Attaque contre des casques bleus à Ramiyé
Des casques bleus ont été agressés mardi à "l’ouest du village de Ramiyé, au Liban-Sud, alors qu’ils effectuaient une patrouille de routine", a déclaré le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, soulignant qu’un soldat a été blessé. "Les malfaiteurs ont également saccagé les véhicules et volé un certain nombre d’objets, a-t-il poursuivi dans un communiqué. Des soldats de l’armée étaient présents sur les lieux et ont réussi à calmer la situation."

Soulignant que "les casques bleus ne se trouvaient pas sur une propriété privée, mais sur une voie publique très fréquentée", M. Tenenti a expliqué qu’ils "faisaient leur travail qui consiste à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et maintenir la stabilité au Liban-Sud". "En vertu de la résolution 1701, la Finul jouit d’une liberté absolue de mouvement, a-t-il ajouté. Elle a aussi le droit d’effectuer des patrouilles dans sa zone d’opérations. Les attaques contre des hommes et des femmes qui servent la paix sont considérées comme des crimes en vertu des lois libanaises et internationales. Nous appelons les autorités libanaises à mener une enquête sur ce crime et à poursuivre les responsables".

Cette attaque contre des casques bleus est la troisième en l’espace d’un mois. Le 22 décembre, des habitants du village de Chacra s’en étaient pris à une patrouille. Munis de bâtons et de gourdins, ils ont lancé des pierres en direction des soldats de la Finul, tenté de s’en prendre à eux et de saccager leur véhicule. Ils ont justifié leur acte en accusant les militaires de la force de l’ONU de vouloir prendre des photos de certaines habitations et des rues du village. Dans la nuit du 4 janvier, des soldats hongrois de la Finul avaient été agressés aux alentours de la localité de Bint Jbeil.


Contacté par Ici Beyrouth, M. Tenenti a affirmé que "ces attaques n’affectent pas la mission de la Finul". "Nous continuerons d’effectuer nos activités opérationnelles pour mettre en œuvre la résolution 1701 comme nous l’avons toujours fait", a-t-il conclu.

En soirée, le bureau de presse du ministre libanais de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, a déclaré que ce dernier a demandé "l’ouverture d’une enquête dans cet incident qui constitue une atteinte à la mission des casques bleus chargés de maintenir la paix, d’assurer la stabilité au Liban-Sud et de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies".
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