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- Israël se prépare à «tout scénario» après son attaque à Beyrouth
©(AFP)
Au lendemain de l’assassinat de Saleh el-Arouri, le numéro deux du Hamas à Beyrouth, Israël se prépare désormais à «tout scénario», notamment une possible escalade avec le Liban.
L’armée israélienne se prépare à «tout scénario», au lendemain de la frappe au drone qu’elle a menée, mardi, dans la banlieue sud de Beyrouth, et au cours de laquelle le numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas, Saleh el-Arouri, a été tué. Ce qui ravive les craintes d’une extension du conflit actuel dans la bande de Gaza.
«Les forces israéliennes sont dans un état de préparation très élevé dans toutes les arènes, en défense et en attaque, a ainsi déclaré, tard mardi, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari. Nous sommes hautement préparés pour tout scénario. La chose la plus importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas.»
De fait, malgré les appels pressants de la communauté internationale à un cessez-le-feu, l’armée israélienne se prépare à des «combats prolongés», qui devraient durer «tout au long de l’année» dans la bande de Gaza.
«L’idée que nous pourrions nous arrêter bientôt est erronée. Sans une victoire claire, nous ne pourrons pas vivre au Proche-Orient», a déclaré, de son côté, le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Des frappes «inadmissibles»
Dans la nuit de mardi à mercredi, le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a «déploré» des frappes «inadmissibles» sur un hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, qui ont notamment endommagé des installations locales du Croissant-Rouge palestinien. Par ailleurs, tôt mercredi matin, un journaliste de l’AFP a fait état de frappes sur Khan Younès où le ministère de la santé du Hamas a recensé de «nombreux» morts.
Les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza – dont 85% ont été déplacés par les bombardements et les combats selon l’ONU – sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments.
«Cela fait sept jours que je suis ici, je dors sous la pluie, sans tente (...), nous avons dû quémander des couvertures dans des appartements autour», soupire Wojoud Kamal al-Shinbary, qui a trouvé refuge à Rafah, ville à la pointe sud du territoire jouxtant l’Égypte.
«Nous ne trouvons pas à manger, à boire, nous mourrons de froid, j’ai un bébé et je n’arrive pas à lui trouver des couches, de l’eau et du lait en poudre», dit-elle. À Jabaliya, dans le nord de Gaza, Sajda Maarouf témoigne aussi de son enfer après des frappes locales: «Les bombes s’abattaient sur nous, des gens étaient taillés en pièces (...), nous voulons une trêve, s’il vous plaît, nous sommes épuisés.»
Départ massif de Gaza
Dans ce contexte, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a de nouveau préconisé, mercredi, un départ massif de Palestiniens de Gaza, rejetant les critiques américaines qualifiant d’«irresponsables», ses précédentes déclarations de scénario.
«Les États-Unis sont nos bons amis, mais avant tout, nous ferons ce qui est bon pour l’État d’Israël: encourager l’émigration de centaines de milliers de personnes de Gaza permettra aux résidents (israéliens) de rentrer chez eux (à la lisière de Gaza) et de vivre en sécurité tout en protégeant nos soldats», a écrit M. Ben Gvir sur le réseau social X, en réponse aux critiques américaines.
Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite procolons Force juive, avait appelé, lundi, à un retour des colons juifs à Gaza, après la guerre en cours, et à «encourager» la population palestinienne à émigrer, au lendemain d’un appel similaire d’un autre ministre d’extrême droite, celui des Finances, Bezalel Smotrich.
Smotrich, qui dirige le parti Sionisme religieux, est revenu à la charge mercredi, affirmant dans des déclarations rapportées par les médias, que «70% du public israélien soutient l’émigration volontaire des Arabes de Gaza et leur absorption par d’autres pays».
Selon lui, «les partisans d’une telle solution humanitaire comprennent qu’un petit pays comme le nôtre ne peut se permettre une réalité où, à seulement quatre minutes de nos localités, il existe un foyer de haine et de terreur, où deux millions de personnes se réveillent chaque matin avec le désir de détruire l’État d’Israël».
Avec AFP
L’armée israélienne se prépare à «tout scénario», au lendemain de la frappe au drone qu’elle a menée, mardi, dans la banlieue sud de Beyrouth, et au cours de laquelle le numéro deux du mouvement islamiste palestinien Hamas, Saleh el-Arouri, a été tué. Ce qui ravive les craintes d’une extension du conflit actuel dans la bande de Gaza.
«Les forces israéliennes sont dans un état de préparation très élevé dans toutes les arènes, en défense et en attaque, a ainsi déclaré, tard mardi, le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari. Nous sommes hautement préparés pour tout scénario. La chose la plus importante à dire ce soir est que nous sommes concentrés et restons concentrés sur la lutte contre le Hamas.»
De fait, malgré les appels pressants de la communauté internationale à un cessez-le-feu, l’armée israélienne se prépare à des «combats prolongés», qui devraient durer «tout au long de l’année» dans la bande de Gaza.
«L’idée que nous pourrions nous arrêter bientôt est erronée. Sans une victoire claire, nous ne pourrons pas vivre au Proche-Orient», a déclaré, de son côté, le ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Des frappes «inadmissibles»
Dans la nuit de mardi à mercredi, le chef de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a «déploré» des frappes «inadmissibles» sur un hôpital de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, qui ont notamment endommagé des installations locales du Croissant-Rouge palestinien. Par ailleurs, tôt mercredi matin, un journaliste de l’AFP a fait état de frappes sur Khan Younès où le ministère de la santé du Hamas a recensé de «nombreux» morts.
Les 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza – dont 85% ont été déplacés par les bombardements et les combats selon l’ONU – sont confrontés à de graves pénuries de nourriture, d’eau, de carburant et de médicaments.
«Cela fait sept jours que je suis ici, je dors sous la pluie, sans tente (...), nous avons dû quémander des couvertures dans des appartements autour», soupire Wojoud Kamal al-Shinbary, qui a trouvé refuge à Rafah, ville à la pointe sud du territoire jouxtant l’Égypte.
«Nous ne trouvons pas à manger, à boire, nous mourrons de froid, j’ai un bébé et je n’arrive pas à lui trouver des couches, de l’eau et du lait en poudre», dit-elle. À Jabaliya, dans le nord de Gaza, Sajda Maarouf témoigne aussi de son enfer après des frappes locales: «Les bombes s’abattaient sur nous, des gens étaient taillés en pièces (...), nous voulons une trêve, s’il vous plaît, nous sommes épuisés.»
Départ massif de Gaza
Dans ce contexte, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a de nouveau préconisé, mercredi, un départ massif de Palestiniens de Gaza, rejetant les critiques américaines qualifiant d’«irresponsables», ses précédentes déclarations de scénario.
«Les États-Unis sont nos bons amis, mais avant tout, nous ferons ce qui est bon pour l’État d’Israël: encourager l’émigration de centaines de milliers de personnes de Gaza permettra aux résidents (israéliens) de rentrer chez eux (à la lisière de Gaza) et de vivre en sécurité tout en protégeant nos soldats», a écrit M. Ben Gvir sur le réseau social X, en réponse aux critiques américaines.
Ben Gvir, chef du parti d’extrême droite procolons Force juive, avait appelé, lundi, à un retour des colons juifs à Gaza, après la guerre en cours, et à «encourager» la population palestinienne à émigrer, au lendemain d’un appel similaire d’un autre ministre d’extrême droite, celui des Finances, Bezalel Smotrich.
Smotrich, qui dirige le parti Sionisme religieux, est revenu à la charge mercredi, affirmant dans des déclarations rapportées par les médias, que «70% du public israélien soutient l’émigration volontaire des Arabes de Gaza et leur absorption par d’autres pays».
Selon lui, «les partisans d’une telle solution humanitaire comprennent qu’un petit pays comme le nôtre ne peut se permettre une réalité où, à seulement quatre minutes de nos localités, il existe un foyer de haine et de terreur, où deux millions de personnes se réveillent chaque matin avec le désir de détruire l’État d’Israël».
Avec AFP
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