Aya Majzoub, directrice régionale adjointe d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, a estimé que «la suspension de l’exécution du mandat d’arrêt à l’encontre de (l’ancien ministre des Travaux publics) Youssef Fenianos par la plus haute juridiction libanaise (Cour de cassation) est un nouveau coup de Jarnac à l’encontre de la justice».
Mardi, l’avocat général près la Cour de cassation, le juge Sabouh Sleiman, a suspendu l’exécution de ce mandat par le juge Tarek Bitar, chargé d’instruire l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Accusé en septembre 2021 de négligence criminelle, M. Fenianos a toujours refusé de comparaître devant la justice, ce qui lui a valu un mandat d’arrêt par contumace.
Dénonçant «l’obstruction généralisée» de l’enquête sur cette explosion qui a fait 235 morts et plus de 7.000 blessés, Mme Majzoub a stigmatisé les autorités libanaises qui, «trois ans et demi après le drame, font preuve d’une détermination sans faille à se dérober à leurs responsabilités, en recourant à tous les outils dont elles disposent pour paralyser l’enquête et se soustraire à l’obligation de rendre des comptes».
Mme Majzoub a rappelé qu’en janvier 2023, «le procureur général du Liban a illégalement ordonné la libération de tous les suspects détenus dans l’affaire, et maintenant, au moins un de ces mandats d’arrêt – que les forces de sécurité n’ont jamais exécuté – a été révoqué».
«Ces coups successifs soulignent une vérité dérangeante: l’appareil judiciaire libanais est au service des puissants, faisant fi des droits de la population et des familles endeuillées qui ont perdu leurs proches dans l’une des plus violentes explosions non nucléaires jamais observées», a-t-elle déploré.
Pour Mme Majzoub, «seule une mission d’enquête internationale, indépendante et impartiale peut garantir la justice, la vérité et la réparation pour les familles des victimes et des survivants». Elle a, dans ce contexte, appelé «le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à prendre des mesures décisives et à mettre en place une mission d’enquête sur l’explosion de Beyrouth».
Il convient de rappeler que l’enquête nationale sur l’explosion de Beyrouth est suspendue depuis décembre 2021, en raison d’une série de recours juridiques arbitraires déposés contre le juge Tarek Bitar et d’autres juges chargés du dossier. Lorsque le juge Bitar a tenté de reprendre l’enquête en janvier 2023, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, que M. Bitar avait inculpé dans l’affaire, a intenté un procès en justice contre lui, lui a imposé une interdiction de voyager et a ordonné la libération de toutes les personnes détenues, soupçonnées d’être impliquées dans l’explosion.
La décision de rouvrir l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth serait liée, selon certaines sources judiciaires, au départ imminent à la retraite, le 22 février, de M. Oueidate.
Mardi, l’avocat général près la Cour de cassation, le juge Sabouh Sleiman, a suspendu l’exécution de ce mandat par le juge Tarek Bitar, chargé d’instruire l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Accusé en septembre 2021 de négligence criminelle, M. Fenianos a toujours refusé de comparaître devant la justice, ce qui lui a valu un mandat d’arrêt par contumace.
Dénonçant «l’obstruction généralisée» de l’enquête sur cette explosion qui a fait 235 morts et plus de 7.000 blessés, Mme Majzoub a stigmatisé les autorités libanaises qui, «trois ans et demi après le drame, font preuve d’une détermination sans faille à se dérober à leurs responsabilités, en recourant à tous les outils dont elles disposent pour paralyser l’enquête et se soustraire à l’obligation de rendre des comptes».
Mme Majzoub a rappelé qu’en janvier 2023, «le procureur général du Liban a illégalement ordonné la libération de tous les suspects détenus dans l’affaire, et maintenant, au moins un de ces mandats d’arrêt – que les forces de sécurité n’ont jamais exécuté – a été révoqué».
«Ces coups successifs soulignent une vérité dérangeante: l’appareil judiciaire libanais est au service des puissants, faisant fi des droits de la population et des familles endeuillées qui ont perdu leurs proches dans l’une des plus violentes explosions non nucléaires jamais observées», a-t-elle déploré.
Pour Mme Majzoub, «seule une mission d’enquête internationale, indépendante et impartiale peut garantir la justice, la vérité et la réparation pour les familles des victimes et des survivants». Elle a, dans ce contexte, appelé «le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à prendre des mesures décisives et à mettre en place une mission d’enquête sur l’explosion de Beyrouth».
Il convient de rappeler que l’enquête nationale sur l’explosion de Beyrouth est suspendue depuis décembre 2021, en raison d’une série de recours juridiques arbitraires déposés contre le juge Tarek Bitar et d’autres juges chargés du dossier. Lorsque le juge Bitar a tenté de reprendre l’enquête en janvier 2023, le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, que M. Bitar avait inculpé dans l’affaire, a intenté un procès en justice contre lui, lui a imposé une interdiction de voyager et a ordonné la libération de toutes les personnes détenues, soupçonnées d’être impliquées dans l’explosion.
La décision de rouvrir l’enquête sur l’explosion du 4 août 2020 dans le port de Beyrouth serait liée, selon certaines sources judiciaires, au départ imminent à la retraite, le 22 février, de M. Oueidate.
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