Adel Nassar à Bkerké: cap sur l’application de la déclaration ministérielle

Le ministre de la Justice Adel Nassar a affirmé, vendredi, depuis le siège du patriarcat maronite à Bkerké, la nécessité de mettre en œuvre la déclaration ministérielle visant à limiter la possession des armes à l’État libanais.

Il a souligné que cette mesure constituait le point de départ essentiel pour la construction de l’État, appelant à l’établissement d’un calendrier précis, décidé souverainement par le Liban. “Toutes les parties doivent faire le choix de la construction de l’État”, a-t-il insisté, en référence à la question des armes détenues en dehors du cadre étatique.

Cette visite de Bkerké, symbole de l’autorité spirituelle maronite, intervient dans un contexte de tensions politiques et institutionnelles, alors que la question de l’armement en dehors du cadre de l’État demeure un point central du débat national. 

Appel à ne pas entraver le travail de la justice 

Concernant l’enquête sur l’explosion meurtrière au port de Beyrouth, M. Nassar a affirmé qu’il n’a pas le droit d’interférer dans le travail de la justice. Il a, en revanche, appelé à mettre toutes les informations à la disposition du juge Tarek Bitar, chargé d’instruire le dossier de l’enquête, et à ne pas entraver son action, avant de préciser que la décision finale sur ce dossier relève exclusivement du juge en charge de l’enquête. 

Sur le plan judiciaire, le ministre a assuré que les prochaines nominations judiciaires seront fondées sur la compétence, l’intégrité et l’indépendance, réaffirmant son engagement en faveur d’une justice impartiale et libre de toute pression politique. Il a également plaidé pour l’amélioration des conditions des juges, estimant que “l’indépendance du pouvoir judiciaire ne peut être garantie sans une révision de leur situation”.

 

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