Un très beau vernissage a eu lieu, ce mardi 23 janvier, à L’atelier by Maher Attar à Gemmayzé. Lucy Poshoglian revient sur la scène de l’art après plusieurs années, pour exposer une vingtaine de toiles abstraites. C’est un «comeback» organisé et surtout encouragé par le Dr Tony Karam.
Lucy Poshoglian, mieux connue sous le pseudonyme «Ardziv», qui veut dire «aigle» en arménien, propose une série de peintures aux tonalités chaudes et abstraites qui suggèrent des multitudes de formes et de lignes invitant à la réflexion et au rêve.
Il s’agirait certes de la même palette de couleurs utilisées et bien que les toiles exposées soient toutes de la même taille, chacune raconte une histoire différente. Chacune est une invitation au voyage et une ouverture vers un monde féerique.
Après avoir exposé, à plusieurs reprises, en France et aux États-Unis, en solo et lors de collectives, Lucy Poshoglian, bien qu’ayant gagné des prix d’excellence à l’étranger, s’est retrouvée dans une situation de repos forcé, durant les cinq dernières années à cause de la double crise sanitaire et économique.
Elle revient donc avec entrain et offre au public un bel éventail de couleurs chaudes et de tonalités vibrantes de joie et de positivité. Les formes sont dévoilées, mais cachées, les lignes sont pures, mais floues, les silhouettes sont présentes, mais absentes. L’observateur est en émoi. Il admire sans comprendre vraiment. Il est touché sans savoir par quoi exactement.
L’art d’Ardziv est en effet touchant. Il est puissant, d’où la force des couleurs qui s’entremêlent et se confondent dans une danse violente et sensuelle. On découvrirait des silhouettes nues, on verrait des corps qui s’enlacent. On réfléchit et on parcourt, selon la direction du pinceau, le chemin de l’art, le bout du rêve de l’artiste.
Elle dévoile son âme à travers ses peintures. Celui qui aurait le courage de glisser dans son univers magique pourrait comprendre la sensibilité de son être, la beauté de sa nature. Car il est vrai que la femme peint ses émotions sur des toiles de coton et éternise son art à travers son pinceau.
C’est un univers très personnel, mais extrêmement passionnel qu’Ardziv met en peinture. Elle est cet aigle agile et rapide qui prend son envol pour faire couler son art avec la puissance de ses pattes/pinceaux. Elle plane au-dessus de ses proies, comme la couleur qui coule de son âme pour faire luire les violents mélanges rouge orangé.
Ce n’est en effet pas évident de tourner autour du prisme du soleil sans s’y brûler, pour donner naissance à vingt toiles, qui propagent, chacune à sa manière, un message de joie et d’amour.
Si la base de la palette de l’artiste est le rouge et ses dérivés, elle a subtilement réussi des associations froides et sombres qui mettent en valeur sa fusion entre formes et couleurs abstraites.
Un très beau vernissage a eu lieu en la présence de nombreux invités. C’est un moment de pure évasion garanti à L’atelier by Maher Attar jusqu’au 3 février. Grâce au Dr Tony Karam, «celui qui lui a redonné espoir», comme elle l’a si bien précisé, Ardziv est revenue, grâce à son art, nous enchanter.
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