©(Photo de MOHAMMED HUWAIS/AFP)
Depuis l’attaque du Hamas, le 7 octobre, les Houthis multiplient les opérations en mer Rouge contre des navires israéliens et occidentaux, ainsi que l’envoi de missiles et de drones contre Israël. Une manière de montrer leur soutien aux Gazaouis, mais qui suscite la crainte d’une régionalisation du conflit.
Les Houthis cultivent le secret quant au nombre de combattants, ce qui rend difficile toutes estimations, d’autant que les recrutements se sont accélérés au sein de l’organisation depuis la guerre. Toutefois, selon des informations de la CIA, le groupe comprendrait environ 200.000 combattants. Selon Amnesty International, les Houthis recrutent également des adolescents pour combattre dans leurs rangs, un fait qui accroît la capacité de mobilisation du groupe. L’armée des Houthis est divisée en plusieurs bataillons comme les bataillons Al-Hussein et Badr.
Depuis la prise de la capitale yéménite Sanaa en 2011, la milice a développé différentes sources de revenus, grâce aux impôts et taxes, ainsi qu’aux revenus des ressources gazières et pétrolières. Elle profite également des recettes douanières du port de Hodeïda.
Les Houthis bénéficient d’un arsenal militaire très développé, leur permettant de mener des attaques sur terre, en mer et dans les airs.
En plus d’armes de poings, le mouvement possède un grand nombre de missiles balistiques, roquettes et missiles de croisières. Leurs missiles Typhoon (similaires aux missiles iraniens Qadr) en particulier ont une portée de 1.600 à 1.900 kilomètres. L’instabilité politique au Yémen a permis aux Houthis de se fournir en armes dans les stocks de l’armée. À ce titre, ils possèdent des chars et camions, ainsi que des mines, des missiles antichars, des pièces d’artillerie lourde et légère et des missiles de fabrications russe et nord-coréenne.
Sur le plan naval, les Houthis disposent de bateaux rapides et armés, ainsi que de bateaux piégés et guidés, très efficaces dans les attaques contre les navires marchands. Outre les missiles antinavires comme le C-802 de fabrication chinoise, le groupe utilise des mines sous-marines et a une unité de plongeurs de combats.
La formation utilise également des drones iraniens Shahed-136 d’une portée de 2.000 kilomètres, ainsi que le Samad-3 qui peut porter 18 kilogrammes d’explosifs et dont la portée est estimée à 1.600 kilomètres. Elle affirme également assurer sa propre production de drones. Ses drones sont autonomes en vol, notamment grâce au guidage GPS. Les Houthis ont de plus en plus recours à l’utilisation de drones piégés ou drones suicides comme le modèle Qasef-2 et utilisent également des hélicoptères et des avions de chasse de type Mig-29 et pour la défense des missiles antiaériens Barq-2.
Même s’ils le nient, une partie de leurs drones et arsenal militaire est produite à l’aide de composants iraniens de contrebande, selon les experts internationaux. Ils possèdent cependant des manufactures d’armes à Saada, qui fonctionnent grâce à l’achat de pièces détachées sur le marché noir international.
Les États-Unis et l’Arabie saoudite accusent, depuis le début de la guerre au Yémen, l’Iran de soutenir les Houthis. Le pays est soupçonné de fournir des équipements militaires sophistiqués, des formations et des aides en matière de finances et de renseignements depuis 2009. Cette assistance militaire aurait permis au groupe de construire ses propres usines d’armements, en produisant notamment des drones. Un soutien matériel et militaire formellement démenti par Téhéran depuis de nombreuses années, qui soutient cependant politiquement les Houthis.
Bien que tous les deux chiites, l’Iran et les Houthis ne suivent pas les mêmes courants religieux. Leurs relations étaient globalement faibles avant l’unification du Yémen en 1990. Cette dernière va rendre les Houthis minoritaires dans le pays en tant que groupe religieux, ce qui va les rapprocher de l’Iran. Au cours des années 2000, les Houthis vont adopter le modèle iranien de formation et de recrutement, ce qui permettra au groupe de se former une véritable armée.
L’Iran et les Houthis suivent cependant des intérêts différents. Si l’Iran souhaite étendre son influence dans la région, le groupe, lui, a pour objectif de restaurer son autorité dans le nord du Yémen.
Culture du secret
Les Houthis cultivent le secret quant au nombre de combattants, ce qui rend difficile toutes estimations, d’autant que les recrutements se sont accélérés au sein de l’organisation depuis la guerre. Toutefois, selon des informations de la CIA, le groupe comprendrait environ 200.000 combattants. Selon Amnesty International, les Houthis recrutent également des adolescents pour combattre dans leurs rangs, un fait qui accroît la capacité de mobilisation du groupe. L’armée des Houthis est divisée en plusieurs bataillons comme les bataillons Al-Hussein et Badr.
Depuis la prise de la capitale yéménite Sanaa en 2011, la milice a développé différentes sources de revenus, grâce aux impôts et taxes, ainsi qu’aux revenus des ressources gazières et pétrolières. Elle profite également des recettes douanières du port de Hodeïda.
Un arsenal performant
Les Houthis bénéficient d’un arsenal militaire très développé, leur permettant de mener des attaques sur terre, en mer et dans les airs.
En plus d’armes de poings, le mouvement possède un grand nombre de missiles balistiques, roquettes et missiles de croisières. Leurs missiles Typhoon (similaires aux missiles iraniens Qadr) en particulier ont une portée de 1.600 à 1.900 kilomètres. L’instabilité politique au Yémen a permis aux Houthis de se fournir en armes dans les stocks de l’armée. À ce titre, ils possèdent des chars et camions, ainsi que des mines, des missiles antichars, des pièces d’artillerie lourde et légère et des missiles de fabrications russe et nord-coréenne.
Sur le plan naval, les Houthis disposent de bateaux rapides et armés, ainsi que de bateaux piégés et guidés, très efficaces dans les attaques contre les navires marchands. Outre les missiles antinavires comme le C-802 de fabrication chinoise, le groupe utilise des mines sous-marines et a une unité de plongeurs de combats.
La formation utilise également des drones iraniens Shahed-136 d’une portée de 2.000 kilomètres, ainsi que le Samad-3 qui peut porter 18 kilogrammes d’explosifs et dont la portée est estimée à 1.600 kilomètres. Elle affirme également assurer sa propre production de drones. Ses drones sont autonomes en vol, notamment grâce au guidage GPS. Les Houthis ont de plus en plus recours à l’utilisation de drones piégés ou drones suicides comme le modèle Qasef-2 et utilisent également des hélicoptères et des avions de chasse de type Mig-29 et pour la défense des missiles antiaériens Barq-2.
Même s’ils le nient, une partie de leurs drones et arsenal militaire est produite à l’aide de composants iraniens de contrebande, selon les experts internationaux. Ils possèdent cependant des manufactures d’armes à Saada, qui fonctionnent grâce à l’achat de pièces détachées sur le marché noir international.
Un soutien iranien
Les États-Unis et l’Arabie saoudite accusent, depuis le début de la guerre au Yémen, l’Iran de soutenir les Houthis. Le pays est soupçonné de fournir des équipements militaires sophistiqués, des formations et des aides en matière de finances et de renseignements depuis 2009. Cette assistance militaire aurait permis au groupe de construire ses propres usines d’armements, en produisant notamment des drones. Un soutien matériel et militaire formellement démenti par Téhéran depuis de nombreuses années, qui soutient cependant politiquement les Houthis.
Bien que tous les deux chiites, l’Iran et les Houthis ne suivent pas les mêmes courants religieux. Leurs relations étaient globalement faibles avant l’unification du Yémen en 1990. Cette dernière va rendre les Houthis minoritaires dans le pays en tant que groupe religieux, ce qui va les rapprocher de l’Iran. Au cours des années 2000, les Houthis vont adopter le modèle iranien de formation et de recrutement, ce qui permettra au groupe de se former une véritable armée.
L’Iran et les Houthis suivent cependant des intérêts différents. Si l’Iran souhaite étendre son influence dans la région, le groupe, lui, a pour objectif de restaurer son autorité dans le nord du Yémen.
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