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- Le poste-frontière de Kerem Shalom fermé après des protestations
©(Menahem KAHANA, AFP)
Le point de passage israélien de Kerem Shalom, franchi quotidiennement par des camions transportant de l'aide humanitaire, a été fermé par des manifestants, dimanche 28 janvier. L'armée israélienne a ensuite déclaré celui-ci «zone militaire fermée».
Des camions acheminant de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza depuis Israël ont dû faire demi-tour, dimanche, après des manifestations en faveur de la libération des otages israéliens, a constaté l'AFP.
«Environ 200 manifestants» se sont réunis aux alentours du point de passage de Kerem Shalom, selon le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien qui coordonne les activités civiles de l'armée dans les territoires palestiniens occupés.
L'armée a déclaré dimanche, dans un communiqué, que le périmètre du point de passage était désormais une «zone militaire fermée».
Les manifestants exigeaient que l'aide ne parvienne pas à Gaza tant que les otages ne sont pas libérés. Certains manifestants ont des proches encore retenus en otage, d'après le témoignage de l'un d'eux à l'AFP.
«Nous ne voulons pas que quoi que ce soit entre à Gaza, car tout ce qui arrive d'Égypte vers Gaza va directement aux terroristes», a affirmé Shoshi Strikowski, une manifestante.
«Nous ne sommes pas amis avec les Gazaouis, ils sont nos ennemis et on n'aide pas ses ennemis!», a renchéri Batia Cheremberg, venue de Bet Shemesh, à plus de 100 kilomètres, dans le centre du pays.
Seuls deux postes-frontières permettent l'acheminement d'aide dans la bande de Gaza, celui de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, et Kerem Shalom, dans le sud d'Israël.
La Cour internationale de justice de La Haye a statué vendredi qu'Israël devait faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire «urgente» vers le territoire palestinien qui subit des bombardements depuis plus de trois mois, en sus du durcissement d'un blocus de plus de quinze ans.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre, dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.
Quelque 250 personnes ont été enlevées en Israël pendant l'attaque et emmenées à Gaza, dont une centaine a été libérée fin novembre durant une trêve.
Selon les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours détenus dans la bande de Gaza, dont 28 présumés morts.
Jeudi et vendredi, des manifestants israéliens s'étaient déjà rendu au point de passage de Kerem Shalom et avaient empêché les camions d'aide de franchir le terminal.
«L'impossibilité d'acheminer de la nourriture, de l'eau et de l'aide médicale aggravera la situation humanitaire déjà désastreuse», avait déploré le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (OCHA).
Le Cogat avait indiqué dimanche dernier que 260 camions chargés d'aide étaient entrés à Gaza, soit «le plus grand nombre (de véhicules) depuis le début de la guerre».
Mais l'OCHA dit pour sa part observer depuis la première quinzaine de janvier «une baisse de l'accès aux zones du nord et du centre de la bande de Gaza» pour les distributions d'aide humanitaire, en partie à cause «des retards excessifs des convois aux points de passage».
Avec AFP
Des camions acheminant de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza depuis Israël ont dû faire demi-tour, dimanche, après des manifestations en faveur de la libération des otages israéliens, a constaté l'AFP.
«Environ 200 manifestants» se sont réunis aux alentours du point de passage de Kerem Shalom, selon le Cogat, organe du ministère de la Défense israélien qui coordonne les activités civiles de l'armée dans les territoires palestiniens occupés.
L'armée a déclaré dimanche, dans un communiqué, que le périmètre du point de passage était désormais une «zone militaire fermée».
Les manifestants exigeaient que l'aide ne parvienne pas à Gaza tant que les otages ne sont pas libérés. Certains manifestants ont des proches encore retenus en otage, d'après le témoignage de l'un d'eux à l'AFP.
«Nous ne voulons pas que quoi que ce soit entre à Gaza, car tout ce qui arrive d'Égypte vers Gaza va directement aux terroristes», a affirmé Shoshi Strikowski, une manifestante.
«Nous ne sommes pas amis avec les Gazaouis, ils sont nos ennemis et on n'aide pas ses ennemis!», a renchéri Batia Cheremberg, venue de Bet Shemesh, à plus de 100 kilomètres, dans le centre du pays.
Seuls deux postes-frontières permettent l'acheminement d'aide dans la bande de Gaza, celui de Rafah, à la frontière avec l'Égypte, et Kerem Shalom, dans le sud d'Israël.
«Situation déjà désastreuse»
La Cour internationale de justice de La Haye a statué vendredi qu'Israël devait faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire «urgente» vers le territoire palestinien qui subit des bombardements depuis plus de trois mois, en sus du durcissement d'un blocus de plus de quinze ans.
La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre, dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels.
Quelque 250 personnes ont été enlevées en Israël pendant l'attaque et emmenées à Gaza, dont une centaine a été libérée fin novembre durant une trêve.
Selon les autorités israéliennes, 132 otages sont toujours détenus dans la bande de Gaza, dont 28 présumés morts.
Jeudi et vendredi, des manifestants israéliens s'étaient déjà rendu au point de passage de Kerem Shalom et avaient empêché les camions d'aide de franchir le terminal.
«L'impossibilité d'acheminer de la nourriture, de l'eau et de l'aide médicale aggravera la situation humanitaire déjà désastreuse», avait déploré le bureau de coordination de l'aide humanitaire de l'ONU (OCHA).
Le Cogat avait indiqué dimanche dernier que 260 camions chargés d'aide étaient entrés à Gaza, soit «le plus grand nombre (de véhicules) depuis le début de la guerre».
Mais l'OCHA dit pour sa part observer depuis la première quinzaine de janvier «une baisse de l'accès aux zones du nord et du centre de la bande de Gaza» pour les distributions d'aide humanitaire, en partie à cause «des retards excessifs des convois aux points de passage».
Avec AFP
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