Le Qatar, l'un des principaux médiateurs entre le Hamas et Israël, a annoncé mardi avoir reçu une «réponse» positive du mouvement palestinien à une proposition de trêve comprenant la libération d'otages retenus à Gaza. Cette annonce a été faite à l'occasion d'une tournée du secrétaire d'État américain, Antony Blinken.

Alors que la guerre entre mercredi dans son cinquième mois, les frappes incessantes israéliennes ont de nouveau ciblé Khan Younès et Rafah, dans le sud du territoire palestinien assiégé. Le ministère de la Santé à Gaza a fait état d'au moins 107 morts en 24 heures.

Au côté de M. Blinken, à Doha, le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani a déclaré: «Nous avons reçu une réponse du Hamas concernant le cadre général de l'accord sur les otages. Cette réponse comporte quelques commentaires, mais elle est globalement positive».



M. Blinken a dit que la réponse avait «été communiquée aux Israéliens» et qu'il en discuterait lors de sa visite, mercredi, en Israël dans le cadre de sa cinquième tournée au Moyen-Orient.

M. Blinken, dont le pays est un proche allié d'Israël, s'est rendu en Arabie saoudite et en Égypte avant le Qatar. Mercredi, il est attendu en Israël avant de se déplacer en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, où siège l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

«Il y a encore beaucoup de travail à faire. Mais nous persistons à croire qu'un accord est possible, et même essentiel, et nous continuerons de travailler sans relâche pour y parvenir», a dit M. Blinken, à Doha.

Selon lui, le projet d'accord «offre la perspective d'un calme prolongé, d'une libération des otages et d'une augmentation de l'aide» à Gaza, en proie à une crise humanitaire «catastrophique» selon l'ONU. «Cela serait clairement bénéfique pour tout le monde.»




Dans le territoire palestinien dévasté par les frappes israéliennes et décrit par l'ONU comme un «lieu de mort», les bombardements israéliens, notamment à Khan Younès et Rafah, dans le sud, ne connaissent pas de répit.

À Rafah, le ministère de la Santé a affirmé qu'une frappe israélienne avait tué six policiers palestiniens à bord d'un véhicule. Selon des témoins, ils sécurisaient le passage d'un camion d'aide humanitaire.

Rafah pourrait être le prochain objectif d'Israël. Lundi, le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a averti que l'armée «atteindrait des lieux où elle n'a pas encore combattu (...) jusqu'au dernier bastion du Hamas, à savoir Rafah».

Le Premier ministre israélien, Benjamin «Netanyahou, menace d'envahir Rafah et utilise pour excuse la présence du Hamas (...) Israël ne s'arrêtera que quand il aura anéanti le peuple de Gaza», affirme Raed al-Bardani, un déplacé de 32 ans.

Le président argentin, Javier Milei, qui a récemment pris ses fonctions, a annoncé son intention de déplacer l’ambassade de l’Argentine à Jérusalem lors de sa visite en Israël.  À son arrivée à Tel-Aviv, il a été accueilli par le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.



Le Canada a imposé mardi des sanctions à l’encontre de hauts responsables du Hamas, dont Yahya Sinwar et Mohammed Deif, à la suite de l’attaque du groupe palestinien contre Israël.



Avec AFP
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