Le Liban est sans surprise parmi les mauvais élèves corrompus : pour l’année 2021, l’Indice de perception de la corruption (IPC) donne le Liban à la 154e position entre l’Iran et l’Iraq et obtient un score de 24 sur 100 au classement annuel réalisé par l’organisation non-gouvernementale internationale Transparency International. Le pays du Cèdre a perdu un point entre 2020 et 2021 et six points depuis 2012.
Au cours d’une conférence de presse mardi matin pour annoncer les derniers résultats de l’IPC, le président de la Lebanese Transparency Association (LTA) Julien Courson a regretté que malgré deux ans de contestations populaires, l’Exécutif et le Législatif libanais n’ont pas été assez actifs pour lutter contre la corruption ou au moins la prévenir. Il a également affirmé que " ce n’est pas étonnant que le Liban ait obtenu son score le plus bas jamais enregistré et les expériences passées ne sont pas encourageantes au niveau des lois anti-corruption ".
Différentes lois ont été votés au cours de l’année précédente mais ont encore besoin de décrets d’applications. M.Courson a notamment cité le nouveau code des marchés publics, la loi sur l’accès à l’information, la création d’une commission nationale pour lutter contre la corruption et la loi relative à la protection des lanceurs d'alerte.
Concernant le nouveau code des marchés publics, le président de la LTA a affirmé que " c’est une bonne étape pour la bonne gouvernance mais que plusieurs mesures sont encore nécessaire comme la participation d’organismes de la société civile au suivi des procédures " pour les transactions publiques ou l’adoption de standards internationaux dans les procédures d’acquisitions.
M.Courson a également insisté sur la nécessité de continuer à lutter pour l’indépendance de la Justice pour avoir une vraie séparation des pouvoirs " sans articles obscurs pour contourner cette indépendance ". Un projet de loi présenté en octobre 2018 est toujours en étude au sein de la commission parlementaire de l’Administration. Il a aussi réitéré l’importance de continuer l’enquête sur la double explosion du port de Beyrouth sans délai ni obstacles.
Au cours de sa conférence, le président a également insisté sur le besoin de transparence dans tous les aspects de la vie publique pour réduire et contrer la corruption. Il a pour exemple insisté sur le besoin d’avoir plus de transparence sur les négociations en cours concernant les frontières maritimes avec Israël, ainsi que sur les processus d’explorations » en donnant accès au rapport de la compagnie Total sur l’exploration d’hydrocarbures offshore dans le bloc 4 qui s’étend de Tripoli à Beyrouth.
La LTA a également souligné la nécessité de " publier tous les documents concernés par la loi d’accès à l’information ". M.Courson a donné pour exemples les mauvais élèves qui sont le ministère de l’Energie et de l’Eau qui n’a publié que 8.33% des transactions financières excédant les 50 millions de livres libanaises, tandis que les ministères des Affaires sociales et de la Santé n’en ont publié que 25%.
Concernant le plan de redressement économique, le président de la LTA a invité les à " garantir les droits des déposants et à assurer une répartition équitable des pertes " en rapportant de manière transparente les résultats des négociations en cours avec le FMI.
En conclusion, M.Courson au nom de la LTA a lancé un appel " à des efforts concertés entre les secteurs public et privé avec une participation effective des organisations de la société civile pour lutter contre la corruption " et parvenir à une bonne gouvernance du secteur public et une politique participative.
Au cours d’une conférence de presse mardi matin pour annoncer les derniers résultats de l’IPC, le président de la Lebanese Transparency Association (LTA) Julien Courson a regretté que malgré deux ans de contestations populaires, l’Exécutif et le Législatif libanais n’ont pas été assez actifs pour lutter contre la corruption ou au moins la prévenir. Il a également affirmé que " ce n’est pas étonnant que le Liban ait obtenu son score le plus bas jamais enregistré et les expériences passées ne sont pas encourageantes au niveau des lois anti-corruption ".
Différentes lois ont été votés au cours de l’année précédente mais ont encore besoin de décrets d’applications. M.Courson a notamment cité le nouveau code des marchés publics, la loi sur l’accès à l’information, la création d’une commission nationale pour lutter contre la corruption et la loi relative à la protection des lanceurs d'alerte.
Concernant le nouveau code des marchés publics, le président de la LTA a affirmé que " c’est une bonne étape pour la bonne gouvernance mais que plusieurs mesures sont encore nécessaire comme la participation d’organismes de la société civile au suivi des procédures " pour les transactions publiques ou l’adoption de standards internationaux dans les procédures d’acquisitions.
M.Courson a également insisté sur la nécessité de continuer à lutter pour l’indépendance de la Justice pour avoir une vraie séparation des pouvoirs " sans articles obscurs pour contourner cette indépendance ". Un projet de loi présenté en octobre 2018 est toujours en étude au sein de la commission parlementaire de l’Administration. Il a aussi réitéré l’importance de continuer l’enquête sur la double explosion du port de Beyrouth sans délai ni obstacles.
Au cours de sa conférence, le président a également insisté sur le besoin de transparence dans tous les aspects de la vie publique pour réduire et contrer la corruption. Il a pour exemple insisté sur le besoin d’avoir plus de transparence sur les négociations en cours concernant les frontières maritimes avec Israël, ainsi que sur les processus d’explorations » en donnant accès au rapport de la compagnie Total sur l’exploration d’hydrocarbures offshore dans le bloc 4 qui s’étend de Tripoli à Beyrouth.
La LTA a également souligné la nécessité de " publier tous les documents concernés par la loi d’accès à l’information ". M.Courson a donné pour exemples les mauvais élèves qui sont le ministère de l’Energie et de l’Eau qui n’a publié que 8.33% des transactions financières excédant les 50 millions de livres libanaises, tandis que les ministères des Affaires sociales et de la Santé n’en ont publié que 25%.
Concernant le plan de redressement économique, le président de la LTA a invité les à " garantir les droits des déposants et à assurer une répartition équitable des pertes " en rapportant de manière transparente les résultats des négociations en cours avec le FMI.
En conclusion, M.Courson au nom de la LTA a lancé un appel " à des efforts concertés entre les secteurs public et privé avec une participation effective des organisations de la société civile pour lutter contre la corruption " et parvenir à une bonne gouvernance du secteur public et une politique participative.
L’IPC est le classement mondial de la corruption le plus largement utilisé globalement. Il note et classe les pays en quantifiant la perception de la corruption des différents secteur public en se basant sur des organisations non-gouvernementales dans les différents pays. Au Liban, c’est la Lebanese Transparency Association (LTA) présidé par Julien Courson qui représente l’organisation internationale. La méthode consiste à mesurer plusieurs manifestations de la corruption, comme la capacité du gouvernement à réduire la corruption et à imposer des mécanismes efficaces pour consacrer le principe d’intégrité dans le secteur public, suivre les poursuites pénales véritables et tangibles contre des fonctionnaires corrompus, l’existence d’une lutte efficace contre la corruption. |
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