L’ambassade de France clôture son fonds pour les écoles francophones

 
Ce 15 janvier s’est clôturé un Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI) à destination d’une cinquantaine d’écoles du réseau des établissements francophones du Liban. Un projet qui a permis d’améliorer leur organisation et leur fonctionnement.
La France continue de soutenir les écoles francophones du Liban via divers outils. L’un d’entre eux, le Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI), permet, partout dans le monde, aux ambassades de France de financer des projets aux bénéfices des populations locales.
L’un de ces FSPI, centré sur la réorganisation et l’optimisation de plusieurs dizaines d’écoles francophones, a été clôturé ce lundi 15 janvier au Liban, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée en grande pompe au campus des sciences humaines de l’Université Saint-Joseph.
En présence de plusieurs officiels français et libanais, dont un représentant du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, un membre de chaque établissement était invité à partager son expérience et à expliquer comment le FSPI a contribué à l’amélioration de ses performances.

Car le FSPI est, avant tout, un outil organisationnel, managérial et de gestion des ressources. Celui consacré aux écoles libanaises aura duré deux ans et profité, selon les mots de ses instigateurs, à cinquante écoles francophones, dont 13 établissements publics, et 40.000 élèves. Lancé en octobre 2022, le FSPI Liban Education 2022-2023 a été principalement financé par la France pour une valeur totale de 560.000 euros.
À travers des ateliers, des formations et des évaluations effectués auprès du personnel éducatif, quatre domaines sont visés, dans l’objectif d’être optimisés: l’efficience économique, la transition énergétique, l’administration et le projet d’établissement, ainsi que la qualité de l’enseignement bilingue et trilingue francophone.
L’efficience économique et l’administration et le projet d’établissement sont deux objectifs allant de pair, dans un contexte libanais de crise. Parce qu’ils manquent souvent de moyens, en raison d’une réduction des financements et d’une monnaie locale dont la valeur ne cesse de fluctuer, les établissements ont été invités à réfléchir à leurs organisations et, par exemple, à la gestion de leur personnel (entraînant parfois des mutualisations de services ou, dans les cas les plus extrêmes, des suppressions de postes pour réduire des dépenses jugées excessives).
L’aspect «transition énergétique» est également lié au côté économique. En raison de l’explosion des prix de l’énergie, les écoles sont obligées de revoir la manière dont elles s’alimentent en électricité. L’alternative la plus populaire au Liban depuis ces dernières années, c’est bien évidemment les panneaux solaires. Une solution grandement promue par le FSPI. «Sur le budget total, 100.000 euros ont été affectés à de nouveaux équipements, notamment les panneaux photovoltaïques, pour les écoles», indique à Ici Beyrouth Cécile Saint-Martin, attachée de coopération éducative à l’ambassade de France.
Enfin, la qualité de l’enseignement bilingue et trilingue francophone intègre tous les aspects éducatifs, notamment la généralisation des médiathèques. De nombreux centres culturels, qui mutualisent les efforts de plusieurs écoles, ont ainsi vu le jour dans différentes régions du pays. Elles accueillent désormais des artistes, des spectacles et un grand nombre d’événements culturels.
La phase d’aide désormais terminée, les équipes du FSPI espèrent que la journée du 15 janvier, qui a permis aux établissements de se rencontrer, incitera à l’entraide et à la coopération. Un nouveau fonds serait d’ailleurs même en préparation.
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