Marine Le Pen.
C'est une «victoire idéologique», a revendiqué cette dernière.
Les opposants à un texte trop dur ont reçu mardi le soutien du Medef, par la voix de son patron, Patrick Martin, qui a souligné que l'économie française aurait «massivement» besoin de «main-d'œuvre immigrée» dans les prochaines décennies.
Malo Pinatel, avec AFP
En France, le projet de loi immigration franchit une étape décisive: les députés et sénateurs chargés de trouver un compromis sont parvenus à un accord avec le soutien de la droite et celui, très controversé, de l'extrême droite, le vote sur l'ensemble du texte mardi soir restant suspendu à la discipline d'une majorité macroniste en proie aux doutes et au malaise.
Mais c'est le rôle et le soutien du Rassemblement national qui ont suscité de très vives réactions lors de débats agités à l'Assemblée nationale. «Nous allons voter le texte qui ressort de la CMP», a annoncé la présidente du groupe, Marine Le Pen.
Numériquement, les voix du RN pourraient faire pencher la balance, mais politiquement, l'équation à résoudre pour la majorité devient extrêmement délicate.
«L'irréparable»
Le texte qui sera soumis aux votes, très marqué à droite et empruntant même à certaines propositions du RN, divise la majorité relative d'Emmanuel Macron au point de faire peser le risque d'une crise grave.
La commission mixte paritaire a finalement réussi à surmonter un obstacle sur le fond entre le camp présidentiel et la droite: instaurer un délai de carence de cinq ans pour que les étrangers puissent accéder aux aides personnalisées au logement (APL).
Un compromis vient réduire à trois mois cette durée pour les étrangers qui travaillent, exemptant de cette carence les étudiants et les réfugiés.
Le texte, en revanche, satisfait pleinement le parti Les Républicains qui le juge «ferme et courageux». «Aujourd'hui, ce sont les Républicains qui, grâce à leur travail, grâce à leurs idées, imposent ce texte», a dit son président, Eric Ciotti.
«Besoin de main d'œuvre immigrée»
Le camp présidentiel a validé plusieurs mesures réclamées par la droite, notamment des quotas d'immigration pluriannuels définis au Parlement, le rétablissement d'un délit de séjour irrégulier puni d'une amende. La CMP a également confirmé mardi après-midi que les régularisations de travailleurs sans-papiers se feront au cas par cas et sous la responsabilité des préfets.
Présenté comme le vainqueur silencieux, le Rassemblement national savoure l'«énorme victoire» de voir «le principe de priorité nationale» désormais «communément admis», s'est félicité Renaud Labaye, secrétaire général du groupe RN à l'Assemblée et proche de Marine Le Pen.
C'est une «victoire idéologique», a revendiqué cette dernière.
Les opposants à un texte trop dur ont reçu mardi le soutien du Medef, par la voix de son patron, Patrick Martin, qui a souligné que l'économie française aurait «massivement» besoin de «main-d'œuvre immigrée» dans les prochaines décennies.
Malo Pinatel, avec AFP
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