Raï: Le vide présidentiel expose les mauvaises intentions
Au cours de son homélie dominicale, à Bkerké, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a dénoncé le vide présidentiel qui perdure et dont les conséquences témoignent des «intentions» de certaines parties au pouvoir. En effet, ces dernières ne respectent pas la séparation des pouvoirs, pourtant inscrite, dans la Constitution et ce, au détriment du pouvoir judiciaire.

«Dans la pratique, le Liban est passé d’un État qui sépare la religion de l’État à un État religieux, sectaire et confessionnel, comme en témoignent les nominations en général et le pouvoir judiciaire en particulier», a-t-il souligné.

Concernant la guerre menée par Israël contre Gaza, il réitère avoir condamné, à maintes reprises, cette guerre «d’extermination du peuple palestinien» par Israël et appelle au respect de la résolution 1701 du Conseil de sécurité. «Nous avons appelé les Israéliens et les Libanais à respecter la résolution 1701 afin de protéger les villes frontalières du sud contre les bombardements, les tueries, les déplacements et les destructions.»

Le patriarche insiste, par ailleurs, qu’il appelle incessamment «à un cessez-le-feu permanent, avec des négociations et des solutions politiques et diplomatiques dans le but d’établir une solution à deux États». Une décision onusienne, rappelle-t-il, qui remonte à la résolution 181 du 29 novembre 1947.


Et d’ajouter: «Tout le monde sait que la création d’un État palestinien est la condition préalable pour mettre fin à la guerre en cours en Palestine.»  Mgr Raï a alors estimé que, dans cet objectif, «le Liban pourrait jouer le rôle de médiateur politique et diplomatique conformément à sa mission».

Pour «remplir ce devoir», le Liban doit cependant se doter d’un président. «Tant qu’il est privé de président, le pays a perdu sa neutralité en étant entraîné dans des guerres et des conflits régionaux dont il ne veut pas.»

Le patriarche a par ailleurs salué la nomination de l’ambassadeur Romanos Raad au sein du Bureau central des Nations unies d’Interpol en tant que représentant général du bureau de l’organisation au Liban.
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