Claude Montana, icône de la mode des années 80, s’est éteint à Paris à l’âge de 76 ans, laissant derrière lui un héritage de créativité audacieuse et de succès tumultueux.
Le monde de la mode pleure la disparition de Claude Montana, figure emblématique des années 80, décédé à Paris vendredi dernier. Connu pour ses silhouettes audacieuses marquées par des épaules XXL et des tailles cintrées, Montana s’était imposé comme un pilier de la haute couture avant de connaître une période d’ombre marquée par des revers financiers et personnels. Sa carrière, qu’il qualifiait lui-même de faite de «très hauts et de très bas», fut un voyage à travers le succès éclatant et les épreuves difficiles.
Né le 29 juin 1947 à Paris, Claude Montamat, de son vrai nom, grandit dans un environnement privilégié, fils d’une mère protestante allemande et d’un père d’origine catalane. Refusant de suivre un chemin traditionnel, il s’aventure dans le monde artistique, d’abord comme figurant à l’Opéra de Paris, puis en s’immergeant dans le «Swinging London». Malgré l’opposition de ses parents à ses choix de vie, qui rompront tout contact avec lui, Montana reste soutenu par sa sœur cadette Jacqueline, qui deviendra une collaboratrice fidèle.
Sa première incursion dans la mode se fait à Londres, où il crée des bijoux en papier mâché, attirant l’attention du magazine Vogue. Cependant, le succès tangible lui échappe jusqu’à son retour à Paris, où il travaille comme modéliste pour Mac Douglas, spécialiste du cuir. En 1975, il lance son premier défilé, impressionnant immédiatement avec des créations audacieuses aux couleurs vives et aux formes extravagantes. En 1979, il fonde sa propre marque, devenant rapidement une star parmi les couturiers parisiens, réputé pour ses défilés théâtraux considérés comme de «grands shows» par Christian Lacroix.
Le sommet de sa carrière survient lorsqu’il rejoint la maison Lanvin en 1990, réveillant ses collections et décrochant deux Dés d’or, la plus haute distinction dans le monde de la mode. Cependant, sa collaboration avec Lanvin s’achève en 1997, et il se retrouve face à des difficultés financières qui le poussent à faire faillite et à céder sa marque.
La vie personnelle de Montana est également marquée par des tragédies, notamment le décès de son épouse Wallis Franken en 1996. Il subit de graves séquelles après avoir été agressé chez lui en 2008, un événement qui le conduit également devant les tribunaux dans un procès sordide.
Malgré ces épreuves, Montana fait des retours sporadiques dans le monde de la mode, mais ne parvient jamais à retrouver son statut d’antan. En 2016, il confie à Gala: «Oui, la mode me manque… terriblement. Je suis un vétéran désormais. On m’a oublié.»
La disparition de Claude Montana marque la fin d’une époque où la mode était synonyme d’audace et d’innovation. Son héritage, caractérisé par des créations qui ont défié les conventions et redéfini les silhouettes de la mode, reste un témoignage de son génie créatif. Montana, avec ses hauts et ses bas, ses triomphes et ses tragédies, demeure une figure incontournable de l’histoire de la mode.
Avec AFP
Le monde de la mode pleure la disparition de Claude Montana, figure emblématique des années 80, décédé à Paris vendredi dernier. Connu pour ses silhouettes audacieuses marquées par des épaules XXL et des tailles cintrées, Montana s’était imposé comme un pilier de la haute couture avant de connaître une période d’ombre marquée par des revers financiers et personnels. Sa carrière, qu’il qualifiait lui-même de faite de «très hauts et de très bas», fut un voyage à travers le succès éclatant et les épreuves difficiles.
Né le 29 juin 1947 à Paris, Claude Montamat, de son vrai nom, grandit dans un environnement privilégié, fils d’une mère protestante allemande et d’un père d’origine catalane. Refusant de suivre un chemin traditionnel, il s’aventure dans le monde artistique, d’abord comme figurant à l’Opéra de Paris, puis en s’immergeant dans le «Swinging London». Malgré l’opposition de ses parents à ses choix de vie, qui rompront tout contact avec lui, Montana reste soutenu par sa sœur cadette Jacqueline, qui deviendra une collaboratrice fidèle.
Sa première incursion dans la mode se fait à Londres, où il crée des bijoux en papier mâché, attirant l’attention du magazine Vogue. Cependant, le succès tangible lui échappe jusqu’à son retour à Paris, où il travaille comme modéliste pour Mac Douglas, spécialiste du cuir. En 1975, il lance son premier défilé, impressionnant immédiatement avec des créations audacieuses aux couleurs vives et aux formes extravagantes. En 1979, il fonde sa propre marque, devenant rapidement une star parmi les couturiers parisiens, réputé pour ses défilés théâtraux considérés comme de «grands shows» par Christian Lacroix.
Le sommet de sa carrière survient lorsqu’il rejoint la maison Lanvin en 1990, réveillant ses collections et décrochant deux Dés d’or, la plus haute distinction dans le monde de la mode. Cependant, sa collaboration avec Lanvin s’achève en 1997, et il se retrouve face à des difficultés financières qui le poussent à faire faillite et à céder sa marque.
La vie personnelle de Montana est également marquée par des tragédies, notamment le décès de son épouse Wallis Franken en 1996. Il subit de graves séquelles après avoir été agressé chez lui en 2008, un événement qui le conduit également devant les tribunaux dans un procès sordide.
Malgré ces épreuves, Montana fait des retours sporadiques dans le monde de la mode, mais ne parvient jamais à retrouver son statut d’antan. En 2016, il confie à Gala: «Oui, la mode me manque… terriblement. Je suis un vétéran désormais. On m’a oublié.»
La disparition de Claude Montana marque la fin d’une époque où la mode était synonyme d’audace et d’innovation. Son héritage, caractérisé par des créations qui ont défié les conventions et redéfini les silhouettes de la mode, reste un témoignage de son génie créatif. Montana, avec ses hauts et ses bas, ses triomphes et ses tragédies, demeure une figure incontournable de l’histoire de la mode.
Avec AFP
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