20 000 morts à Gaza, de nouvelles tractations en cours
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Les frappes israéliennes se sont poursuivies ce 20 décembre, malgré de nombreux appels au cessez-le-feu. Des tractations en coulisse seraient en cours afin d'obtenir une nouvelle trêve et de nouveaux échange d'otages. À Gaza, l'offensive d'Israël a désormais coûté la vie à plus de 20 000 personnes. 

L'offensive israélienne à Gaza a fait 20.000 morts, a annoncé mercredi le Hamas, au moment où une visite au Caire du chef du mouvement islamiste et des tractations en coulisses relancent les espoirs d'une nouvelle trêve dans le territoire palestinien assiégé.

En dépit des multiples appels à épargner les civils, les frappes israéliennes meurtrières se poursuivent sur la bande de Gaza, de même que les combats au sol, alors que la moitié de la population civile souffre de faim extrême ou sévère, selon l'ONU.

Israël a promis de détruire le Hamas en riposte à l'attaque sans précédent menée le 7 octobre par le mouvement islamiste sur son sol, qui a fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les derniers chiffres officiels israéliens.

Environ 250 personnes avaient en outre été prises en otage, dont 129 sont toujours détenues à Gaza, selon Israël.

Le gouvernement du Hamas a annoncé mercredi que les opérations militaires israéliennes avaient fait 20.000 morts à Gaza depuis le début de la guerre, dont au moins 8.000 enfants et 6.200 femmes.

Mercredi soir, "au moins 30 personnes" ont été tuées dans le sud de la bande de Gaza par une frappe israélienne qui a touché deux maisons dans l'est de la ville de Khan Younès, à proximité de l'Hôpital européen, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Après une trêve de sept jours qui a pris fin le 1er décembre, les pressions internationales se sont multipliées pour obtenir une nouvelle pause des combats, qui permettrait la libération de plus d'otages et l'entrée d'une aide internationale accrue dans le petit territoire en proie à un désastre humanitaire, soumis à un siège total par Israël depuis le 9 octobre.

Négociée par le Qatar, avec l'appui de l'Egypte et des Etats-Unis, la première trêve a permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par Israël.

Mais Israël exclut tout cessez-le-feu avant "l'élimination" du Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza et classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

"Nous continuons la guerre jusqu'au bout. Elle se poursuivra jusqu'à l'élimination du Hamas, jusqu'à la victoire. Ceux qui pensent que nous allons nous arrêter sont déconnectés de la réalité", a répété mercredi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.


Un responsable du Hamas a affirmé de son côté à l'AFP, à Gaza, qu'un "cessez-le-feu total et un retrait de l'armée d'occupation israélienne de Gaza sont un préalable à toute négociation sérieuse pour un échange" d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.

Basé au Qatar, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est arrivé mercredi au Caire pour des discussions avec les responsables égyptiens portant notamment sur "une trêve provisoire d'une semaine en échange de la libération par le Hamas de 40 prisonniers israéliens, des femmes, des enfants et des hommes", a indiqué une source proche du Hamas à l'AFP.

Seuls des civils seraient libérés et non des militaires, pendant cette trêve "susceptible d'être renouvelée", a précisé cette source.

Avant son départ, M. Haniyeh s'est entretenu à Doha avec le ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir Abdollahian, dont le pays est un allié du Hamas et un ennemi d'Israël.

Selon une source du Jihad islamique, un autre mouvement islamiste qui combat au côté du Hamas, son chef Ziad al-Nakhala ira également au Caire au début de la semaine prochaine.

Mardi, Benjamin Netanyahu avait indiqué avoir récemment envoyé "deux fois le chef du Mossad", les services secrets israéliens "en Europe pour promouvoir un processus de libération" des otages.

Mercredi, une source proche des pourparlers a affirmé à l'AFP que les "discussions se poursuivaient" après "une rencontre constructive cette semaine à Varsovie" entre le directeur du Mossad, David Barnea, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, et le directeur de la CIA, William Burns.

"L'objectif est de parvenir à un accord sur la libération des otages (...) en échange d'une trêve et de la libération éventuelle de Palestiniens" détenus, selon cette source.

Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a jugé mercredi "très sérieuses" les discussions en cours.

Mais alors que les critiques internationales montent contre la campagne militaire israélienne, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, dont le pays est le principal allié d'Israël, a déclaré que le monde devait augmenter sa pression sur le Hamas, et pas seulement sur Israël.

Avec AFP
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