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Nouvel An libanais: blanc, symbole de pureté et d’espoir
modifié le 27 Fév. 2024 à 07:00 Lecture : 4 minute(s) A A A
Le Liban, pays riche en histoire et en culture, célèbre le Nouvel An d’une manière qui témoigne de son héritage ancestral. Bien loin des festivités ostentatoires actuelles, les traditions libanaises du Nouvel An sont empreintes de générosité, de solidarité et d’un sens profond de la communauté.
Au cœur des traditions libanaises du Nouvel An se trouve le symbolisme du blanc, une couleur qui incarne la pureté, le renouveau et l’espoir. Cette couleur, omniprésente dans les vêtements et la cuisine lors des célébrations, représente un désir profond de recommencer sur de nouvelles bases, illustrant ainsi l’esprit de la culture libanaise.
Vêtements blancs: symbole de nouveau départ et d’harmonie
Au Liban, l’habitude de porter des vêtements blancs lors du Nouvel An est chargée de significations profondes. Cette couleur, représentative de la pureté et de la paix, est choisie pour symboliser le passage à une nouvelle année sous le signe de l’espoir et de la prospérité. En adoptant cette couleur, les familles et communautés libanaises expriment un désir commun de paix, d’unité et de renouveau. Cette coutume, bien au-delà d’une simple tradition vestimentaire, est une manifestation symbolique de la volonté de tourner la page sur les défis passés et d’embrasser avec optimisme et harmonie l’année qui s’annonce.
Gastronomie en blanc: manifestation de bonheur et de prospérité
Le Nouvel An au Liban est également caractérisé par une tradition culinaire spécifique: la prédominance des plats blancs. Des mets comme le «chich Barak», le «kebbé bi Laban» ou le «laban emmo» sont essentiels dans cette célébration. La couleur blanche de ces plats, symbole de pureté et de bonne fortune, reflète les aspirations à des jours prospères et joyeux. Ce choix de couleur n’est pas fortuit, mais une délibération pour représenter un commencement prometteur et lumineux. Le partage de ces plats renforce les liens familiaux et communautaires, diffusant des sentiments de joie et d’optimisme.
La matinée des étrennes: échange de générosité et de reconnaissance
Le premier jour de l’an au Liban est marqué par la tradition de l’échange d’étrennes, enracinée dans les pratiques antiques romaines avec la déesse Strenia. Cette journée, connue sous le nom de «Sabah el Kheir» ou «Eid el Bestrayné», est un moment privilégié pour que les aînés offrent des cadeaux aux plus jeunes et pour que les plus aisés partagent avec les plus démunis. Les enfants se lèvent tôt pour souhaiter «Sabah el Kheir» et reçoivent des cadeaux de leurs proches, renforçant ainsi les liens familiaux et communautaires et enseignant les valeurs de respect, de gratitude et de solidarité.
La veillée du 31 décembre: moment de divertissement et de prédiction
La soirée du réveillon est l’occasion pour les familles et voisins de se réunir pour un moment de détente et de jeu. Les jeux de cartes, utilisés comme présages pour l’année à venir, ajoutent une dimension ludique et de proximité dans les relations communautaires. Les enjeux, souvent des amandes et des noix, ajoutent à l’atmosphère festive et sont partagés en fin de soirée.
Un héritage culturel précieux et vivant
Les traditions du Nouvel An au Liban offrent un aperçu d’un patrimoine culturel riche et dynamique. Elles soulignent l’importance des valeurs de solidarité, de partage et de bonheur, qui sont au cœur de la vie quotidienne et des célébrations. Ces coutumes témoignent d’un passé riche et d’un sens profond de la communauté, constituant un héritage inestimable à conserver et transmettre. Elles reflètent l’essence de l’identité libanaise, modelée par l’histoire et la culture, ainsi qu’un fort sentiment d’appartenance.
Un symbole de communion et d’espoir
Le blanc, élément central des traditions du Nouvel An au Liban, transcende sa simple esthétique pour devenir un symbole puissant de communion, d’espoir et de renouveau. Cette couleur sert de rappel annuel des valeurs de pureté, d’unité et d’optimisme chères à la culture libanaise. En préservant ces traditions, les Libanais honorent leur riche patrimoine culturel et cultivent un sentiment d’espoir et de positivité pour l’avenir, accueillant la nouvelle année avec un esprit de renouvellement et de joie partagée.
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