Les sociétés importatrices de carburants tiendront, mercredi, à 15h, une conférence de presse pour expliquer les motifs de la décision, prise la veille, de suspendre la livraison d’essence, de diesel et de gaz dès le lendemain. Elles contestent «la taxe exceptionnelle» de 10% imposée à l’ensemble du chiffre d’affaires des sociétés importatrices de pétrole sur une période de deux ans, 2020 et 2021, dans le cadre du budget pour l’exercice 2024.
La décision prise, mardi soir, par les sociétés importatrices de carburants de suspendre la livraison d’essence, de diesel et de gaz dès le lendemain et de ne plus en importer une fois le stock épuisé, a ravivé chez une grande partie de la population, les mauvais souvenirs de la pénurie de carburants, à l’été 2021. Ainsi, mercredi matin, dès les premières heures de la journée, de longues files de voiture se sont formées devant plusieurs stations-service, les gens espérant pouvoir faire le plein de leur véhicule.
Les sociétés importatrices de carburants expliquent que cette décision a été prise, en guise de protestation contre «l’amende ou la taxe exceptionnelle» qui leur est imposée dans le cadre du budget pour l’exercice 2024 approuvé, vendredi dernier, par le Parlement. Ces sociétés estiment que cette taxe a été élaborée de manière précipitée et n’avait pas été mentionnée dans le projet de loi budgétaire présenté par la commission parlementaire des Finances et du Budget. Elles considèrent ainsi que «l’approbation de la taxe exceptionnelle conduira à la destruction du secteur».
Le président de l’Association des sociétés importatrices de pétrole, Maroun Chammas, explique à Ici Beyrouth que «cette taxe rétroactive représente un pourcentage de 10% sur l’ensemble du chiffre d’affaires des sociétés importatrices de pétrole sur une période de deux ans, 2020 et 2021, alors que l’essence était subventionnée par le gouvernement libanais. «Il s’agit d’environ 800 millions de dollars», s’indigne-t-il avant d’appeler le gouvernement à «supprimer la loi et reconnaître que c’est une erreur».
M. Chammas appelle ainsi à «pénaliser» ceux qui ont profité de la subvention et «ont expédié l’essence en dehors des frontières libanaises». Il assure, toutefois, que les stations-service ont des stocks d’essence et vont pouvoir vendre aux consommateurs.
«Si une solution est trouvée, les livraisons reprendront dès demain, jeudi», assure M. Chammas, qui devrait tenir une conférence de presse, mercredi à 15h, pour expliquer les motifs de la décision.
Pour rappel, entre 2020 et 2021, l’importation de certains produits, dont le carburant, profitait de subventions de la Banque du Liban (BDL), qui permettaient d’obtenir des devises à un taux bonifié donc inférieur à celui du marché parallèle. Celles-ci ont été supprimées petit à petit. Le budget 2024 prévoit d’imposer une taxe exceptionnelle aux entreprises ayant bénéficié de ces taux préférentiels.
La crise, «entre les mains des autorités»
Pour lui, la survenue d’une crise des carburants est «entre les mains des autorités». Il rappelle que «le bénéficiaire de la subvention est le citoyen et non pas les entreprises, car c’est l’État qui avait soutenu le taux de change du dollar». «Nous sommes vraiment surpris par l’imposition d’une taxe sur le volume d’affaires des entreprises», lance M. Chammas.
Il souligne, en outre, que les représentants des entreprises importatrices de carburant ont demandé des éclaircissements aux autorités compétentes, mais «n’ont toujours pas reçu de réponse satisfaisante». «Ce que nous savons, c’est que de nombreux députés ne connaissaient pas le contenu de la clause relative à cette amende exceptionnelle», dit-il.
Le propriétaire d’une station d’essence assure à Ici Beyrouth que les stocks disponibles dans les stations peuvent suffire pour deux ou trois jours, puisqu’ils répondent actuellement à la demande grandissante des consommateurs qui craignent une pénurie. Il estime que cette grève est «une sorte de pression pour faire porter au consommateur le poids d’une partie de la taxe, à travers l’augmentation du prix des 20 litres d’essence».
Pour sa part, Georges Brax, membre du syndicat des propriétaires de stations-service, a appelé les citoyens à ne pas se précipiter vers les stations-service et à agir de manière normale, parce que «ceci pourrait aggraver le problème».
De son côté, le représentant des distributeurs de carburant au Liban, Fadi Abou Chakra, a confirmé que l’essence est disponible et qu’ils continueront à la distribuer aux stations qui resteront ouvertes.
La décision prise, mardi soir, par les sociétés importatrices de carburants de suspendre la livraison d’essence, de diesel et de gaz dès le lendemain et de ne plus en importer une fois le stock épuisé, a ravivé chez une grande partie de la population, les mauvais souvenirs de la pénurie de carburants, à l’été 2021. Ainsi, mercredi matin, dès les premières heures de la journée, de longues files de voiture se sont formées devant plusieurs stations-service, les gens espérant pouvoir faire le plein de leur véhicule.
Les sociétés importatrices de carburants expliquent que cette décision a été prise, en guise de protestation contre «l’amende ou la taxe exceptionnelle» qui leur est imposée dans le cadre du budget pour l’exercice 2024 approuvé, vendredi dernier, par le Parlement. Ces sociétés estiment que cette taxe a été élaborée de manière précipitée et n’avait pas été mentionnée dans le projet de loi budgétaire présenté par la commission parlementaire des Finances et du Budget. Elles considèrent ainsi que «l’approbation de la taxe exceptionnelle conduira à la destruction du secteur».
Le président de l’Association des sociétés importatrices de pétrole, Maroun Chammas, explique à Ici Beyrouth que «cette taxe rétroactive représente un pourcentage de 10% sur l’ensemble du chiffre d’affaires des sociétés importatrices de pétrole sur une période de deux ans, 2020 et 2021, alors que l’essence était subventionnée par le gouvernement libanais. «Il s’agit d’environ 800 millions de dollars», s’indigne-t-il avant d’appeler le gouvernement à «supprimer la loi et reconnaître que c’est une erreur».
M. Chammas appelle ainsi à «pénaliser» ceux qui ont profité de la subvention et «ont expédié l’essence en dehors des frontières libanaises». Il assure, toutefois, que les stations-service ont des stocks d’essence et vont pouvoir vendre aux consommateurs.
«Si une solution est trouvée, les livraisons reprendront dès demain, jeudi», assure M. Chammas, qui devrait tenir une conférence de presse, mercredi à 15h, pour expliquer les motifs de la décision.
Pour rappel, entre 2020 et 2021, l’importation de certains produits, dont le carburant, profitait de subventions de la Banque du Liban (BDL), qui permettaient d’obtenir des devises à un taux bonifié donc inférieur à celui du marché parallèle. Celles-ci ont été supprimées petit à petit. Le budget 2024 prévoit d’imposer une taxe exceptionnelle aux entreprises ayant bénéficié de ces taux préférentiels.
La crise, «entre les mains des autorités»
Pour lui, la survenue d’une crise des carburants est «entre les mains des autorités». Il rappelle que «le bénéficiaire de la subvention est le citoyen et non pas les entreprises, car c’est l’État qui avait soutenu le taux de change du dollar». «Nous sommes vraiment surpris par l’imposition d’une taxe sur le volume d’affaires des entreprises», lance M. Chammas.
Il souligne, en outre, que les représentants des entreprises importatrices de carburant ont demandé des éclaircissements aux autorités compétentes, mais «n’ont toujours pas reçu de réponse satisfaisante». «Ce que nous savons, c’est que de nombreux députés ne connaissaient pas le contenu de la clause relative à cette amende exceptionnelle», dit-il.
Le propriétaire d’une station d’essence assure à Ici Beyrouth que les stocks disponibles dans les stations peuvent suffire pour deux ou trois jours, puisqu’ils répondent actuellement à la demande grandissante des consommateurs qui craignent une pénurie. Il estime que cette grève est «une sorte de pression pour faire porter au consommateur le poids d’une partie de la taxe, à travers l’augmentation du prix des 20 litres d’essence».
Pour sa part, Georges Brax, membre du syndicat des propriétaires de stations-service, a appelé les citoyens à ne pas se précipiter vers les stations-service et à agir de manière normale, parce que «ceci pourrait aggraver le problème».
De son côté, le représentant des distributeurs de carburant au Liban, Fadi Abou Chakra, a confirmé que l’essence est disponible et qu’ils continueront à la distribuer aux stations qui resteront ouvertes.
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