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- Les tunnels secrets du Hezb plus «sophistiqués» que ceux du Hamas
©Photo Jack Guez/AFP
Le réseau des tunnels secrets du Hezbollah au Liban serait «plus sophistiqué» que celui du Hamas à Gaza. D’après un article paru dimanche dans Libération, «depuis les années 80», la milice pro-iranienne, dont la «puissance militaire bien supérieure à celle du Hamas», «construirait, avec l’aide de la Corée du Nord, un système de défense souterrain en prévision d’une invasion israélienne». Celui-ci serait «long de plusieurs centaines de kilomètres, avec des ramifications jusqu’en Israël et probablement jusqu’en Syrie».
D’ailleurs, le 8 octobre 2023, date à laquelle le Hezbollah a ouvert le front au Liban-Sud en soutien au Hamas dans sa guerre contre Israël, la milice pro-iranienne a diffusé sur la plateforme X «une vidéo mettant en scène un autre cauchemar israélien: une attaque – fictive – en Galilée menée par l’unité d’élite Radwan via un tunnel depuis le Liban», lit-on dans Libération.
Interrogé par le quotidien, le général Olivier Passot, chercheur associé à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire et ancien chef de liaison de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, rappelle que «dès les années 60, peut-être même avant, les groupes palestiniens qui s’étaient réfugiés au Liban et menaient des tirs de roquettes et des incursions sur le nord d’Israël ont commencé à creuser. Le Hezbollah a pris la suite».
Selon le quotidien, il n’est pas «question de creuser dans le sable et de bétonner comme le Hamas l’a fait plus tard pour créer le métro de Gaza, qui comprendrait près de 1.000 kilomètres de galeries». «Dans le sud du Liban, il faut percer la roche à la main, au marteau-piqueur ou avec des machines hydrauliques, plus silencieuses», souligne Libération, notant que «chaque ouvrier peut creuser en moyenne une quinzaine de mètres par mois».
Toujours d’après le quotidien, «le centre israélien de recherches Alma enquête à partir de sources ouvertes (cartes trouvées sur Internet, vidéos de travaux, photos de camionnettes dans des embranchements souterrains, etc.) sur ce qu’il a appelé, dans un rapport publié en 2021, le pays des tunnels».
Photo Jack Guez/AFP
Selon les chercheurs de ce centre, le Hezbollah aurait, après la guerre de juillet de 2006 qui l’avait opposé à l’État hébreu, «créé un plan de défense en cas d’invasion israélienne avec plusieurs dizaines de centres opérationnels munis de réseaux souterrains locaux, et des tunnels interrégionaux reliant les centres névralgiques de Beyrouth, la Békaa et le sud du Liban». Au Liban-Sud, «la longueur cumulée des tunnels atteindrait plusieurs centaines de kilomètres – les chercheurs ont mis en ligne le trajet supposé d’une galerie de 45 kilomètres».
«Les chercheurs israéliens ont identifié des tunnels de proximité, de simples couloirs qui permettraient aux troupes d’élite chiites de mener des actions coup de poing sur des camps israéliens, comme sur la vidéo diffusée par le Hezbollah, et des tunnels tactiques, plus larges, conçus pour permettre de tirer depuis le sous-sol des missiles balistiques iraniens à courte portée Fateh 110», lit-on encore dans Libération.
Plus encore, «dans un rapport publié en juin 2023, Alma mentionne aussi l’existence de tunnels explosifs». «Creusés sous des points stratégiques, scellés et laissés sans activité décelable durant des années, ils sont remplis d’explosifs qui peuvent être mis à feu au moment voulu, pour créer un tremblement de terre, des glissements de terrain et un déluge de terre et de pierres dévastateurs et terrifiants – une tactique très utilisée durant la Première Guerre mondiale», poursuit Libération.
«En décembre 2018, Israël a annoncé avoir découvert six tunnels d’attaque creusés à une quarantaine de mètres de profondeur sous la Ligne bleue», rappelle le quotidien, soulignant que l’un des objectifs du pilonnage du Liban-Sud avec des bombes au phosphore «était d’incendier les pinèdes pour mettre au jour des sorties de souterrains – au moins une dizaine ont été photographiées et bombardées, ce qui déclenche, au pire, une surpression et un éboulement sur quelques mètres».
«Même si les autorités libanaises réfutent leur existence, les entrées des tunnels les plus importants seraient cachées à l’intérieur de propriétés privées, comme des grandes fermes ou des usines, ce qui permet de faire venir des machines et d’évacuer la terre sans attirer l’attention», estime à cet égard le général Olivier Passot.
D’ailleurs, le 8 octobre 2023, date à laquelle le Hezbollah a ouvert le front au Liban-Sud en soutien au Hamas dans sa guerre contre Israël, la milice pro-iranienne a diffusé sur la plateforme X «une vidéo mettant en scène un autre cauchemar israélien: une attaque – fictive – en Galilée menée par l’unité d’élite Radwan via un tunnel depuis le Liban», lit-on dans Libération.
Interrogé par le quotidien, le général Olivier Passot, chercheur associé à l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire et ancien chef de liaison de la Force intérimaire des Nations unies au Liban, rappelle que «dès les années 60, peut-être même avant, les groupes palestiniens qui s’étaient réfugiés au Liban et menaient des tirs de roquettes et des incursions sur le nord d’Israël ont commencé à creuser. Le Hezbollah a pris la suite».
Selon le quotidien, il n’est pas «question de creuser dans le sable et de bétonner comme le Hamas l’a fait plus tard pour créer le métro de Gaza, qui comprendrait près de 1.000 kilomètres de galeries». «Dans le sud du Liban, il faut percer la roche à la main, au marteau-piqueur ou avec des machines hydrauliques, plus silencieuses», souligne Libération, notant que «chaque ouvrier peut creuser en moyenne une quinzaine de mètres par mois».
Toujours d’après le quotidien, «le centre israélien de recherches Alma enquête à partir de sources ouvertes (cartes trouvées sur Internet, vidéos de travaux, photos de camionnettes dans des embranchements souterrains, etc.) sur ce qu’il a appelé, dans un rapport publié en 2021, le pays des tunnels».
Photo Jack Guez/AFP
Selon les chercheurs de ce centre, le Hezbollah aurait, après la guerre de juillet de 2006 qui l’avait opposé à l’État hébreu, «créé un plan de défense en cas d’invasion israélienne avec plusieurs dizaines de centres opérationnels munis de réseaux souterrains locaux, et des tunnels interrégionaux reliant les centres névralgiques de Beyrouth, la Békaa et le sud du Liban». Au Liban-Sud, «la longueur cumulée des tunnels atteindrait plusieurs centaines de kilomètres – les chercheurs ont mis en ligne le trajet supposé d’une galerie de 45 kilomètres».
«Les chercheurs israéliens ont identifié des tunnels de proximité, de simples couloirs qui permettraient aux troupes d’élite chiites de mener des actions coup de poing sur des camps israéliens, comme sur la vidéo diffusée par le Hezbollah, et des tunnels tactiques, plus larges, conçus pour permettre de tirer depuis le sous-sol des missiles balistiques iraniens à courte portée Fateh 110», lit-on encore dans Libération.
Plus encore, «dans un rapport publié en juin 2023, Alma mentionne aussi l’existence de tunnels explosifs». «Creusés sous des points stratégiques, scellés et laissés sans activité décelable durant des années, ils sont remplis d’explosifs qui peuvent être mis à feu au moment voulu, pour créer un tremblement de terre, des glissements de terrain et un déluge de terre et de pierres dévastateurs et terrifiants – une tactique très utilisée durant la Première Guerre mondiale», poursuit Libération.
«En décembre 2018, Israël a annoncé avoir découvert six tunnels d’attaque creusés à une quarantaine de mètres de profondeur sous la Ligne bleue», rappelle le quotidien, soulignant que l’un des objectifs du pilonnage du Liban-Sud avec des bombes au phosphore «était d’incendier les pinèdes pour mettre au jour des sorties de souterrains – au moins une dizaine ont été photographiées et bombardées, ce qui déclenche, au pire, une surpression et un éboulement sur quelques mètres».
«Même si les autorités libanaises réfutent leur existence, les entrées des tunnels les plus importants seraient cachées à l’intérieur de propriétés privées, comme des grandes fermes ou des usines, ce qui permet de faire venir des machines et d’évacuer la terre sans attirer l’attention», estime à cet égard le général Olivier Passot.
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