Lancement du Rassemblement de l’État du Grand Liban à Bkerké
Le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a parrainé jeudi à Bkerké le lancement du «Rassemblement de l’État du Grand Liban», une initiative de l’association «Conférence de dialogue de la société civile» (CSID). Celle-ci appelle à un retour aux constantes bafouées du Grand Liban de 1943 avec, à leur tête, la neutralité positive prônée dans le cadre du Pacte national et dont le postulat est "ni Est, ni Ouest».

Les diverses personnalités présentes ont toutes souligné, dans leurs interventions respectives, «la nécessité de la neutralité, de l’édification d’un État sur les bases du Liban de 1920 (un seul État) et de 1943 (un État doté d’une Constitution) et de la mise en œuvre du Pacte national qui consacre la coexistence» pacifique entre tous.

Étaient présents, l’ancien président Amine Gemayel, les ministres sortants de l'Éducation et de l'Économie, Abbas Halabi et Amin Salam, Mme Hayat Arslane, les députés Achraf Rifi, Adib Abdel Massih, ainsi que MM. Moustafa Hani Fahs et Antoine Messara, aux côtés de chefs religieux, de diplomates et d’activistes politiques, sociaux et syndicaux.

Dans son mot d’ouverture, le patriarche a salué «un acte de foi en le Liban».


Dans son intervention, Amine Gemayel a souhaité que le Grand Liban d’aujourd’hui puisse redevenir un «modèle de diversité et de pluralisme constructif». Un modèle qui a été saboté au cours des années, selon lui, par des «pays périphériques» dont la politique est, «pour la plupart», basée, «sur l'unilatéralisme et le totalitarisme». Il a cité la Syrie, le Nassérisme, la Libye, l’OLP de Yasser Arafat, la création de l’État d’Israël et «aujourd’hui, l’Iran». Autant de facteurs qui ont contribué, selon lui, à affaiblir le Liban «libre, souverain et indépendant».

Hayat Arslane a ensuite exposé les trois constantes sur lesquelles le nouveau rassemblement s’appuie et a invité les réformistes et les nouvelles générations à s’y rallier. La première se rapporte au «respect de la Constitution, qui doit être la religion de l’État». La deuxième porte sur «la mise en œuvre de la neutralité positive, comme un moyen pour préserver le Liban», et la troisième sur l’attachement aux résolutions internationales» qui favorisent le rétablissement d’un État de droit.

Elle a assuré que «cette rencontre sera suivie d’autres» et a conclu son allocution en se remémorant l’imam Mohammad Mehdi Chamseddine qui avait appelé la communauté chiite à s’intégrer totalement au Liban et à renoncer à tout projet particulier.

Le député Achraf Rifi a, quant à lui, affirmé que le Liban actuel est «l’État du Grand Liban de 10.452 kmet défendu le Liban comme «laboratoire du vivre-ensemble qu’il faut «protéger» de tout ce qui menace son essence.
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