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3. La Russie préoccupée par la frontière sud du Liban

Le conseiller chargé des relations russes de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, Georges Chaaban, a transmis une invitation au chef du Courant du Futur pour une visite à Moscou à une date qui sera fixée ultérieurement, dépendamment de l'agenda du président russe Vladimir Poutine.

La Russie a soutenu le retour de Saad Hariri au Liban car celui-ci pourrait constituer une étape cruciale vers une solution équilibrée et consensuelle à la crise entre les différentes parties libanaises, commençant par l'élection d'un président et la formation d'un gouvernement. La Russie voit dans le retour de M. Hariri un jalon important pouvant contribuer à une solution globale et au rétablissement du rôle du Liban. Cette démarche garantit la limitation de l'élargissement du front entre le Liban et Israël. La Russie vise ainsi à apaiser la situation en vue d'une résolution du conflit à Gaza et du lancement du processus de la solution à deux États.


Par ailleurs, selon des sources diplomatiques bien informées, la Russie a réussi à empêcher les forces de l'axe de la résistance d'ouvrir un front dans le Golan parallèlement à la guerre à Gaza. Au stade actuel, Moscou continue à travers ses canaux diplomatiques et ses émissaires à empêcher l'éclatement d'une guerre dans le sud du Liban car cela aurait des répercussions négatives sur sa présence en Syrie. C'est pourquoi Moscou intensifie ses contacts, en particulier avec Israël, pour arrêter les hostilités dans le sud du Liban, profitant de la position de l'Iran qui refuse la guerre au Liban.