Le Pakistan a mené des frappes contre des repaires de «terroristes» dans la province iranienne du Sistan-e-Baloutchistan, tôt jeudi matin, tuant neuf personnes. Dans un communiqué, le ministère pakistanais des Affaires étrangères a indiqué que cette série de frappes a eu lieu en réponse aux attaques menées par Téhéran, mardi, à l’intérieur des frontières pakistanaises contre un «groupe terroriste iranien», Jaish al-Adl.
Mais qu’est-ce que le Sistan-e-Baloutchistan?
Le Sistan-e-Baloutchistan est la province la plus grande d’Iran, avec une superficie de près de 190.000 kilomètres carrés. Il est situé au sud-est de l’Iran, à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan et est bordé au sud par la mer d’Oman.
Cette province est composée de deux parties, le Sistan au nord et le Baloutchistan au sud. La population est majoritairement baloutche. Celle-ci est de confession musulmane sunnite et compte 8 millions de personnes réparties essentiellement entre l’Iran (1,5 million) et le Pakistan (plus de 6 millions). Quelque cent mille Baloutches se trouvent en Afghanistan.
Les Baloutches d’Iran s’identifient à ceux du Pakistan et les populations des deux côtés de la frontière ne se considèrent pas, en général, comme faisant partie de ces deux pays.
À noter que le Baloutchistan (à ne pas confondre avec le Sistan-e-Baloutchistan) est une province du Pakistan, partageant une frontière avec l’Iran.
La répartition du peuple baloutche entre les différents pays avoisinants remonte à la présence de l’empire britannique dans la région, au début du dix-neuvième siècle, ainsi qu’à l’incorporation de la plus grande partie du Baloutchistan au Pakistan, lorsque ce pays a obtenu son indépendance en 1947. Les habitants du Baloutchistan pakistanais sont en conflit avec Islamabad qui affirme que l’Iran a longtemps soutenu l’insurrection baloutche au Pakistan. De nombreux Baloutches considèrent que leur rêve d’un «Grand Baloutchistan» a été contrarié par les puissances coloniales.
La province du Sistan-e-Baloutchistan est une des moins développées et des plus pauvres d’Iran. Elle a longtemps constitué un centre pour l’économie informelle (trafic de drogue) en raison de la porosité de ses frontières avec le Pakistan et l’Afghanistan voisins.
L’inauguration de la zone franche de Chabahar, un des principaux départements du Sistan-e-Baloutchistan en 1991 et la conclusion d’un accord de développement entre l’Iran et l’Inde en 2018 ont permis le développement du port de ce département. Il convient de noter que le port de Chabahar se situe à quelques centaines de kilomètres de celui de Gwadar, situé dans le Baloutchistan pakistanais et qui est au cœur d’un plan similaire conduit par la Chine dans le cadre du projet de corridor économique sino-pakistanais.
D’après les médias occidentaux, les Baloutches sont une minorité discriminée en Iran du fait de leur appartenance à l’islam sunnite. D’après l’ONG Iran Human Rights, le Sistan-e-Baloutchistan est la province où les autorités iraniennes pratiquent le plus d’exécutions. Cette province est aussi le dernier endroit du pays où la contestation déclenchée après la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022, s’est poursuivie. Pour rappel, Mahsa Amini, 22 ans, était morte dans des circonstances suspectes après avoir été arrêtée à Téhéran par la police des mœurs parce qu’elle ne portait pas «correctement» le voile.
Mais qu’est-ce que le Sistan-e-Baloutchistan?
Le Sistan-e-Baloutchistan est la province la plus grande d’Iran, avec une superficie de près de 190.000 kilomètres carrés. Il est situé au sud-est de l’Iran, à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan et est bordé au sud par la mer d’Oman.
Cette province est composée de deux parties, le Sistan au nord et le Baloutchistan au sud. La population est majoritairement baloutche. Celle-ci est de confession musulmane sunnite et compte 8 millions de personnes réparties essentiellement entre l’Iran (1,5 million) et le Pakistan (plus de 6 millions). Quelque cent mille Baloutches se trouvent en Afghanistan.
Les Baloutches d’Iran s’identifient à ceux du Pakistan et les populations des deux côtés de la frontière ne se considèrent pas, en général, comme faisant partie de ces deux pays.
À noter que le Baloutchistan (à ne pas confondre avec le Sistan-e-Baloutchistan) est une province du Pakistan, partageant une frontière avec l’Iran.
La répartition du peuple baloutche entre les différents pays avoisinants remonte à la présence de l’empire britannique dans la région, au début du dix-neuvième siècle, ainsi qu’à l’incorporation de la plus grande partie du Baloutchistan au Pakistan, lorsque ce pays a obtenu son indépendance en 1947. Les habitants du Baloutchistan pakistanais sont en conflit avec Islamabad qui affirme que l’Iran a longtemps soutenu l’insurrection baloutche au Pakistan. De nombreux Baloutches considèrent que leur rêve d’un «Grand Baloutchistan» a été contrarié par les puissances coloniales.
La province du Sistan-e-Baloutchistan est une des moins développées et des plus pauvres d’Iran. Elle a longtemps constitué un centre pour l’économie informelle (trafic de drogue) en raison de la porosité de ses frontières avec le Pakistan et l’Afghanistan voisins.
L’inauguration de la zone franche de Chabahar, un des principaux départements du Sistan-e-Baloutchistan en 1991 et la conclusion d’un accord de développement entre l’Iran et l’Inde en 2018 ont permis le développement du port de ce département. Il convient de noter que le port de Chabahar se situe à quelques centaines de kilomètres de celui de Gwadar, situé dans le Baloutchistan pakistanais et qui est au cœur d’un plan similaire conduit par la Chine dans le cadre du projet de corridor économique sino-pakistanais.
D’après les médias occidentaux, les Baloutches sont une minorité discriminée en Iran du fait de leur appartenance à l’islam sunnite. D’après l’ONG Iran Human Rights, le Sistan-e-Baloutchistan est la province où les autorités iraniennes pratiquent le plus d’exécutions. Cette province est aussi le dernier endroit du pays où la contestation déclenchée après la mort de Mahsa Amini, en septembre 2022, s’est poursuivie. Pour rappel, Mahsa Amini, 22 ans, était morte dans des circonstances suspectes après avoir été arrêtée à Téhéran par la police des mœurs parce qu’elle ne portait pas «correctement» le voile.
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