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- Frappes massives à Gaza, le Hamas au Caire pour négocier
©(AFP)
Les bombardements israéliens continuaient de meurtrir la bande de Gaza dans la journée du vendredi 29 décembre, tandis qu'une délégation du Hamas était attendue au Caire pour discuter d'un cessez-le-feu sous égide égyptienne. Selon le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (OCHA), une centaine de milliers de réfugiés gazaouis auraient récemment rejoint Rafah, localité à la frontière avec l'Égypte.
L'armée israélienne poursuit ses bombardements massifs dans le sud de la bande de Gaza, au moment où une délégation du Hamas palestinien est attendue au Caire pour discuter d'un projet égyptien visant à mettre un terme progressif à la guerre dévastatrice.
Après une nouvelle nuit de bombardements meurtriers, concentrés dans le centre et le sud de la bande de Gaza, des colonnes de fumée continuaient de s'élever en matinée dans le ciel de Rafah, à l'extrême sud du territoire assiégé, où ont trouvé refuge nombre d'habitants ayant fui les combats plus au nord.
Sur une vidéo de l'AFPTV, on pouvait voir, de nuit, là aussi, des habitants accourir vers un hôpital de Rafah, des blessés – hommes, femmes et enfants – dans leurs bras, parfois entourés de proches en pleurs. D'autres étaient transportés sur des brancards et pris en charge par des infirmiers à même le sol.
Des enfants inspectent les dégâts causés par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 décembre 2023. (AFP)
Ces derniers jours, outre les déplacés venus du nord et du centre du territoire, «au moins 100.000 personnes» ont rejoint Rafah du fait de l'intensification des opérations militaires israéliennes à Khan Younès (sud), selon l'OCHA.
Au moins 21.507 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, dont une majorité de femmes et de mineurs, selon le dernier bilan, vendredi, du ministère de la Santé de l'Administration du Hamas.
L'armée israélienne a publié vendredi une nouvelle vidéo montrant des soldats échangeant des coups de feu, à couvert, dans un fossé, dans un secteur non précisé de Gaza. On voit ensuite des soldats prendre possession d'un immeuble en ciment, après avoir vérifié qu'aucun ennemi ne se trouvait à l'intérieur.
D'après l'armée, 168 soldats israéliens sont morts dans la bande de Gaza depuis le début de l'offensive militaire terrestre.
Au 84ᵉ jour de la guerre, si les opérations militaires israéliennes se poursuivent sans répit, une délégation du Hamas est attendue au Caire pour discuter d'un plan égyptien devant aboutir à un cessez-le-feu, une mince lueur d'espoir.
Une femme scande des slogans lors d'une manifestation organisée par le mouvement pacifiste "Standing Together", pour demander un cessez-le-feu dans la guerre actuelle entre Israël et le groupe palestinien Hamas, à Tel Aviv, le 28 décembre 2023. (Ahmad GHARABLI, AFP)
Jeudi soir, des centaines d'Israéliens, juifs et arabes, se sont rassemblés à Tel-Aviv, brandissant pancartes et banderoles, en hébreu et en arabe, exhortant à un cessez-le-feu.
Doté de trois étapes, le plan égyptien prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d'otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, une cessation des hostilités.
Au Caire, la délégation du Hamas, mouvement classé comme terroriste par l'UE, les États-Unis et Israël, doit transmettre «la réponse des factions palestiniennes». Celle-ci «comporte plusieurs observations», notamment «sur les modalités des échanges prévus et le nombre de prisonniers palestiniens qui seront libérés, et sur l'obtention de garanties pour un retrait militaire israélien total» de Gaza, a affirmé à l'AFP un responsable du mouvement islamiste ayant requis l'anonymat.
(Amir MAKAR, AFP)
«Nous sommes en contact (avec les médiateurs égyptiens) (...). Je ne peux pas fournir plus de détails. Nous travaillons à tous les ramener», a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lors d'une rencontre, jeudi, à Tel-Aviv avec des proches d'otages.
En attendant une éventuelle avancée dans les pourparlers, les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l'ONU, continuent d'être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.
Vendredi matin, un vendeur du marché de Rafah, Muntasser al-Shaer, 30 ans, s'est réjoui de l'arrivée sur ses étals, pour la première fois, «d'oeufs et de quelques fruits» en provenance d'Égypte. Mais, pour le reste, «toutes sortes de fruits manquent, et, si l'on trouve quelques types de légumes, ils sont extrêmement chers», a-t-il ajouté.
Israël, qui craint notamment l'entrée d'armes de contrebande, a imposé un siège complet à la bande de Gaza depuis le 9 octobre, et l'aide humanitaire n'y entre qu'au compte-goutte, après inspection, via le poste-frontière de Rafah.
Des camions transportant de l'aide humanitaire attendent d'entrer dans la partie palestinienne de Rafah, à la frontière égyptienne avec la bande de Gaza, le 11 décembre 2023. (Giuseppe CACACE, AFP)
Face à l'insuffisance criante de l'aide, les Gazaouis sont en «grand danger», a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Vendredi, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a affirmé qu'un de ses convois d'aide avait été visé par des tirs de l'armée israélienne, sans qu'il y ait de blessés. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'elle «vérifiait» l'information.
Malo Pinatel, avec AFP
L'armée israélienne poursuit ses bombardements massifs dans le sud de la bande de Gaza, au moment où une délégation du Hamas palestinien est attendue au Caire pour discuter d'un projet égyptien visant à mettre un terme progressif à la guerre dévastatrice.
Après une nouvelle nuit de bombardements meurtriers, concentrés dans le centre et le sud de la bande de Gaza, des colonnes de fumée continuaient de s'élever en matinée dans le ciel de Rafah, à l'extrême sud du territoire assiégé, où ont trouvé refuge nombre d'habitants ayant fui les combats plus au nord.
Sur une vidéo de l'AFPTV, on pouvait voir, de nuit, là aussi, des habitants accourir vers un hôpital de Rafah, des blessés – hommes, femmes et enfants – dans leurs bras, parfois entourés de proches en pleurs. D'autres étaient transportés sur des brancards et pris en charge par des infirmiers à même le sol.
Des enfants inspectent les dégâts causés par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 29 décembre 2023. (AFP)
Ces derniers jours, outre les déplacés venus du nord et du centre du territoire, «au moins 100.000 personnes» ont rejoint Rafah du fait de l'intensification des opérations militaires israéliennes à Khan Younès (sud), selon l'OCHA.
Au moins 21.507 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, dont une majorité de femmes et de mineurs, selon le dernier bilan, vendredi, du ministère de la Santé de l'Administration du Hamas.
«Cessez-le-feu total»
L'armée israélienne a publié vendredi une nouvelle vidéo montrant des soldats échangeant des coups de feu, à couvert, dans un fossé, dans un secteur non précisé de Gaza. On voit ensuite des soldats prendre possession d'un immeuble en ciment, après avoir vérifié qu'aucun ennemi ne se trouvait à l'intérieur.
D'après l'armée, 168 soldats israéliens sont morts dans la bande de Gaza depuis le début de l'offensive militaire terrestre.
Au 84ᵉ jour de la guerre, si les opérations militaires israéliennes se poursuivent sans répit, une délégation du Hamas est attendue au Caire pour discuter d'un plan égyptien devant aboutir à un cessez-le-feu, une mince lueur d'espoir.
Une femme scande des slogans lors d'une manifestation organisée par le mouvement pacifiste "Standing Together", pour demander un cessez-le-feu dans la guerre actuelle entre Israël et le groupe palestinien Hamas, à Tel Aviv, le 28 décembre 2023. (Ahmad GHARABLI, AFP)
Jeudi soir, des centaines d'Israéliens, juifs et arabes, se sont rassemblés à Tel-Aviv, brandissant pancartes et banderoles, en hébreu et en arabe, exhortant à un cessez-le-feu.
Doté de trois étapes, le plan égyptien prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d'otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, une cessation des hostilités.
«Réponse des factions palestiniennes»
Au Caire, la délégation du Hamas, mouvement classé comme terroriste par l'UE, les États-Unis et Israël, doit transmettre «la réponse des factions palestiniennes». Celle-ci «comporte plusieurs observations», notamment «sur les modalités des échanges prévus et le nombre de prisonniers palestiniens qui seront libérés, et sur l'obtention de garanties pour un retrait militaire israélien total» de Gaza, a affirmé à l'AFP un responsable du mouvement islamiste ayant requis l'anonymat.
(Amir MAKAR, AFP)
«Nous sommes en contact (avec les médiateurs égyptiens) (...). Je ne peux pas fournir plus de détails. Nous travaillons à tous les ramener», a déclaré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, lors d'une rencontre, jeudi, à Tel-Aviv avec des proches d'otages.
En attendant une éventuelle avancée dans les pourparlers, les quelque 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, dont 85% ont dû fuir leur foyer selon l'ONU, continuent d'être confrontés à une situation humanitaire désastreuse.
«Extrêmement chers»
Vendredi matin, un vendeur du marché de Rafah, Muntasser al-Shaer, 30 ans, s'est réjoui de l'arrivée sur ses étals, pour la première fois, «d'oeufs et de quelques fruits» en provenance d'Égypte. Mais, pour le reste, «toutes sortes de fruits manquent, et, si l'on trouve quelques types de légumes, ils sont extrêmement chers», a-t-il ajouté.
Israël, qui craint notamment l'entrée d'armes de contrebande, a imposé un siège complet à la bande de Gaza depuis le 9 octobre, et l'aide humanitaire n'y entre qu'au compte-goutte, après inspection, via le poste-frontière de Rafah.
Des camions transportant de l'aide humanitaire attendent d'entrer dans la partie palestinienne de Rafah, à la frontière égyptienne avec la bande de Gaza, le 11 décembre 2023. (Giuseppe CACACE, AFP)
Face à l'insuffisance criante de l'aide, les Gazaouis sont en «grand danger», a averti l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Vendredi, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l'Unrwa, a affirmé qu'un de ses convois d'aide avait été visé par des tirs de l'armée israélienne, sans qu'il y ait de blessés. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'elle «vérifiait» l'information.
Malo Pinatel, avec AFP
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