Dans son discours pour la commémoration du souvenir des «cadres martyrs» du Hezbollah, le secrétaire général de la formation, Hassan Nasrallah, a promis de riposter aux raids meurtriers de mercredi sur Nabatiyé et Sawaneh. «Le prix du sang versé sera du sang», a-t-il averti.
Tout son discours était, comme d’habitude, truffé de menaces à l’égard des Israéliens, de messages aux États-Unis et d’arguments censés, dans sa logique, convaincre sa base et les Libanais, en général, d’une guerre dont ces derniers ne veulent pas.
Mercredi, une femme et ses deux enfants ont été tués dans le village de Sawaneh, au Liban-Sud, et huit membres d’une même famille ont perdu la vie dans un raid israélien sur un immeuble de Nabatiyé, où trois combattants du Hezbollah ont été liquidés. L’un d’eux était le chef de la redoutable force d’élite de cette formation, Al-Radwan.
Pour Hassan Nasrallah, avec ce ciblage de civils, Israël a franchi une ligne rouge, «établie depuis 1992, lorsque des Kibboutz israéliens ont été bombardés après l’assassinat de Abbas Moussaoui (tué avec sa femme, un de ses enfants et seize autres personnes lors d'un raid israélien visant son convoi), dans le cadre des règles d’engagement militaire, confirmées après la guerre de juillet 2006».
Il s’est dit persuadé que le ciblage des civils dans les deux localités «était délibéré». «Israël va s’efforcer de faire croire à une erreur, mais nous savons qu’il aurait pu éviter de tuer les civils si sa cible était seulement les combattants» du parti, a-t-il avancé, soulignant que «l’ennemi doit comprendre qu’il est trop loin».
Hassan Nasrallah a en outre situé le ciblage de civils dans le cadre de «pressions israéliennes exercées pour que la résistance cesse ses opérations militaires à la frontière sud». «Mais la réponse au carnage va être une intensification et un élargissement des actions de celle-ci», a mis en garde Hassan Nasrallah.
«Le bombardement de Kyriat Schmona a été une première riposte. L’ennemi va payer de la même façon le prix du sang versé par nos femmes et nos enfants. Je ne donnerai pas davantage de détails, mais le prix du sang sera du sang», a -t-il insisté, avant de minimiser l’importance des menaces israéliennes de représailles en cas d’attaque du Hezbollah. «Le ministre israélien de la Défense semble avoir oublié que la résistance au Liban a la capacité militaire de frapper des cibles dans tout le territoire compris entre Kyriat Shmona et Eilat» sur la mer Rouge.
«Tenir bon»
Selon lui, toute la stratégie de l’axe de la résistance repose sur des tactiques «devant permettre de vaincre l’ennemi en l’empêchant d’atteindre ses objectifs et en lui infligeant le maximum de pertes que ce genre de combats tolère, pour que Gaza et le Hamas puissent gagner».
C’est ce qui explique, selon lui, le fait que le front sud restera actif. «Tous les fronts de soutien doivent tenir bon», a dit le chef du Hezbollah, précisant que sa formation n’est pas engagée dans les négociations en cours pour un rétablissement du calme à Gaza «puisque nous sommes un front de soutien».
Il s’est efforcé de justifier cet engagement militaire, en expliquant qu’une capitulation renforcerait Israël, et que si sa formation avait capitulé dans les années 80 (lorsqu’Israël avait envahi le Liban en 1982), les Kibboutz israéliens se seraient développés dans tout le Liban-Sud et le Liban aura été sous hégémonie israélienne, à travers son ambassadeur à Beyrouth».
Dans le même ordre d’idées, il a considéré que l’objectif de l’opération Déluge d’Al-Aqsa était de «de chasser tous les Palestiniens de leurs territoires pour pouvoir établir un État israélien». Selon lui, «Tel Aviv voulait chasser les habitants de Gaza vers l’Égypte, ceux de Cisjordanie vers la Jordanie et les Palestiniens de 1948 vers le Liban».
«Cet objectif met en danger le Liban, l’Égypte et la Jordanie», a mis en garde Hassan Nasrallah qui a reproché à la communauté internationale de «suivre une politique de deux poids, deux mesures» et de «croire à tous les mensonges israéliens au sujet des prétendues atrocités commises par le Hamas».
«Hypocrisie américaine»
Il a dénoncé plus particulièrement «l’hypocrisie des États-Unis», estimant que «Washington assume la plus garde part de responsabilité dans ce qui se passe à Gaza, d’autant qu’il continue d’approvisionner Israël en armes et de lui fournir des aides financières». Selon lui, le président américain, Joe Biden, ne veut pas d’un cessez-le-feu à Gaza et cherche à éliminer le Hamas.
Le chef du Hezbollah a en outre accusé les États-Unis d’«empêcher l’armée libanaise de se renforcer et de se doter d’équipements militaires de pointe».
Sur le plan politique, il a insisté sur le fait que sa formation ne cherche pas à «capitaliser sur les victoires militaires enregistrées au sud pour marquer des points en politique». «Cela ne fait pas partie de notre culture, ni de notre éthique», a-t-il prétendu, avant d’indiquer que rien n’empêche les parties libanaises de se retrouver, «comme le suggère le président de la Chambre, Nabih Berry, pour s’entendre et élire un président de la République».
Dans ce contexte, Hassan Nasrallah a nié que le Hezbollah soit engagé dans des négociations autour de la délimitation de la frontière sud avec Israël, affirmant que «celle-ci est déjà tracée». «Des négociations devraient seulement porter sur le retrait israélien des parties contestées au Liban-Sud», a-t-il dit.
Tout son discours était, comme d’habitude, truffé de menaces à l’égard des Israéliens, de messages aux États-Unis et d’arguments censés, dans sa logique, convaincre sa base et les Libanais, en général, d’une guerre dont ces derniers ne veulent pas.
Mercredi, une femme et ses deux enfants ont été tués dans le village de Sawaneh, au Liban-Sud, et huit membres d’une même famille ont perdu la vie dans un raid israélien sur un immeuble de Nabatiyé, où trois combattants du Hezbollah ont été liquidés. L’un d’eux était le chef de la redoutable force d’élite de cette formation, Al-Radwan.
Pour Hassan Nasrallah, avec ce ciblage de civils, Israël a franchi une ligne rouge, «établie depuis 1992, lorsque des Kibboutz israéliens ont été bombardés après l’assassinat de Abbas Moussaoui (tué avec sa femme, un de ses enfants et seize autres personnes lors d'un raid israélien visant son convoi), dans le cadre des règles d’engagement militaire, confirmées après la guerre de juillet 2006».
Il s’est dit persuadé que le ciblage des civils dans les deux localités «était délibéré». «Israël va s’efforcer de faire croire à une erreur, mais nous savons qu’il aurait pu éviter de tuer les civils si sa cible était seulement les combattants» du parti, a-t-il avancé, soulignant que «l’ennemi doit comprendre qu’il est trop loin».
Hassan Nasrallah a en outre situé le ciblage de civils dans le cadre de «pressions israéliennes exercées pour que la résistance cesse ses opérations militaires à la frontière sud». «Mais la réponse au carnage va être une intensification et un élargissement des actions de celle-ci», a mis en garde Hassan Nasrallah.
«Le bombardement de Kyriat Schmona a été une première riposte. L’ennemi va payer de la même façon le prix du sang versé par nos femmes et nos enfants. Je ne donnerai pas davantage de détails, mais le prix du sang sera du sang», a -t-il insisté, avant de minimiser l’importance des menaces israéliennes de représailles en cas d’attaque du Hezbollah. «Le ministre israélien de la Défense semble avoir oublié que la résistance au Liban a la capacité militaire de frapper des cibles dans tout le territoire compris entre Kyriat Shmona et Eilat» sur la mer Rouge.
«Tenir bon»
Selon lui, toute la stratégie de l’axe de la résistance repose sur des tactiques «devant permettre de vaincre l’ennemi en l’empêchant d’atteindre ses objectifs et en lui infligeant le maximum de pertes que ce genre de combats tolère, pour que Gaza et le Hamas puissent gagner».
C’est ce qui explique, selon lui, le fait que le front sud restera actif. «Tous les fronts de soutien doivent tenir bon», a dit le chef du Hezbollah, précisant que sa formation n’est pas engagée dans les négociations en cours pour un rétablissement du calme à Gaza «puisque nous sommes un front de soutien».
Il s’est efforcé de justifier cet engagement militaire, en expliquant qu’une capitulation renforcerait Israël, et que si sa formation avait capitulé dans les années 80 (lorsqu’Israël avait envahi le Liban en 1982), les Kibboutz israéliens se seraient développés dans tout le Liban-Sud et le Liban aura été sous hégémonie israélienne, à travers son ambassadeur à Beyrouth».
Dans le même ordre d’idées, il a considéré que l’objectif de l’opération Déluge d’Al-Aqsa était de «de chasser tous les Palestiniens de leurs territoires pour pouvoir établir un État israélien». Selon lui, «Tel Aviv voulait chasser les habitants de Gaza vers l’Égypte, ceux de Cisjordanie vers la Jordanie et les Palestiniens de 1948 vers le Liban».
«Cet objectif met en danger le Liban, l’Égypte et la Jordanie», a mis en garde Hassan Nasrallah qui a reproché à la communauté internationale de «suivre une politique de deux poids, deux mesures» et de «croire à tous les mensonges israéliens au sujet des prétendues atrocités commises par le Hamas».
«Hypocrisie américaine»
Il a dénoncé plus particulièrement «l’hypocrisie des États-Unis», estimant que «Washington assume la plus garde part de responsabilité dans ce qui se passe à Gaza, d’autant qu’il continue d’approvisionner Israël en armes et de lui fournir des aides financières». Selon lui, le président américain, Joe Biden, ne veut pas d’un cessez-le-feu à Gaza et cherche à éliminer le Hamas.
Le chef du Hezbollah a en outre accusé les États-Unis d’«empêcher l’armée libanaise de se renforcer et de se doter d’équipements militaires de pointe».
Sur le plan politique, il a insisté sur le fait que sa formation ne cherche pas à «capitaliser sur les victoires militaires enregistrées au sud pour marquer des points en politique». «Cela ne fait pas partie de notre culture, ni de notre éthique», a-t-il prétendu, avant d’indiquer que rien n’empêche les parties libanaises de se retrouver, «comme le suggère le président de la Chambre, Nabih Berry, pour s’entendre et élire un président de la République».
Dans ce contexte, Hassan Nasrallah a nié que le Hezbollah soit engagé dans des négociations autour de la délimitation de la frontière sud avec Israël, affirmant que «celle-ci est déjà tracée». «Des négociations devraient seulement porter sur le retrait israélien des parties contestées au Liban-Sud», a-t-il dit.
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