Jacques Weber révoque son soutien à Gérard Depardieu

Jacques Weber, acteur et metteur en scène français, a exprimé des regrets pour son soutien initial à Gérard Depardieu, à la suite de la publication d’une tribune dans Le Figaro. Weber, avec d’autres personnalités comme Carole Bouquet, Nadine Trintignant et Gérard Darmon, avait défendu Depardieu contre les accusations de viols et les propos misogynes qu’il a tenus. Cependant, face à une prise de conscience collective et aux révélations sur le comportement de Depardieu, plusieurs signataires se sont rétractés.
Lundi, Jacques Weber, un acteur et metteur en scène français de renom, a exprimé des remords concernant son «aveuglement» en rapport avec son soutien précédent à Gérard Depardieu. Depardieu, un acteur iconique du cinéma français, est actuellement au cœur de sérieuses accusations de viol et a déclenché une controverse importante à la suite de la publication de vidéos dans lesquelles il tient des propos misogynes et offensants envers les femmes.
Weber, parmi une soixantaine d’autres signataires, avait initialement appuyé Depardieu dans une tribune publiée dans Le Figaro le jour de Noël, appelant à ne pas effacer l’héritage de l’acteur malgré les accusations. Cependant, face à l’ampleur de la situation et à la prise de conscience collective, plusieurs des signataires, y compris des personnalités renommées du cinéma comme Carole Bouquet, Nadine Trintignant et Gérard Darmon, se sont rétractés.
Dans une tribune poignante publiée par Mediapart, Jacques Weber admet avoir agi par un «réflexe d’amitié» sans pleinement mesurer les implications de son geste. «J’ai signé à la hâte, sans me renseigner, oubliant les victimes et le sort de milliers de femmes qui souffrent d’un état de fait trop longtemps admis», confesse-t-il, ajoutant que sa signature constituait «un autre viol».

Weber souligne également l’importance de ne pas laisser l’affection ou l’admiration empêcher la vérité de surgir, reconnaissant sa propre culpabilité dans l’acceptation passée de comportements désormais jugés inacceptables dans l’industrie du cinéma et du théâtre.
Gérard Depardieu, 75 ans, est devenu une figure controversée à la suite de la diffusion des images incriminées et fait face à trois plaintes pour agression sexuelle ou viol, qu’il nie. Il est mis en examen pour viols depuis 2020, à la suite d’une plainte déposée par la comédienne Charlotte Arnould.
En réponse à la tribune initiale, plusieurs contre-tribunes ont émergé, dont une signée par environ 8.000 artistes. La plus récente, publiée lundi par Libération, affirme que «l’art n’est pas un totem d’impunité» et rejette l’idée des «monstres sacrés», soulignant qu’il n’existe que des «hommes ordinaires auxquels on a donné tous les droits». Cette déclaration a été signée par 150 personnalités culturelles, y compris les comédiennes Muriel Robin et Alexandra Lamy, ainsi que le metteur en scène Thomas Jolly, marquant un tournant significatif dans la perception des comportements abusifs dans le monde du spectacle.
Avec AFP
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