Les communications coupées dans la bande de Gaza
©(Photo de JACK GUEZ/AFP)
Au 98ᵉ jour de la guerre entre le Hamas et Israël, les connexions internet et téléphoniques ont été coupées dans la bande de Gaza. Les bombardements israéliens se poursuivent dans le sud de l’enclave alors que l’aide humanitaire peine à pouvoir être acheminée.

L’ONU a déploré la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza, où les opérations d’aide dans le nord du territoire deviennent de plus en plus difficiles. Elle a, dans ce contexte, accusé l’armée israélienne de limiter l’approvisionnement en carburant, en particulier pour les hôpitaux.

«De nombreuses personnes sont toujours sous les décombres et les secouristes ne peuvent pas les atteindre», selon la même source.

La représentante de l’Unicef dans les territoires palestiniens, Lucia Elmi, a de son côté demandé qu’un plus grand nombre de convois soit autorisé à entrer à Gaza.

«Le processus d’inspection (israélien) reste lent et imprévisible. Et certains des matériaux dont nous avons désespérément besoin restent soumis à des restrictions, sans justification claire», a-t-elle dit depuis Jérusalem à des journalistes à Genève, alors que plus de 1,1 million d’enfants sont menacés par le conflit, la malnutrition et les maladies.

Le représentant du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour les territoires palestiniens, Andrea De Domenico, a quant à lui déploré que «les opérations dans le nord sont de plus en plus compliquées». «Nous nous heurtons à un refus systématique de la partie israélienne», a-t-il déclaré aux journalistes à Genève.

Sur le terrain, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations terrestres dans la bande de Gaza, où, selon le ministère de la Santé, «plus de 59 morts et de dizaines de blessés ont été conduits dans les hôpitaux à la suite des attaques menées» dans la nuit.

Selon des journalistes de l’AFPTV, un panache de fumée s’est élevé vendredi au-dessus de la ville de Rafah, dans le sud.

«Des dizaines de terroristes» ont été tués à Khan Younès et Maghazi (centre), a indiqué vendredi l’armée israélienne. Parmi eux, figure «un officier de l’unité Nukhba qui avait participé au massacre du 7 octobre», a-t-elle ajouté, soulignant avoir détruit «plus de 700 sites de lancement de roquettes» vers Israël.

Coupure des connexions internet et téléphonique


Vendredi, la bande de Gaza a de nouveau été confrontée à une coupure complète de l’Internet et du téléphone. «Nous avons le regret d’annoncer la coupure totale des communications et des services internet à Gaza après que la partie israélienne a débranché les serveurs», a affirmé l’opérateur palestinien Paltel dans un communiqué, alors que de telles coupures ont déjà eu lieu dans le territoire palestinien depuis le début des hostilités.

Des médicaments pour les otages

Du côté israélien, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a annoncé que les otages vont recevoir des médicaments «dans les prochains jours» en vertu d’un accord négocié par l’entremise du Qatar.

Un diplomate au fait des négociations menées avec le Qatar a indiqué que «les deux parties», Israël et le Hamas, «ont manifesté leur volonté que soit autorisée la livraison de médicaments».

Sur les 250 otages enlevés selon les autorités israéliennes, une centaine ont été libérées.

«Bain de sang»

Hors de Gaza, des dizaines de personnes se sont rassemblées en Cisjordanie occupée pour afficher leur soutien à la population gazaouie et au Hamas.

«Nous protestons contre les massacres et le bain de sang, pendant que le monde, et malheureusement les pays arabes, se taisent», lance Asma Hrreash, 30 ans.

Avec AFP
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