Gaza: en attendant une potentielle trêve, les combats font rage
©(Photo de AFP)
Au 110ème jour de la guerre entre le Hamas et Israël, les combats font rage à Khan Younès. Parallèlement, des discussions ont lieu au Caire sur une possible nouvelle trêve.

Selon le ministère de la Santé à Gaza, les hôpitaux ont reçu au moins 125 corps de personnes tuées dans les bombardements israéliens aux premières heures de mercredi à Khan Younès, épicentre des combats, et ailleurs dans le petit territoire.

Des tirs de chars contre l'un des principaux refuges de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Khan Younès ont fait «neuf morts et 75 blessés», a indiqué le chef de l'organisation pour Gaza, Tom White.

Il a fait état de «bâtiments en feu et de victimes en masse» dans le complexe, déjà touché mardi et qui abrite 10.000 personnes au total.



Des hôpitaux sont en outre encerclés cette ville du sud de Gaza, selon des sources du Hamas et du Croissant-Rouge palestinien.
«Couloir d'évacuation»

L'armée israélienne concentre désormais ses opérations sur Khan Younès et dit encercler la ville où se cachent selon elles des responsables du Hamas.

Israël a appelé la population civile à évacuer Khan Younès mais les combats rendent extrêmement dangereux le moindre déplacement.

Parmi les secteurs à évacuer figurent trois hôpitaux, dont ceux d'Al-Amal et de Nasser qui sont encerclés. À l'hôpital Nasser, où se trouveraient environ 18 000 déplacés d'après l'ONU, des dizaines de chars bloquent «tous les côtés» sauf un «couloir» d'évacuation, selon le bureau des médias du Hamas qui a parlé de «violentes frappes à proximité» de l'établissement.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déploré  une situation «indescriptible» dans les hôpitaux de la ville.


«Des milliers de déplacés dans les hôpitaux Nasser et Al-Amal ont été contraints de partir pendant la nuit et ce matin pour Rafah», plus au sud à la frontière avec l'Égypte, a dit le bureau du Hamas.

Mais la ville de Rafah, où les réfugiés s'entassent par milliers, n'est pas épargnée par les bombardements israéliens. Des proches d'habitants tués se sont recueillis mercredi devant des dépouilles déposées à même le sol devant une morgue par manque de place, selon un journaliste de l'AFP.
Discussions au Caire

Sur le front diplomatique, une délégation du Hamas est arrivée mardi au Caire pour discuter avec le chef des renseignements égyptiens d'une «nouvelle proposition de cessez-le-feu», selon une source proche des pourparlers.

Brett McGurk, conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, se trouvait aussi mardi au Caire pour discuter d'une trêve et de la libération des otages, selon Washington.



La Maison Blanche a fait état de «conversations très sérieuses».

Sourd aux multiples appels pour un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a assuré devant le Parlement qu'il s'agit «d'une guerre pour notre patrie».
Décision de la CIJ vendredi

La Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU a annoncé mercredi qu'elle rendrait vendredi sa décision sur des mesures urgentes réclamées par l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de «génocide» des Palestiniens dans la bande de Gaza.

La CIJ pourrait potentiellement ordonner à Israël d'arrêter sa campagne militaire à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre.

Vendredi 26 janvier, à 13h (12h GMT), la CIJ  «rendra son ordonnance sur la demande en indication de mesures conservatoires présentée par l’Afrique du Sud», au Palais de la Paix, son siège à La Haye, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
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