Gaza: un accord de trêve dans les mains du Hamas
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Une délégation du Hamas doit se rendre samedi au Caire où reprendront dimanche les négociations pour une trêve à Gaza, indiquent une source proche du mouvement islamiste palestinien, en guerre avec Israël depuis octobre, et une télévision proche du renseignement égyptien.

Le Qatar, les États-Unis et l'Égypte tentent d'arracher un accord entre le Hamas et Israël, prévoyant une trêve de six semaines associée à une libération d'otages en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Des représentants de ces pays «reprendront dimanche les négociations pour une trêve à Gaza au Caire», rapporte la chaîne égyptienne AlQahera News. «Toutes les parties participeront» à ces discussions, précise-t-elle, citant des «hauts responsables».

Un haut responsable américain a assuré samedi qu'un accord sur une trêve dans la guerre à Gaza était «sur la table» et que désormais «la balle était dans le camp du Hamas» pour qu'il entre en vigueur.

«Les Israéliens l'ont plus ou moins accepté. Et un cessez-le-feu de six semaines pourrait commencer aujourd'hui à Gaza si le Hamas acceptait de libérer une catégorie bien définie d'otages vulnérables», a dit le responsable américain lors d'un entretien avec la presse, en précisant que, pour l'heure, «les discussions continuaient» pour sceller un accord avant le début du ramadan, dans une semaine.

«Il y a eu des progrès significatifs ces dernières semaines, mais comme toujours, il n'y a pas d'accord tant que tout n'est pas décidé», a ajouté lors d'un échange avec la presse ce haut responsable, qui a requis l'anonymat.

Il a précisé que la trêve de six semaines était conçue comme une «première phase», avec l'objectif d'arriver à «quelque chose de plus durable», afin en particulier de pouvoir augmenter massivement l'aide humanitaire.


Le 25 février, des technocrates égyptiens, qataris, américains, israéliens et des cadres du Hamas avaient discuté à Doha et Le Caire avait annoncé qu'elle accueillerait le prochain round.

Le président américain, Joe Biden, avait initialement affiché son «espoir» quant à la signature d'un accord d'ici lundi avant de revenir sur cette affirmation.

Vendredi, il a déclaré «espérer» qu'un cessez-le-feu à Gaza puisse intervenir d'ici au ramadan, le mois de jeûne musulman qui débutera le 10 ou 11 mars. «On pourrait ne pas y parvenir», a-t-il toutefois mis en garde.

La source proche du Hamas, qui a requis l'anonymat, a indiqué que la délégation du mouvement palestinien allait «rencontrer les Égyptiens supervisant les négociations autour d'un cessez-le-feu afin de suivre le développement des discussions visant à interrompre l'offensive (israélienne) et la guerre et à parvenir à un accord sur un échange d'otages».

En début de semaine, une source proche du Hamas avait indiqué que le mouvement islamiste proposait de libérer un otage par jour pendant 42 jours en échange de 10 prisonniers palestiniens pour chaque otage.

Selon la source proche du mouvement islamiste, ce dernier exige aussi le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, le retour dans le nord du territoire des Gazaouis déplacés et l'entrée d'aide humanitaire pour la population menacée de famine, dans le cadre des négociations sur une trêve.

Avec AFP
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